Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2016-06-12-2019-09-19.jpg
19 septembre 2024 -
Logo Évangile
L'évangile du jour
« Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » (Lc 7, 36-50)

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
onction-de-la-pecheresse.jpg
Date
31 mai 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 236.5
2ème année vie publique

       (...) Jésus me dit maintenant :

       « Ce qui a fait baisser la tête au pharisien et à ses amis, et ce que l’Evangile ne rapporte pas, ce sont les paroles que mon esprit, par mon regard, ont dardées et enfoncées dans cette âme sèche et avide. J’ai répondu avec beaucoup plus de force que je ne l’aurais fait par des mots, car rien ne m’était caché des pensées des hommes. Et il m’a compris dans mon langage muet qui était encore plus lourd de reproche que ne l’auraient été mes paroles.

       Je lui ai dit : “ Non, ne fais pas d’insinuations malveillantes pour te justifier à tes propres yeux. Moi, je n’ai pas ta passion vicieuse. Cette femme ne vient pas à moi poussée par la sensualité. Je ne suis pas comme toi et tes semblables. Elle vient à moi parce que mon regard et ma parole, entendue par pur hasard, ont éclairé son âme, là où la luxure avait installé les ténèbres. Et elle vient parce qu’elle veut vaincre la sensualité et elle comprend, la pauvre créature, qu’à elle seule, elle n’y arriverait jamais. C’est l’esprit qu’elle aime en moi, rien que l’esprit qu’elle sent surnaturellement bon. Après tout le mal qu’elle a reçu de vous tous, qui avez exploité sa faiblesse pour vos vices, en la payant ensuite par les coups de fouet du mépris, elle vient à moi parce qu’elle se rend compte qu’elle a trouvé le bien, la joie, la paix, qu’elle avait inutilement cherchés dans les magnificences du monde. Pharisien hypocrite, guéris-toi de cette lèpre de l’âme, sache avoir une juste vision des choses. Quitte l’orgueil de ton esprit et la luxure de ta chair. Ce sont des lèpres plus fétides que les lèpres corporelles. De cette dernière, mon toucher peut vous guérir parce que vous faites appel à moi pour elle, mais de la lèpre de l’esprit non : car vous ne voulez pas en guérir parce qu’elle vous plaît. Elle, elle le veut. C’est pourquoi je la purifie, je l’affranchis des chaînes de son esclavage. La pécheresse est morte. Elle est là, dans ces ornements qu’elle a honte de m’offrir pour que je les sanctifie en les consacrant à mes besoins et à ceux de mes disciples, pour les pauvres que je secours grâce au superflu d’autrui : car moi, le Maître de l’univers, je ne possède rien maintenant que je suis le Sauveur de l’homme. Elle est là, dans ce parfum répandu sur mes pieds, humilié comme ses cheveux, sur cette partie du corps que tu as négligé de rafraîchir de l’eau de ton puits après tout le chemin que j’ai fait pour t’apporter la lumière, à toi aussi. La pécheresse est morte. Et Marie est revenue à la vie, redevenue belle comme une fillette pure par sa vive douleur, par la sincérité de son amour. Elle s’est lavée dans ses larmes. En vérité je te dis, pharisien, qu’entre celui qui m’aime dans sa jeunesse pure et celle-ci qui m’aime avec le sincère regret d’un cœur qui renaît à la grâce, moi je ne fais pas de différence : je confie à la repentie comme à l’homme pur la charge de comprendre ma pensée comme nul autre, et celle de rendre à mon Corps les derniers honneurs et le premier salut (je ne compte pas le salut particulier de ma Mère) quand je serai ressuscité. ”

       Voilà ce que je voulais dire par mon regard au pharisien. Mais à toi, je te fais remarquer une autre chose, pour ta joie et celle d’un grand nombre. (…)


Logo approfondir
Approfondir
VerneGIMP
Revenez aux méthodes des catacombes (4/6)

[...] On n’entend plus – ou très rarement – cette exclamation des païens des premiers siècles : “Voyez comme ils s’aiment et comme ils sont vertueux ! Voyez comme ils nous aiment !” Si le monde d’alors est devenu chrétien, il le devait à cette constatation de ce qu’étaient le clergé et les chrétiens des premiers siècles. C’est par la constatation inverse que le monde d’aujourd'hui redevient païen, athée ou livré à Satan.

Prenez les plus saints d’entre vous et disséminez-les : ils seront comme des parcelles de levain dans un tas de farine. Disséminez-les : ils apporteront la vérité au milieu du mensonge. Disséminez-les : ils brilleront comme la lumière dans les ténèbres créées artificiellement par les dévots de Satan sur ordre de leur roi. Disséminez-les, ils mettront l’amour là où domine la haine.

Les temps d’exception réclament des moyens d’exception. Je les avais indiqués au petit Jean à partir de 1943. J’en ai fait mention à la fois dans l’Œuvre et dans d’autres dictées, parfois même récentes. Je les répète maintenant, non plus sous la forme d’un conseil, mais d’un ordre. Il vous faut beaucoup innover, si vous voulez sauver.

Ne soyez pas bloqués, enracinés, dans des habitudes qui se sont formées au cours des siècles, mais qui ne sont pas celles que j’ai données à mes apôtres et à mes disciples, et que le Paraclet a continué à conseiller à l’Eglise naissante pour favoriser son développement.

Le monde évolue. Pas en bien, mais il évolue. L’Eglise ne peut être statique : elle doit, non pas s’adapter à la mauvaise évolution du monde, mais se transformer pour être en mesure d’y faire face et d’y remédier. Seuls le dogme et la doctrine doivent rester immuables. Mais en ce qui concerne les moyens d’exercer son ministère, elle doit se mettre en adéquation avec les exigences du moment.

A une époque de trouble et d’action antichrétienne, ce qui suffisait en temps de foi, de paix, d’amour respectueux pour Dieu et son Eglise, ne suffit plus. C’est pourquoi je vous répète ce que David dit à Ahimélek : “Les vases de mes serviteurs sont purs ; si le voyage est profane, il sera sanctifié dans les vases.”* Cela signifie : “Prenez certains de mes saints serviteurs ; même si vous les envoyez dans des régions profanes, ce qui est saint ne sera pas profané ; au contraire, ce qui sera mis au contact de ce qui est saint – c'est-à-dire mon serviteur – sera sanctifié.”

L’essentiel est que le peuple revienne à moi. [...]

* Les traductions actuelles de ce passage de 1 S 21, 6 ne permettent pas de reconnaître ce sens. Mieux vaut le consulter dans la Vulgate (1 R 21, 5).

Les Carnets, le 25 avril 1948