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FR-Evangile-Illustre-2017-03-21
17 septembre 2023 -
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L'évangile du jour
« Chacun doit pardonner du fond du cœur » (Mt 18, 21-35)

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
9 septembre 28
Lieu
Magdala
Livre
Tome 4 - ch 278.4
2ème année vie publique

       (…) Il m’a été demandé par l’apôtre Simon-Pierre : “ Combien de fois dois-je pardonner ? A qui ? Pourquoi ? ” Je lui ai répondu en particulier, et maintenant, je répète pour tous ma réponse, parce qu’il est juste que vous le sachiez désormais. Ecoutez combien de fois, et comment, et pourquoi il faut pardonner.

       Il faut pardonner comme Dieu pardonne, lui qui, si on pèche mille fois et si on s’en repent, pardonne mille fois, pourvu qu’il voie que chez le coupable il n’y a pas de volonté de pécher, pas de recherche de ce qui fait pécher, mais que le péché n’est que le fruit d’une faiblesse de l’homme. Si l’on persiste volontairement dans le péché, il ne peut y avoir de pardon pour les offenses à la Loi. Mais bien que ces fautes vous affligent, vous, individuellement, pardonnez. Pardonnez toujours à qui vous fait du mal. Pardonnez pour être pardonnés, car vous commettez vous aussi des fautes contre Dieu et vos frères. Le pardon ouvre le Royaume des Cieux, tant à celui qui reçoit le pardon qu’à celui qui l’accorde. Cela ressemble à ce fait survenu entre un roi et ses serviteurs.

       Un roi voulut faire ses comptes avec ses serviteurs. Il les appela l’un après l’autre, en commençant par ceux du plus haut rang. Il en vint un qui lui devait dix mille talents, mais il n’avait pas de quoi payer les avances que le roi lui avait faites pour pouvoir se construire des maisons et pour toutes sortes de biens. C’est qu’en réalité, pour des raisons plus ou moins justes, il n’avait pas mis beaucoup de zèle à bien employer la somme reçue pour ces projets. Le roi-maître, indigné de sa paresse et de son manque de parole, ordonna qu’il soit vendu, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait jusqu’à ce qu’il ait payé sa dette. Mais le serviteur se jeta aux pieds du roi et l’implora avec des larmes et des supplications : “ Laisse-moi aller. Sois encore un peu patient et je te rendrai tout ce que je te dois, jusqu’au dernier denier. ” Le roi, ému par tant de douleur – c’était un bon roi –, non seulement consentit à sa demande, mais, ayant appris que parmi les causes de son manque de zèle et de l’inobservation des échéances, il y avait aussi des maladies, en vint à lui faire remise de sa dette.

       Cet homme repartit tout heureux. Mais en sortant de là, il trouva sur son chemin un autre sujet, un pauvre être auquel il avait prêté cent deniers pris sur les dix mille talents qu’il avait eus du roi. Persuadé de la faveur du souverain, il se crut tout permis et, saisissant le malheureux à la gorge, il lui dit : “ Rends-moi immédiatement ce que tu me dois ! ” En vain, l’homme se courba pour lui baiser les pieds en pleurant et en gémissant : “ Aie pitié de moi qui ai tant de malheurs. Sois encore un peu patient et je te rendrai tout jusqu’au dernier sou. ” Impitoyable, le serviteur appela les soldats et fit conduire le malheureux en prison pour le décider à payer, sous peine de perdre la liberté ou même la vie.

