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L'évangile du jour
« Cet homme accomplit un grand nombre de signes » (Jn 11, 45-57)

En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce qu’il avait fait. Les grands prêtres et les pharisiens réunirent donc le Conseil suprême ; ils disaient : « Qu’allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand nombre de signes. Si nous le laissons faire, tout le monde va croire en lui, et les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. » Alors, l’un d’entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là, leur dit : « Vous n’y comprenez rien vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple, et que l’ensemble de la nation ne périsse pas. » Ce qu’il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. À partir de ce jour-là, ils décidèrent de le tuer. C’est pourquoi Jésus ne se déplaçait plus ouvertement parmi les Juifs ; il partit pour la région proche du désert, dans la ville d’Éphraïm où il séjourna avec ses disciples. Or, la Pâque juive était proche, et beaucoup montèrent de la campagne à Jérusalem pour se purifier avant la Pâque. Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : « Qu’en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! » Les grands prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres : quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu’on puisse l’arrêter. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
25 décembre 29
Lieu
Béthanie
Livre
Tome 8 - ch 549.8
Préparation à la Passion

    (…) – Joseph ne fait rien de mal en l’aimant. Moi-même, je le reconnais pour le plus grand Rabbi d’Israël.

       – C’est toi, Gamaliel, qui dis cela ?

       – Oui, je l’affirme. Et je m’honore d’être… détrôné par lui. Jusqu’à présent, j’avais conservé la tradition des grands rabbis, dont le dernier était Hillel, mais après moi je n’aurais pas su qui pouvait recueillir la sagesse des siècles. Maintenant, je partirai satisfait, parce que je sais qu’au lieu de s’éteindre, elle deviendra plus grande, accrue qu’elle sera de la sienne, à laquelle l’Esprit de Dieu est certainement présent.

       – Mais que nous racontes-tu là, Gamaliel ?

       – La vérité. Ce n’est pas en se fermant les yeux que l’on peut ignorer ce que nous sommes. Nous ne sommes plus sages, car le principe de la sagesse est la crainte de Dieu, or nous sommes des pécheurs dépourvus de la crainte de Dieu. Si nous en avions tant soit peu, nous ne piétinerions pas le juste et nous n’aurions pas la sotte avidité des richesses du monde. Dieu donne et Dieu enlève, selon les mérites et les démérites. Et si, maintenant, Dieu nous enlève ce qu’il nous avait confié, pour le donner à d’autres, qu’il soit béni, car saint est le Seigneur, et saintes sont toutes ses actions.

       – Mais nous parlions de miracle, et nous voulions dire qu’aucun de nous ne peut en accomplir parce que Satan n’est pas avec nous.

       – Je rectifie : parce que Dieu n’est pas avec nous. Moïse sépara les eaux et ouvrit le rocher, Josué arrêta le soleil, Elie ressuscita l’enfant et fit tomber la pluie, mais Dieu était avec eux. Je vous rappelle qu’il y a six choses que Dieu hait, et qu’il exècre la septième : les yeux orgueilleux, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des desseins mauvais, les pieds qui courent rapidement vers le mal, le faux témoin qui profère des mensonges, et l’homme qui crée la discorde parmi ses frères. Tout cela, nous le faisons. Je dis “ nous ”, mais c’est vous seuls qui les faites, car moi je m’abstiens de crier “ Hosanna ” comme de crier “ Anathème ”. J’attends.

       – Le signe ! Naturellement, tu attends le signe ! Mais quel signe attends-tu d’un pauvre fou, si vraiment nous voulons tout lui pardonner ? »

       Gamaliel lève les mains et, les bras en avant, les yeux fermés, la tête légèrement inclinée, l’air d’autant plus hiératique qu’il s’exprime lentement et d’une voix lointaine, il répond :

