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FR-Evangile-Illustre-2015-09-16
18 septembre 2024 -
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L'évangile du jour
« À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? » (Lc 7, 31-35)

En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.” Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 juillet 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 266.12
2ème année vie publique

       (…) Que vous demandiez-vous l’un à l’autre ?

       – Nous disions : “ Mais est-ce que Jean sera dans le Royaume ? Et comment y sera-t-il ? ”

       – dans son âme, il appartient déjà au Royaume, et il y sera après sa mort comme un des soleils les plus brillants de la Jérusalem éternelle. Et cela en raison de la grâce qui, en lui, est sans défaut et en raison de sa volonté propre. Car il a été et il est violent même avec lui-même, pour un but saint… Depuis Jean-Baptiste, le Royaume des Cieux appartient à ceux qui savent le conquérir par la violence contre le Mal, et ce sont les violents qui s’en emparent. Car on sait maintenant ce qu’il convient de faire et tout est donné pour cette conquête. Nous n’en sommes plus au temps où seuls la Loi et les prophètes avaient la parole. Ils ont parlé jusqu’à Jean. Maintenant, c’est la Parole de Dieu qui parle et elle ne cache pas un iota de ce qu’il faut savoir pour mener cette conquête à bien. Si vous croyez en moi, vous devez donc voir en Jean cet Elie qui doit revenir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende !

       A quoi comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à ces gamins qui, assis sur la place, interpellent leurs compagnons : “ Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous avons entonné des lamentations et vous n’avez pas pleuré. ” En effet, Jean est venu, lui qui ne mange ni ne boit, et cette génération dit : “ S’il peut agir ainsi, c’est que le démon l’aide. ” Le Fils de l’homme est venu, il mange et il boit, et l’on dit : “ Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. ” Ainsi la Sagesse voit ses enfants lui rendre justice !

       En vérité, je vous le dis, seuls les tout-petits savent recon­naître la vérité parce qu’il n’est pas de malice en eux. (…)


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Revenez aux méthodes des catacombes (3/6)

[...] Dans l’Italie et dans le monde actuel, une doctrine règne et ne cesse de s’affirmer, pire que les fausses religions païennes de l’Antiquité et que celles, encore plus fausses, d’aujourd'hui : car elle fait de l’homme un dieu, en abolissant tout respect de la Divinité, qui a pourtant été entendue de façon informe mais entendue et vénérée par les païens et les idolâtres de tout temps et de tout lieu. Pour rechristianiser le monde, il faut mener cette vie-là, la vraie vie chrétienne, telle qu’elle était menée dans les premiers temps de l’ère chrétienne, d’après ce qu’on peut lire dans les Actes des Apôtres (Ac 2, 42.45-47 ; 4, 32 ; 6, 2-4.7.). Les épîtres aussi en rendent compte, elles qui montrent clairement l’assistance apportée par les chrétiens aux apôtres et aux disciples évangélisateurs, et la vie du clergé au milieu du peuple (2 Co 11, 27 : 1 P 4, 7-9 et 5, 2-3 ; Jd 20-23), pour ne citer que quelques passages. Et lisez encore les actes des martyrs et des saints…

La milice de l’Eglise, le clergé, devrait être pleinement saint, c'est-à-dire héroïque, désintéressé, humble, mortifié, pur, tout entier patience et amour, pour empêcher le discours insidieux des ennemis de l’Eglise d’être confirmé par votre manière de vivre, et pour ne pas donner l’occasion aux plus petits du troupeau d’être scandalisés et de se séparer du saint Bercail pour suivre des pasteurs infernaux. Intégrez donc les hommes les plus saints, les plus volontaires, les plus héroïques, prêts à toutes les renonciations, à tous les sacrifices, et jusqu’au martyre. Dispersez-les sur cette terre d’Italie, aussi incognito que le sont les éléments vitaux de l’air, que l’œil ne voit pas mais qui sont utiles à la terre, aux plantes, aux animaux et à l’homme. Il leur reviendra de bonifier cette terre, pour la coloniser ensuite, et enfin pour y semer la vérité et la justice à pleines mains.

Pourquoi chercher de lointaines terres de mission, si la vôtre en est une ? Il est écrit : “Nul n’est prophète en son pays” (Mt 13, 57.). En vérité, je vous dis que vous l’êtes moins que n’importe qui. Vous êtes des pasteurs borgnes, car vous ne voyez pas ce qui vous entoure, ni le moyen de circonscrire le mal.

Seuls les idolâtres, les païens, et même les chrétiens non catholiques vous paraissent meurtris par la grande blessure, et vous courez à leur suite dans le but de les guérir et de les rendre “vivants” en les greffant au Corps mystique. Mais ici, dans votre patrie, il n’y a pas seulement des membres coupés, des païens, des idolâtres. Il y a des sans Dieu, les antéchrists, les satans. Ne voyez-vous pas que si leur nombre augmentait encore, ils frapperaient durement l’Eglise, la papauté, ils sépareraient les nerfs moteurs du grand Corps mystique en abattant les hiérarchies, pour désorganiser, susciter la peur et le désordre ? Cela provoquerait une longue et dangereuse paralysie, qui atteindrait tous les membres vivants dans le Corps mystique, ou qui attendent de lui la vie.

Quel retard apporté à la rédemption des païens ! Et que de pertes parmi les membres vivants si cela se produisait ! Moi, je vois…

J’ai dit : bonifier, coloniser, semer. Celui qui bonifie ne reste pas tranquillement à l’endroit où la terre est déjà prête à être ensemencée : il va là où les pierres, les plantes ou les eaux ont rendu la terre stérile, enchevêtrée, malsaine. Et il canalise, il rase, il brûle, il purifie. Après cela, il colonise, en d’autres termes il permet la vie civile là où il n’y avait qu’une zone sauvage. En dernier lieu il sème, plante, élève, rend la contrée fertile, belle, saine, alors qu’elle était auparavant aride et dangereuse. C’est ainsi que le désert se change en une région habitée et civilisée.

En vérité, une grande partie de la population est comparable à une zone sauvage. Mauvaise, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. Haineuse, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. Ennemie, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. La plupart du temps, elle l’est par ignorance. Elle est mauvaise parce qu’elle ne connaît pas la vérité. Elle est haineuse parce qu’elle ne connaît pas la charité. Elle est ennemie parce qu’elle ne connaît pas l’Eglise.

Quand je parle d'Église, je ne pense pas à l’image qu’en donnent ses ministres trop souvent. Bien des fois, il vaudrait mieux qu’on ne la connaisse pas. Je dis plutôt que cette partie de la population ne connaît pas l’Eglise telle que je l’ai fondée, animée par mon esprit : l’amour, la fraternité, la paternité. [...]

Les Carnets, le 25 avril 1948