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17 septembre 2024 -
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L'évangile du jour
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)

En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
17 mars 28
Lieu
Naïm
Livre
Tome 3 - ch 189.2
2ème année vie publique

       (…)  Jésus a un regard d’une douceur intolérable, tant elle est profonde. Il se dirige vers la litière.

        La mère sanglote plus fort car le cortège tourne en direction du tombeau déjà ouvert. Voyant que Jésus va toucher la litière, elle l’écarte violemment. Qui sait ce qu’elle peut craindre dans son délire ? Elle hurle : « Il est à moi ! » et elle regarde Jésus avec des yeux hagards.

        « Je le sais, mère. Il est à toi.

        – C’est mon fils unique ! Pourquoi la mort pour lui, pour lui qui était bon et qui m’était si cher, qui faisait ma joie de veuve ? Pourquoi ? »

        La foule des pleureuses fait retentir plus fort ses cris funèbres et rétribués pour faire écho à la mère qui continue :

        « Pourquoi lui et pas moi ? Ce n’est pas juste que celle qui a engendré voie périr son fruit. Le fruit doit vivre, car sinon, sinon à quoi servent ces entrailles qui se déchirent pour mettre au monde un homme ? »

        Elle se frappe le ventre, féroce et désespérée.

        « Ne fais pas cela ! Ne pleure pas, mère. »

        Jésus lui prend les mains dans une étreinte puissante et les retient de sa main gauche pendant qu’avec la droite il touche la litière en disant aux porteurs :

        « Arrêtez-vous et posez-la à terre. »

        Les porteurs obéissent et descendent le brancard qui reste soutenu par ses quatre pieds.

        Jésus saisit le drap qui recouvre le mort et le rejette en arrière, découvrant la dépouille. La mère crie sa douleur en appelant le nom de son fils, je crois : « Daniel ! »

        Jésus, qui tient toujours les mains de la mère dans la sienne, se redresse, imposant par l’éclat de son regard, avec son visage des miracles les plus puissants et, abaissant sa main droite, il ordonne de toute la puissance de sa voix :

        « Jeune homme ! Je te le dis : lève- toi ! »

        Le mort se lève, comme il est, avec ses bandelettes, pour s’asseoir sur la litière et, appelle : « Maman ! » il l’appelle avec la voix balbutiante et effrayée d’un enfant terrorisé.

        « Il est à toi, femme. Je te le rends au nom de Dieu. Aide-le à se débarrasser du suaire. Et soyez heureux. » (…)


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CroixAfrique
Revenez aux méthodes des catacombes (2/6)

[...] Soyez-le, je le répète, comme au temps des catacombes. A cette époque, les papes eux-mêmes vivaient au milieu du peuple. Et je ne parle pas seulement du peuple chrétien. Ils vivaient même parmi les païens, ils se mêlaient à eux, ils gagnaient leur pain par diverses occupations manuelles ou civiles, couronnées, le soir venu, par la Fraction du pain, par l’Assemblée des fidèles. On en trouvait dans les palais impériaux, dans les demeures patriciennes, aussi bien que parmi les tailleurs de pierre, les débardeurs, les tisserands, les foulonniers, les cultivateurs du petit peuple, ou encore parmi les médecins et les pédagogues. Et ceux à qui la naissance ou les revenus permettaient de ne pas avoir besoin de travailler, s’habillaient chaque jour de vêtements humbles pour accomplir des œuvres de miséricorde dans les quartiers les plus pauvres.

Tous annonçaient ma doctrine par la parole, et plus encore par l’exemple. Ils ne prêchaient pas à partir d’un texte fixe, ni selon des règles oratoires. Ils parlaient simplement à tel ou tel voyageur ou compagnon de travail. Tout leur servait à parler de moi, en insinuant doucement la connaissance de Jésus Christ et de l’Evangile, avec patience, avec amour et avec constance.

Ils ne craignaient ni les déboires ni les dangers. Ils entraient jusque dans les caves des cirques, jusque dans les prisons et les tribunaux – autrement dit là où ils risquaient d’être dévorés par une foule enragée comme des agneaux par les loups. Ils allaient y porter la Parole, les sacrements, les bénédictions aux chrétiens attendant le martyre, et y conquérir au Christ les âmes des païens.

Ils ne faisaient pas de démagogie politique, et surtout pas aux moments délicats de mécontentement populaire ou de changement d’empereur. Ils menaient une vie chrétienne, et cela seulement. Une vraie vie chrétienne. C’est ainsi qu’ils entraînaient les autres à les suivre sur leur route, ou plus exactement sur la mienne.

En vérité, on peut dire, comme l’épouse du Cantique des cantiques, que les païens couraient derrière eux, attirés par la bonne odeur du Christ que mes disciples – qui étaient vraiment d’autres Christ – laissaient dans leur sillage lorsqu’ils marchaient au milieu de la corruption et de l’erreur pour les chasser et instaurer le règne du Christ.

Tous ont christianisé de cette manière, qu’ils soient papes, évêques, prêtres, diacres, sous-diacres, assistés par des chrétiens, des personnes non consacrées, des soldats, des matrones, des sénateurs, des ouvriers, des enfants, ou encore des vierges. [...]

Les Carnets, le 25 avril 1948