       « J’ai interrogé anxieusement le Seigneur pour qu’il m’indique la vérité, et il a éclairé pour moi ces paroles de Jésus ben Sirac : “ Le Créateur de l’univers m’a donné un ordre, Celui qui m’a créée m’a fait dresser ma tente. Il m’a dit : ‘Installe-toi en Jacob, entre dans l’héritage d’Israël, plonge tes racines parmi mes élus ”… Il m’a également éclairé celles-ci, que j’ai reconnues : “ Venez à moi, vous tous qui me désirez et rassasiez-vous de mes fruits, car mon esprit est plus doux que le miel et mon héritage plus doux qu’un rayon de miel. Mon souvenir durera dans les générations des siècles. Ceux qui me mangent auront encore faim, ceux qui me boivent auront encore soif. Celui qui m’obéit n’aura pas à en rougir, ceux qui font mes œuvres ne pécheront pas, et ceux qui me mettent en lumière possèderont la vie éternelle. ” Et la lumière de Dieu s’accrut dans mon esprit tandis que mes yeux lisaient ces paroles : “ Tout cela n’est autre que le livre de la vie, l’alliance du Très-Haut, la doctrine de la vérité… Dieu a promis à David de faire naître de lui le Roi très puissant qui doit rester assis éternellement sur le trône de la gloire. Il fait abonder la sagesse comme les eaux du Phisôn, comme le Tigre à la saison des fruits ; il fait déborder l’intelligence comme l’Euphrate, comme le Jourdain au temps de la moisson. Il répand la sagesse comme la lumière… Lui, le premier, l’a parfaitement connue. ” Voilà les lumières que Dieu m’a données ! Mais, hélas ! que dis-je, la Sagesse qui est parmi nous est trop grande pour que nous la comprenions et que nous accueillions une pensée plus vaste que la mer et un conseil plus profond que le grand abîme. Et nous l’entendons crier : “ Comme un canal d’eaux immenses, j’ai jailli du Paradis et j’ai dit : ‘Je vais arroser mon jardin.’ Et voici que mon canal est devenu fleuve, et que le fleuve est devenu mer. Comme l’aurore, j’infuse à tous ma doctrine et je la ferai connaître à ceux qui sont le plus loin. Je pénétrerai dans les lieux les plus bas, je jetterai mon regard sur ceux qui dorment, je porterai ma lumière à ceux qui espèrent dans le Seigneur. Je répandrai ma doctrine comme une prophétie, je la transmettrai à ceux qui cherchent la sagesse, je ne cesserai pas de l’annoncer jusqu’au siècle saint. Ce n’est pas pour moi que je travaille, mais pour tous ceux qui cherchent la vérité. ” Voilà ce que m’a fait lire Yahvé, le Très-Haut. »

       Il baisse les bras et relève la tête.

       « Mais alors, à tes yeux c’est le Messie ? ! Dis-le !

       – Ce n’est pas le Messie.

       – Non ? Dans ce cas, qu’est-il pour toi ? Un démon, non. Un ange, non. Le Messie, non…

       – Il est celui qui est.

       – Tu délires ! Il est Dieu ? Pour toi, ce fou est Dieu ?

       – Il est Celui qui est. Dieu sait qui il est. Nous, nous voyons ses œuvres, or Dieu voit aussi ses pensées. Mais il n’est pas le Messie car, pour nous, Messie veut dire Roi. Lui n’est pas, ne sera pas roi. Mais il est saint, et ses œuvres sont celles d’un saint. Quant à nous, nous ne pouvons pas lever la main sur l’innocent sans commettre un péché. Moi, je ne souscrirai pas au péché.

       – Mais par ces mots tu l’as presque appelé l’Attendu !

       – C’est ce que j’ai dit. Tant qu’a duré la lumière du Très-Haut, je l’ai vu tel. Puis… quand la main du Seigneur, qui me tenait élevé dans sa lumière, m’a abandonné, je suis redevenu homme, l’homme d’Israël… alors toutes ces paroles n’ont plus été que des paroles auxquelles l’homme d’Israël, moi, vous, ceux d’avant nous et — que Dieu ne le permette pas — ceux d’après nous, donnent le sens de leur, de notre pensée, et non le sens qu’elles ont dans la Pensée éternelle qui les a dictées à son serviteur.

       – Mais nous ergotons, nous divaguons, nous perdons du temps et, pendant ce temps, le peuple s’agite, intervient Chanania de sa voix rauque.

       – C’est juste ! Il faut décider et agir (…)


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Approfondir
UMdM - 2023 04 04
On ne brise pas l’unité

[Dieu le Père dit :]

[...] “Ne craignez pas de vous approcher de Nous qui vous aimons. Ne scindez pas notre Unité en aimant l’Un sans aimer les Autres. Nous nous aimons et sommes unis par l’amour. Faites la même chose.

Vous ne devez pas négliger le Père pour le Fils. Celui-ci ne le fait pas. Il vous enseigne à m’aimer et de ses lèvres saintes, il a fait couler la prière parfaite au Père des Cieux. Vous ne devez pas négliger le Saint Esprit pour le Fils. Il ne le fait pas. Comme au seuil de sa prédication, il vous enseigne à me prier, le Saint Père, ainsi au seuil de sa passion, il vous enseigne à aimer le Paraclet qui sera l’Illuminateur de la Vérité enseignée.

Sans le Père, vous n’auriez pas eu le Fils, sans le Fils, vous n’auriez pas pu recevoir l’Esprit. Sans l’Esprit, vous ne pourriez comprendre la Parole, et sans comprendre la Parole, vous ne pourriez suivre ses préceptes en justes et parvenir à la possession du Père.

[...] Regardez mon saint Fils, mon Christ obéissant comme un serviteur, lui l’Éternel pareil à moi, par amour pour le Père. Il est celui qui a enlevé l’amertume de mon sein et m’a réuni avec mes enfants qui s’étaient détachés de moi. Mon esprit est en lui, car je suis Un avec Celui qui se fait le ministre de la pensée du Père. Comparez-le à vos ‘messies’ menteurs et voyez comme il est doux et parfait ce Fils, l’Attendu des peuples, le Sauveur du monde.

