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19 septembre 2023 -
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L'évangile du jour
« Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi » (Lc 7, 11-17)

En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
17 mars 28
Lieu
Naïm
Livre
Tome 3 - ch 189.2
2ème année vie publique

       (…)  Jésus a un regard d’une douceur intolérable, tant elle est profonde. Il se dirige vers la litière.

        La mère sanglote plus fort car le cortège tourne en direction du tombeau déjà ouvert. Voyant que Jésus va toucher la litière, elle l’écarte violemment. Qui sait ce qu’elle peut craindre dans son délire ? Elle hurle : « Il est à moi ! » et elle regarde Jésus avec des yeux hagards.

        « Je le sais, mère. Il est à toi.

        – C’est mon fils unique ! Pourquoi la mort pour lui, pour lui qui était bon et qui m’était si cher, qui faisait ma joie de veuve ? Pourquoi ? »

        La foule des pleureuses fait retentir plus fort ses cris funèbres et rétribués pour faire écho à la mère qui continue :

        « Pourquoi lui et pas moi ? Ce n’est pas juste que celle qui a engendré voie périr son fruit. Le fruit doit vivre, car sinon, sinon à quoi servent ces entrailles qui se déchirent pour mettre au monde un homme ? »

        Elle se frappe le ventre, féroce et désespérée.

        « Ne fais pas cela ! Ne pleure pas, mère. »

        Jésus lui prend les mains dans une étreinte puissante et les retient de sa main gauche pendant qu’avec la droite il touche la litière en disant aux porteurs :

        « Arrêtez-vous et posez-la à terre. »

        Les porteurs obéissent et descendent le brancard qui reste soutenu par ses quatre pieds.

        Jésus saisit le drap qui recouvre le mort et le rejette en arrière, découvrant la dépouille. La mère crie sa douleur en appelant le nom de son fils, je crois : « Daniel ! »

        Jésus, qui tient toujours les mains de la mère dans la sienne, se redresse, imposant par l’éclat de son regard, avec son visage des miracles les plus puissants et, abaissant sa main droite, il ordonne de toute la puissance de sa voix :

        « Jeune homme ! Je te le dis : lève- toi ! »

        Le mort se lève, comme il est, avec ses bandelettes, pour s’asseoir sur la litière et, appelle : « Maman ! » il l’appelle avec la voix balbutiante et effrayée d’un enfant terrorisé.

        « Il est à toi, femme. Je te le rends au nom de Dieu. Aide-le à se débarrasser du suaire. Et soyez heureux. » (…)


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Revenez aux méthodes des catacombes (3/6)

[...] Dans l’Italie et dans le monde actuel, une doctrine règne et ne cesse de s’affirmer, pire que les fausses religions païennes de l’Antiquité et que celles, encore plus fausses, d’aujourd'hui : car elle fait de l’homme un dieu, en abolissant tout respect de la Divinité, qui a pourtant été entendue de façon informe mais entendue et vénérée par les païens et les idolâtres de tout temps et de tout lieu. Pour rechristianiser le monde, il faut mener cette vie-là, la vraie vie chrétienne, telle qu’elle était menée dans les premiers temps de l’ère chrétienne, d’après ce qu’on peut lire dans les Actes des Apôtres (Ac 2, 42.45-47 ; 4, 32 ; 6, 2-4.7.). Les épîtres aussi en rendent compte, elles qui montrent clairement l’assistance apportée par les chrétiens aux apôtres et aux disciples évangélisateurs, et la vie du clergé au milieu du peuple (2 Co 11, 27 : 1 P 4, 7-9 et 5, 2-3 ; Jd 20-23), pour ne citer que quelques passages. Et lisez encore les actes des martyrs et des saints…

La milice de l’Eglise, le clergé, devrait être pleinement saint, c'est-à-dire héroïque, désintéressé, humble, mortifié, pur, tout entier patience et amour, pour empêcher le discours insidieux des ennemis de l’Eglise d’être confirmé par votre manière de vivre, et pour ne pas donner l’occasion aux plus petits du troupeau d’être scandalisés et de se séparer du saint Bercail pour suivre des pasteurs infernaux. Intégrez donc les hommes les plus saints, les plus volontaires, les plus héroïques, prêts à toutes les renonciations, à tous les sacrifices, et jusqu’au martyre. Dispersez-les sur cette terre d’Italie, aussi incognito que le sont les éléments vitaux de l’air, que l’œil ne voit pas mais qui sont utiles à la terre, aux plantes, aux animaux et à l’homme. Il leur reviendra de bonifier cette terre, pour la coloniser ensuite, et enfin pour y semer la vérité et la justice à pleines mains.

Pourquoi chercher de lointaines terres de mission, si la vôtre en est une ? Il est écrit : “Nul n’est prophète en son pays” (Mt 13, 57.). En vérité, je vous dis que vous l’êtes moins que n’importe qui. Vous êtes des pasteurs borgnes, car vous ne voyez pas ce qui vous entoure, ni le moyen de circonscrire le mal.

Seuls les idolâtres, les païens, et même les chrétiens non catholiques vous paraissent meurtris par la grande blessure, et vous courez à leur suite dans le but de les guérir et de les rendre “vivants” en les greffant au Corps mystique. Mais ici, dans votre patrie, il n’y a pas seulement des membres coupés, des païens, des idolâtres. Il y a des sans Dieu, les antéchrists, les satans. Ne voyez-vous pas que si leur nombre augmentait encore, ils frapperaient durement l’Eglise, la papauté, ils sépareraient les nerfs moteurs du grand Corps mystique en abattant les hiérarchies, pour désorganiser, susciter la peur et le désordre ? Cela provoquerait une longue et dangereuse paralysie, qui atteindrait tous les membres vivants dans le Corps mystique, ou qui attendent de lui la vie.

Quel retard apporté à la rédemption des païens ! Et que de pertes parmi les membres vivants si cela se produisait ! Moi, je vois…

J’ai dit : bonifier, coloniser, semer. Celui qui bonifie ne reste pas tranquillement à l’endroit où la terre est déjà prête à être ensemencée : il va là où les pierres, les plantes ou les eaux ont rendu la terre stérile, enchevêtrée, malsaine. Et il canalise, il rase, il brûle, il purifie. Après cela, il colonise, en d’autres termes il permet la vie civile là où il n’y avait qu’une zone sauvage. En dernier lieu il sème, plante, élève, rend la contrée fertile, belle, saine, alors qu’elle était auparavant aride et dangereuse. C’est ainsi que le désert se change en une région habitée et civilisée.

En vérité, une grande partie de la population est comparable à une zone sauvage. Mauvaise, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. Haineuse, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. Ennemie, mais pas toujours par une tendance de l’esprit. La plupart du temps, elle l’est par ignorance. Elle est mauvaise parce qu’elle ne connaît pas la vérité. Elle est haineuse parce qu’elle ne connaît pas la charité. Elle est ennemie parce qu’elle ne connaît pas l’Eglise.

Quand je parle d'Église, je ne pense pas à l’image qu’en donnent ses ministres trop souvent. Bien des fois, il vaudrait mieux qu’on ne la connaisse pas. Je dis plutôt que cette partie de la population ne connaît pas l’Eglise telle que je l’ai fondée, animée par mon esprit : l’amour, la fraternité, la paternité. [...]

Les Carnets, le 25 avril 1948