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18 septembre 2023 -
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L'évangile du jour
« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui. Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. » Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
20 février 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 3 - ch 177.1
2ème année vie publique

       (…) J’ai un serviteur malade, Seigneur. Il gît dans ma maison sur son lit, paralysé par une maladie osseuse, et il souffre terriblement. Nos médecins ne le guérissent pas. J’ai invité les vôtres à venir, car ce sont des maladies qui viennent de l’air corrompu de ces régions et vous savez les soigner par les herbes du sol fiévreux de la rive où stagnent les eaux avant d’être absorbées par le sable de la mer. Ils ont refusé de venir. Cela me fait beaucoup de peine, parce que c’est un serviteur fidèle.

       – Je viendrai et te le guérirai.

       – Non, Seigneur. Je ne t’en demande pas tant. Je suis païen, une ordure pour vous. Si les médecins juifs craignent de se contaminer en mettant les pieds dans ma maison, à plus forte raison ce serait contamination pour toi qui es divin. Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Mais si, d’ici, tu dis un seul mot, mon serviteur guérira car tu commandes à tout ce qui existe. Moi, je suis un homme soumis à de nombreuses autorités, dont la première est César, pour lesquelles je dois faire, penser, agir comme on me l’ordonne, et je peux, à mon tour, donner des ordres aux soldats que j’ai sous mes ordres ; et si je dis à l’un : “ Va ”, à l’autre : “ Viens ”, et au serviteur : “ Fais ceci ”, le premier va où je l’envoie, le second vient parce que je l’appelle, le troisième fait ce que je dis. Toi qui es Celui qui est, tu seras immédiatement obéi par la maladie et elle s’en ira.

       – La maladie n’est pas un homme…, objecte Jésus.

       – Toi non plus, tu n’es pas un homme, tu es l’Homme. Tu peux donc même commander aux éléments et aux fièvres, car tout est soumis à ton pouvoir. »

       Des notables de Capharnaüm prennent Jésus à part et lui disent :

       « C’est un romain, certes, mais écoute-le, car c’est un homme de bien qui nous respecte et nous rend service. Pense que c’est lui qui a fait construire la synagogue et qu’il tient en respect ses soldats pour qu’ils ne se moquent pas de nous pendant le sabbat. Accorde-lui donc cette grâce par amour pour ta ville, pour qu’il ne soit pas déçu et fâché, et pour que son affection pour nous ne se tourne pas en haine. »

       Jésus, après les avoir tous écoutés, se tourne en souriant vers le centurion :

       « Pars en avant, j’arrive. »

       Mais le centurion répète :

       « Non, Seigneur, je te l’ai dit : ce serait un grand honneur pour moi si tu entrais sous mon toit, mais je ne mérite pas tant. Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.

       – Qu’il en soit donc ainsi. Va avec foi. En cet instant même, la fièvre le quitte et la vie revient dans ses membres. Fais en sorte qu’à ton âme aussi vienne la Vie. Va. »

       Le centurion salue militairement, s’incline et part.

       Jésus le regarde s’éloigner, puis il se tourne vers l’assistance :

       « En vérité, je vous dis que jamais je n’ai trouvé autant de foi en Israël. Ah ! C’est pourtant vrai ! (…)


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CroixAfrique
Revenez aux méthodes des catacombes (2/6)

[...] Soyez-le, je le répète, comme au temps des catacombes. A cette époque, les papes eux-mêmes vivaient au milieu du peuple. Et je ne parle pas seulement du peuple chrétien. Ils vivaient même parmi les païens, ils se mêlaient à eux, ils gagnaient leur pain par diverses occupations manuelles ou civiles, couronnées, le soir venu, par la Fraction du pain, par l’Assemblée des fidèles. On en trouvait dans les palais impériaux, dans les demeures patriciennes, aussi bien que parmi les tailleurs de pierre, les débardeurs, les tisserands, les foulonniers, les cultivateurs du petit peuple, ou encore parmi les médecins et les pédagogues. Et ceux à qui la naissance ou les revenus permettaient de ne pas avoir besoin de travailler, s’habillaient chaque jour de vêtements humbles pour accomplir des œuvres de miséricorde dans les quartiers les plus pauvres.

Tous annonçaient ma doctrine par la parole, et plus encore par l’exemple. Ils ne prêchaient pas à partir d’un texte fixe, ni selon des règles oratoires. Ils parlaient simplement à tel ou tel voyageur ou compagnon de travail. Tout leur servait à parler de moi, en insinuant doucement la connaissance de Jésus Christ et de l’Evangile, avec patience, avec amour et avec constance.

Ils ne craignaient ni les déboires ni les dangers. Ils entraient jusque dans les caves des cirques, jusque dans les prisons et les tribunaux – autrement dit là où ils risquaient d’être dévorés par une foule enragée comme des agneaux par les loups. Ils allaient y porter la Parole, les sacrements, les bénédictions aux chrétiens attendant le martyre, et y conquérir au Christ les âmes des païens.

Ils ne faisaient pas de démagogie politique, et surtout pas aux moments délicats de mécontentement populaire ou de changement d’empereur. Ils menaient une vie chrétienne, et cela seulement. Une vraie vie chrétienne. C’est ainsi qu’ils entraînaient les autres à les suivre sur leur route, ou plus exactement sur la mienne.

En vérité, on peut dire, comme l’épouse du Cantique des cantiques, que les païens couraient derrière eux, attirés par la bonne odeur du Christ que mes disciples – qui étaient vraiment d’autres Christ – laissaient dans leur sillage lorsqu’ils marchaient au milieu de la corruption et de l’erreur pour les chasser et instaurer le règne du Christ.

Tous ont christianisé de cette manière, qu’ils soient papes, évêques, prêtres, diacres, sous-diacres, assistés par des chrétiens, des personnes non consacrées, des soldats, des matrones, des sénateurs, des ouvriers, des enfants, ou encore des vierges. [...]

Les Carnets, le 25 avril 1948