Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2017-03-21
14 mars 2023 - Sainte Mathilde
Logo Évangile
L'évangile du jour
« Chacun doit pardonner du fond du cœur » (Mt 18, 21-35)

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
election-des-douze.jpg.jpg
Date
9 septembre 28
Lieu
Magdala
Livre
Tome 4 - ch 278.4
2ème année vie publique

       (…) Il m’a été demandé par l’apôtre Simon-Pierre : “ Combien de fois dois-je pardonner ? A qui ? Pourquoi ? ” Je lui ai répondu en particulier, et maintenant, je répète pour tous ma réponse, parce qu’il est juste que vous le sachiez désormais. Ecoutez combien de fois, et comment, et pourquoi il faut pardonner.

       Il faut pardonner comme Dieu pardonne, lui qui, si on pèche mille fois et si on s’en repent, pardonne mille fois, pourvu qu’il voie que chez le coupable il n’y a pas de volonté de pécher, pas de recherche de ce qui fait pécher, mais que le péché n’est que le fruit d’une faiblesse de l’homme. Si l’on persiste volontairement dans le péché, il ne peut y avoir de pardon pour les offenses à la Loi. Mais bien que ces fautes vous affligent, vous, individuellement, pardonnez. Pardonnez toujours à qui vous fait du mal. Pardonnez pour être pardonnés, car vous commettez vous aussi des fautes contre Dieu et vos frères. Le pardon ouvre le Royaume des Cieux, tant à celui qui reçoit le pardon qu’à celui qui l’accorde. Cela ressemble à ce fait survenu entre un roi et ses serviteurs.

       Un roi voulut faire ses comptes avec ses serviteurs. Il les appela l’un après l’autre, en commençant par ceux du plus haut rang. Il en vint un qui lui devait dix mille talents, mais il n’avait pas de quoi payer les avances que le roi lui avait faites pour pouvoir se construire des maisons et pour toutes sortes de biens. C’est qu’en réalité, pour des raisons plus ou moins justes, il n’avait pas mis beaucoup de zèle à bien employer la somme reçue pour ces projets. Le roi-maître, indigné de sa paresse et de son manque de parole, ordonna qu’il soit vendu, lui, sa femme, ses enfants et tout ce qu’il avait jusqu’à ce qu’il ait payé sa dette. Mais le serviteur se jeta aux pieds du roi et l’implora avec des larmes et des supplications : “ Laisse-moi aller. Sois encore un peu patient et je te rendrai tout ce que je te dois, jusqu’au dernier denier. ” Le roi, ému par tant de douleur – c’était un bon roi –, non seulement consentit à sa demande, mais, ayant appris que parmi les causes de son manque de zèle et de l’inobservation des échéances, il y avait aussi des maladies, en vint à lui faire remise de sa dette.

       Cet homme repartit tout heureux. Mais en sortant de là, il trouva sur son chemin un autre sujet, un pauvre être auquel il avait prêté cent deniers pris sur les dix mille talents qu’il avait eus du roi. Persuadé de la faveur du souverain, il se crut tout permis et, saisissant le malheureux à la gorge, il lui dit : “ Rends-moi immédiatement ce que tu me dois ! ” En vain, l’homme se courba pour lui baiser les pieds en pleurant et en gémissant : “ Aie pitié de moi qui ai tant de malheurs. Sois encore un peu patient et je te rendrai tout jusqu’au dernier sou. ” Impitoyable, le serviteur appela les soldats et fit conduire le malheureux en prison pour le décider à payer, sous peine de perdre la liberté ou même la vie.

       Les amis du malheureux l’apprirent et, tout attristés, ils allèrent en faire part au roi et maître. Une fois informé, ce dernier ordonna qu’on lui amène le serviteur impitoyable et, le regardant sévèrement, il lui dit : “ Mauvais serviteur, moi je t’avais aidé pour que tu deviennes miséricordieux, puisque je t’avais rendu riche et que je t’ai aidé encore en te remettant ta dette pour laquelle tu m’avais tant demandé de patienter. Tu n’as pas eu pitié d’un de tes semblables, alors que moi, le roi, j’avais fait preuve d’une grande pitié pour toi. Pourquoi n’as tu pas agi comme je l’ai fait pour toi ? ” Indigné, il le remit aux gardiens de prison pour qu’ils le gardent jusqu’à ce qu’il ait tout payé, en disant : “ Comme il n’a pas eu pitié de quelqu’un qui lui devait bien peu, alors que moi, qui suis roi, j’ai tellement fait preuve de pitié pour lui, de la même façon, qu’il ne bénéficie pas de ma pitié. ” (…)


Logo approfondir
Approfondir
IMG 1115GIMP
La destinée : connaissance de Dieu et liberté humaine (2/3)

Jésus dit :

[...] Maintenant, c’est votre heure. Car, malgré la Parole, descendue des Cieux pour vous guider vers la vie, et malgré le Sang versé pour vous racheter, vous n’avez pas su vous détacher du péché et vous y retombez toujours; l’Eternel, qui vous aime, vous impose un châtiment de douleur, plus ou moins grand selon la hauteur à laquelle il veut vous élever ou le point jusqu’où il veut vous faire expier ici-bas votre dette d’enfants déserteurs.

Il y a, il est vrai, des créatures qui ont la douleur nécessaire pour devenir resplendissantes d’une double lumière dans l’autre vie. Mais il y en a d’autres qui doivent avoir la douleur pour laver leur étole tachée et atteindre la lumière. C’est la grande majorité. Cependant – et il y a là un contresens, mais c’est la vérité – ce sont précisément celles-ci qui se révoltent le plus contre la douleur et qui appellent Dieu injuste et méchant parce qu’il les abreuve de douleur. Elles sont les plus malades et elles se croient les plus en santé.

Plus on est dans la Lumière et plus on accepte, aime, désire la douleur.

On accepte quand on est une fois dans la Lumière.

On aime quand on est deux fois dans la Lumière.

On désire et demande la douleur quand on est trois fois dans la Lumière, plongé en elle et vivant d’elle.

Au contraire, plus on est dans les ténèbres et plus on fuit, hait la douleur, se révolte contre elle.

On fuit : les âmes faibles qui n’ont pas la force de faire le grand mal ou le grand bien, mais vivotent une pauvre vie spirituelle, enveloppée des brouillards de la tiédeur et des fautes vénielles, ont une peur incoercible de toute souffrance, de quelque nature qu’elle soit. Ce sont des esprit sans épine dorsale, sans force.

On hait : les vicieux, pour qui la douleur est un obstacle à la poursuite des vices de tout genre, haïssent ce grand maître de vie spirituelle.

On se révolte : le grand pécheur, totalement vendu à Satan, accumule les crimes spirituels, parvenant aux sommets de la rébellion, lesquels sont le blasphème et le suicide ou l’homicide, pour se venger (du moins le croit-il) de la souffrance. Sur celui-ci, l’œuvre paternelle de Dieu se transforme en fermentation du mal, parce que ce grand pécheur est pétri de mal comme la farine est pétrie de levain. Et le Mal, comme le levain sous l’action du pétrissage, se gonfle en eux et en fait le pain pour l’Enfer.

A laquelle de ces trois catégories as-tu appartenu ? A laquelle appartiens-tu maintenant ? Dans laquelle veux-tu rester ? Tu n’as pas à répondre, je connais ta réponse. C’est pour ça que je te parle et que je suis avec toi [...]

Les Cahiers de 1943, 17 septembre