La justice et la miséricorde résident en lui : il est plein de toutes les vertus portées à leur perfection, mais puisqu’il est doux et saint, il n’impose pas, il ne crie pas, il ne menace et n’opprime pas. Le Premier-né de vous tous, le Consacré du Seigneur de toute éternité parle avec la voix de son amour, enseigne par l’exemple et rachète par son sacrifice. Il est comme l’eau tiède qui descend des cieux en avril pour laver et ranimer les fleurs et les mottes de terre et apporter la vie là où les bourrasques ont arraché les feuilles. Il est comme la lumière qui descend nous montrer le chemin et qui est si douce que vous ne la remarquez que lorsque vous l’avez perdue. Il est comme la voix qui appelle pour conduire à la Vérité, et il n’y a sur ses lèvres aucune parole dure à l’égard des misères des humains.

Il a quitté l’étreinte du Père pour se faire l’ambassadeur de ma Loi auprès de vous et il s’est immolé à une vie obscure et une mort tragique pour qu’au pacte d’alliance entre l’humanité et Dieu soit apposé un sceau qu’aucune force ne peut briser : son Sang, qui est comme une splendide signature au bas du traité de pardon.

Il s’est servi de son indestructible puissance de Dieu, point annulée dans son nouveau rôle d’homme, non pour vous dominer, mais pour vous faire dominer le mal, les maladies, la mort. Il s’est servi de sa sagesse, non pour vous écraser, mais pour vous élever. Il s’est fait monnaie de rachat, route, pont, pour vous faire surmonter les obstacles qui vous interdisaient le Ciel et pour vous acquérir le Ciel.

Et moi, j’ai dû appesantir ma main sur lui, l’Innocent, car vos fautes passées, présentes et futures étaient infinies, et le sacrifice offert pour les effacer devait être infini. Pouvez-vous mesurer cette masse de sacrifice ? Non, vous ne le pouvez pas. Moi seul qui suis Dieu peux la connaître. Moi seul connais les souffrances de ma divine Créature.

Ne regardez pas le supplice matériel qui ne dura que quelques heures. Le Verbe ne souffrit pas seulement à cette heure-là. Pendant les siècles des siècles, l’indescriptible fleuve d’angoisse de sa douleur s’est mêlé à sa béatitude de Dieu. Douleur pour les offenses à son Père bien-aimé, douleur pour tout le mépris envers les lumières du Paraclet, douleur pour les offenses au Verbe, offerte en vain aux foules; douleur pour les fautes futures qui poseraient leurs pieds crasseux sur son Moi très-saint, douleur pour l’inutilité de son sacrifice pour une grande partie des vivants.

Ne regardez pas les fléaux, les épines, les clous dont les aveugles d’alors martyrisèrent la chair. Regardez les tourments spirituels que vous causez à mon Saint par vos résistances à ses supplications.

Et qui est plus sourd et plus aveugle que vous ? Ce ne sont pas vos pupilles et vos tympans qui sont brisés, mais votre esprit, de sorte que la Loi sublime que mon Fils est venu vous apporter, et vous apporte encore, ne pénètre pas en vous, ou si elle pénètre, elle en sort aussitôt comme à travers un crible défoncé.

C’est pourquoi, à cause de cette difformité spirituelle dont vous êtes délibérément les auteurs, vous avez ces guerres atroces dans lesquelles, outre les vies et les possessions, vous perdez de plus en plus l’amour et par conséquent, vous perdez de plus en plus Dieu.

Mais vous n’êtes pas tous des lépreux et des possédés du démon. Parmi vous, aussi rares que les perles à l’intérieur des huîtres, se trouvent les fidèles du Père et du Fils. A ceux-là je dis : ‘Restez-nous fidèles et je vous jure que je serai avec vous. Soyez les propagateurs de mon Verbe et les témoins de notre Justice, de notre Miséricorde, de notre Sainteté. Nous serons près de vous dans cette vie et, dans l’autre, vous serez près de nous et vous verrez les œuvres de la Divinité. Lorsque Celui à qui j’ai déféré tout jugement viendra séparer le bon grain de l’ivraie et bénir les agneaux en maudissant les aspics et les béliers, vous serez autour de lui, roues de lumière joyeuse autour de la terrible et royale Lumière de la Divinité incarnée. Vous serez le nouveau peuple de Dieu, le peuple éternel sur lequel régnera mon Fils béni et très-saint, et vous chanterez ses louanges aux étoiles et aux planètes, puisque tout ce qui a été fait l’a été pour servir de trône à la Victime, au Héros, au Saint sans tache en qui repose la complaisance du Père ; et les astres et les planètes doivent former, à l’heure de son triomphe, un tapis de pierres précieuses pour le Roi du monde qui passe, suivi de son cortège de saints, pour entrer dans la Jérusalem éternelle, quand cette aventure de la création aura pris fin dans la destruction de la Terre et le jugement des peuples’.”

Les Cahiers de 1943, 24 novembre