En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? » Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. » Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains. Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura. Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. » Et là, beaucoup crurent en lui.
(…) Jésus reste ainsi quelques minutes, puis il recommence à parler à cette foule vendue et lâche qui a perdu toute arrogance par le seul fait d’avoir vu un éclair divin :
« Eh bien ? Que voulez-vous faire ? Vous m’avez demandé qui j’étais. Je vous l’ai dit. Vous êtes devenus furieux. Je vous ai remis en mémoire tout ce que j’ai fait, je vous ai montré et je vous ai rappelé beaucoup d’œuvres bonnes provenant de mon Père et accomplies grâce à la puissance qui me vient de lui. Pour laquelle de ces œuvres me lapidez-vous ? Pour avoir enseigné la justice ? Pour avoir apporté aux hommes la Bonne Nouvelle ? Pour être venu vous inviter au Royaume de Dieu ? Pour avoir guéri vos malades, rendu la vue à vos aveugles, donné le mouvement aux paralytiques et la parole aux muets, pour avoir délivré les possédés et ressuscité les morts, pour avoir fait du bien aux pauvres, pardonné aux pécheurs, aimé tout le monde, même ceux qui me haïssent, autrement dit vous et ceux qui vous envoient ? Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous donc me lapider ?
– Ce n’est pas pour les œuvres bonnes que tu as faites que nous te lapidons, mais pour ton blasphème, parce que, étant homme, tu te fais Dieu.
– N’est-il pas écrit dans votre Loi : “ J’ai dit : vous êtes des dieux et des fils du Très-Haut ” ? Dieu a donc appelé “ dieux ” ceux auxquels il a parlé pour leur donner ce commandement : de vivre de telle sorte que la ressemblance et l’image de Dieu qui est dans l’homme apparaissent ouvertement, et que l’homme ne soit ni un démon ni une brute. L’Ecriture qualifie les hommes de “ dieux ”, or elle est toute inspirée par Dieu, et ne saurait donc être modifiée ou effacée selon le plaisir et l’intérêt de l’homme. Cela étant, pourquoi prétendez-vous que je blasphème, moi que le Père a consacré et envoyé dans le monde, quand je dis : “ Je suis le Fils de Dieu ” ? Si je n’accomplissais pas les œuvres de mon Père, vous auriez raison de ne pas croire en moi. Mais je les accomplis, et vous ne voulez pas croire en moi. Alors, croyez au moins à ces œuvres afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. »
“Lorsque j’emploie des moyens extraordinaires, c’est pour accélérer, puisque le temps presse, la pleine leçon de la Parole et la pleine formation spirituelle des vrais disciples, des vrais sujets du Roi Jésus Christ. Non roi des juifs, comme le dit et l’écrit ironiquement un homme faible qui se croyait fort de son pauvre pouvoir, mais roi du monde avant le jugement du monde.
En avançant vers l’heure dernière, l’être humain doit parvenir à la spiritualité. Mais comprends-moi. Dieu est esprit, Satan est esprit. Le premier est Esprit de perfection, le second est esprit de péché. Chacun dans la masse, scindée en deux par sa propre volonté, que Dieu respecte, suit la partie choisie. Les enfants du Très-Haut et mes frères choisissent le côté de Dieu et, par amour pour nous, spiritualisent la chair ; les serviteurs de Satan et enfants de la Bête choisissent le côté de Lucifer et, dans un esclavage qu’ils ont eux-mêmes voulu, ils étouffent l’esprit sous la luxure, font de leur esprit une chair et un sang corrompus et répugnants.
Quand je régnerai sur et dans les esprits parvenus à cette maturation qui est maintenant le propre de quelques individus et qui le sera alors de toute la masse des vrais chrétiens, je ne m’adresserai qu’à cette partie-là, la perfectionnant de la dernière instruction par une nouvelle évangélisation, point différente dans le sens, qui ne peut changer, mais dans la force qu’ils pourront alors comprendre, alors qu’aujourd’hui ils ne le pourraient pas. La preuve en est que je dois choisir des créatures spéciales, dignes d’une si grande faveur grâce à leur propre effort ou rendues dignes par un miracle d’amour.
Il y a vingt siècles, j’ai parlé à tous. Quand le temps viendra, je ne parlerai qu’à ces créatures-là, convaincu que je suis de l’inutilité de parler aux autres. Ainsi commencera la sélection des élus et des réprouvés.
Toi, pauvre Maria, tu fais partie de ces âmes rendues dignes par ma volonté. Tu n’as qu’une bonne chose: ta bonne volonté d’aimer. Mais c’est tout ce qu’il me faut. Sur elle, je peux poser ma chaire de Maître pour faire de la petite âme un piédestal, pour dire, redire et redire encore les paroles d’amour et d’invitation à l’Amour, qui guide et sauve. [...]
Je viendrai, avec ma Chair glorifiée, rassembler les créatures pour la dernière bataille contre l’Ennemi ; je jugerai, splendidement revêtu de ma Chair glorifiée, les corps revenus à la vie pour le jugement ; je retournerai pour toujours au Ciel après avoir condamné à la mort éternelle les chairs qui ne voulurent pas devenir des esprits ; et je vous reviendrai, Roi éclatant d’un peuple éclatant en qui l’œuvre du Père, du Fils, de l’Esprit sera glorifiée par la création du corps humain parfait, tel que le Père l’avait créé en Adam, beau d’une indescriptible beauté, grâce à la rédemption de la semence d’Adam par l’œuvre du Fils et la sanctification opérée par l’Esprit.”