       Les amis du malheureux l’apprirent et, tout attristés, ils allèrent en faire part au roi et maître. Une fois informé, ce dernier ordonna qu’on lui amène le serviteur impitoyable et, le regardant sévèrement, il lui dit : “ Mauvais serviteur, moi je t’avais aidé pour que tu deviennes miséricordieux, puisque je t’avais rendu riche et que je t’ai aidé encore en te remettant ta dette pour laquelle tu m’avais tant demandé de patienter. Tu n’as pas eu pitié d’un de tes semblables, alors que moi, le roi, j’avais fait preuve d’une grande pitié pour toi. Pourquoi n’as tu pas agi comme je l’ai fait pour toi ? ” Indigné, il le remit aux gardiens de prison pour qu’ils le gardent jusqu’à ce qu’il ait tout payé, en disant : “ Comme il n’a pas eu pitié de quelqu’un qui lui devait bien peu, alors que moi, qui suis roi, j’ai tellement fait preuve de pitié pour lui, de la même façon, qu’il ne bénéficie pas de ma pitié. ” (…)


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QM 9-5-23
Revenez aux méthodes des catacombes (1/6)

[...] Jésus me dicte ce qui suit :

« Les ennemis sont tapis dans l’obscurité. Loin d’être vaincus, ils sont plus actifs que jamais pour se venger et pour nuire. On peut appliquer à l’époque actuelle une partie du sens de la prophétie d’Isaïe à Sobna (Is 12, 15-25.) et dire que l’on doit faire ce que je veux, sans quoi il est certain que la prophétie s’accomplira, un jour plus ou moins proche. Cela dépendra si les membres de mon Église enseignante et militante font ma volonté, de mon Vicaire au laïc de l’Action Catholique, ou au laïc catholique qui appartient seulement à l'Église sans être membre d’aucune congrégation, association ou tiers-ordre, mais qui est animé des trois vertus théologales et de la “vie” qui se trouve dans les Commandements et dans l’Evangile.

Crier : “Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus” (Mt 8, 25) quand la tempête s’en prend à la barque de Pierre, cela peut obtenir un miracle une fois. Mais il ne faut pas abuser de ma miséricorde et attendre les secours de moi seul au moment où le naufrage est prévisible. Équipez le navire et le personnel naviguant pendant que vous en avez le temps et l’occasion.

Revenez aux méthodes des catacombes, comme je l’ai dit au petit Jean depuis le 20 novembre 1943.

Sortez de la niche creusée dans la pierre. Sortez-en pour agir avec humilité, effort et amour. Si vous ne le faites pas, aucune niche élevée, aucune tour de jaspe, de porphyre ou d’acier ne suffiront à vous sauver, lorsque l’Antéchrist, que vous n’aurez pas combattu avec les armes susceptibles de remporter la victoire et que beaucoup n’auront pas vaincu dans leur cœur, soufflera son vent contraire. Certains méditent dans leur cœur de “t’envoyer, ô Pierre, rouler comme une boule sur une grande place spacieuse, et de t’y faire mourir” (Is 22,18) – cette place, c’est celle de Saint-Pierre, du haut de laquelle toi, mon Vicaire (le Vicaire perpétuel depuis Pierre jusqu’au dernier Pape) parle et bénis, toi qui es le seul bon, le seul Pasteur d’amour, même en ces temps de loups d’horreur. Ils se mettront en marche pour le faire, en prenant la tête des dévoyés, des déçus, des ignorants, et des personnes déchristianisées par les démagogies, mais plus encore l’inertie, l’indifférence, un mépris stupide, un orgueil inutile, ou la lâcheté d’un clergé qui n’est plus lumière sur la montagne ni sel capable de donner du goût aux âmes. Ils y parviendront si vous dormez.

Si vous laissez le Christ être arraché du cœur des hommes, qui prendra votre place ? L’Antéchrist. C’est la loi. Et malheur à vous si cela se produit.

Une fois que l’avalanche s’est formée et mise en mouvement, rien ne peut arrêter sa course fatale. Seule une puissance qui la pénètre et la morcelle peut anéantir sa formation et sa course destructrice. C’est à vous, les prêtres, qu’il revient d’être cette puissance qui pénètre et brise l’avalanche qui s’est formée, car elle vous broiera si vous la laissez se mettre en mouvement. C’est aussi à vous de l’être, vous les catholiques au service de l’Eglise qui coopérez avec le clergé. Mais pas comme vous l’avez fait jusqu’ici. [...]

Les Carnets, le 25 avril 1948