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FR-Evangile-Illustre-2016-06-29 Logo Évangile
L'évangile du jour
« Sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16, 13-19)

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
13 février 29
Lieu
Panéade
Livre
Tome 5 - ch 343.5
3ème année vie publique

        (…) – Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?

        – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :

        – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée. C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle. C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. »

        (…) Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts. Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ.

        Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire…


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Approfondir
S38 2022 09 22
Libération du péché originel (1/2)

Jésus dit :

“Parlant à Moïse, le Seigneur dit : ‘Ne contaminez vos âmes d’aucun reptile qui rampe sur la terre. Je suis le Seigneur qui vous a tirés d’Egypte pour être votre Dieu; et vous serez saints, car Je suis saint’.

Ces paroles t’ont frappée. Veux-tu que nous les méditions ensemble ? Ton Maître parle. Le Seigneur ne pouvait donner au peuple juif d’alors la perfection de la Loi comme je l’ai donnée par la suite à un monde plus évolué et engagé sur la voie d’une civilisation toujours plus avancée. Civilisation ne signifie pas perfection. Cela signifie uniquement complication. Vous êtes devenus toujours plus compliqués dans vos habitudes, vos coutumes, vos interdictions.

A cette époque-là, les masses vivaient selon l’instinct plus que toute autre chose, et même si elles commettaient des actes qui semblent répugnants à votre mentalité, elles n’étaient pas responsables comme vous l’êtes pour tant d’autres. Elles les commettaient sans malice, poussées par la nécessité et leur propre mentalité. Vous les commettez avec malice et la faute réside en cela. Tu remarques cependant que, bien qu’il y eût de nombreuses circonstances atténuantes à leur façon d’agir, en raison du degré limité de leur civilisation, elles furent punies lorsqu’elles dépassèrent la mesure dans le mal commis par leur mentalité enfantine.

Le Seigneur leur avait donné des lois détaillées, et en même temps plus extérieures qu’intérieures. Moi, j’ai parlé pour vos âmes. Le Père parlait à Moïse aussi pour l’enveloppe des âmes, une enveloppe si rude qu’elle rendait presque féroce dans les instincts et les coutumes. C’est pourquoi le Créateur dut continuer à vous créer en tant que personnes morales, limant, polissant, purifiant votre enveloppe. Ce qui explique les minuties matérielles excessives de la Loi d’alors. Mais une âme perdue dans le Christ-Lumière ne doit point voir les choses matérielles. Elle doit voir ce qui se cache sous la nature, c’est-à-dire l’esprit, et ce qui s’adresse à l’esprit.“ [...]

Les Cahiers de 1943, 9 juillet