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FR-Evangile-Illustre-2016-10-11-2019-10-15.jpg Logo Évangile
L'évangile du jour
« Donnez en aumône ce que vous avez » (Lc 11, 37-41)

En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
8 mai 29
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 6 - ch 414.5
3ème année vie publique

       (…) Jésus se dresse et, les mains appuyées sur le bord de la table, il commence ses invectives :

       « Vous autres pharisiens, vous lavez l’extérieur de la coupe et du plat, vous vous lavez les mains et les pieds, comme si le plat et la coupe, les mains et les pieds devaient entrer dans votre âme, que vous aimez proclamer pure et parfaite. Or ce n’est pas vous, mais Dieu qui doit le proclamer. Eh bien, sachez ce que Dieu pense de votre âme : il la voit remplie de mensonge, de souillure et de violence, pleine de méchanceté. Or rien de ce qui vient de l’extérieur ne peut corrompre ce qui est déjà corruption. »

       Il détache sa main droite de la table et, involontairement, se met à faire des gestes tout en poursuivant :

       « Mais Celui qui a fait votre âme comme votre corps ne peut-il pas exiger que vous fassiez preuve pour l’intérieur du même respect que pour l’extérieur, au moins dans une égale mesure ? Vous êtes des insensés pour intervertir l’importance de ces deux valeurs. En outre, le Très-Haut ne voudra-t-il pas que vous preniez davantage soin de votre âme — elle qu’il a créée à sa ressemblance et à qui la corruption fait perdre la vie éternelle — que de votre main ou de votre pied qui peuvent être lavés facilement de leur saleté ? D’ailleurs, même s’ils restaient sales, cela n’aurait aucune influence sur la pureté intérieure. Et est-ce que Dieu peut se préoccuper de la propreté d’une coupe ou d’un plateau alors que ce sont des objets sans âme, qui ne peuvent avoir de l’influence sur votre esprit ?

       Je lis ta pensée, Simon Boetos. Non. Cela ne s’impose pas. Ce n’est pas par souci de santé, pour protéger la chair, la vie, que vous prenez ces soins, que vous pratiquez ces purifications. Le péché charnel, et aussi ceux de gloutonnerie, d’intempérance, de luxure, sont plus nuisibles à la chair qu’un peu de poussière sur les mains ou sur un plat. Vous les pratiquez néanmoins sans vous préoccuper de protéger votre existence et de sauvegarder votre famille. Vous faites ainsi des péchés de plusieurs espèces car, outre la contamination spirituelle et charnelle, le gaspillage de biens, le manque de respect pour votre famille, vous offensez le Seigneur par la profanation de votre corps, temple de votre âme, où devrait se trouver le trône de l’Esprit Saint. De même, vous offensez le Seigneur par le péché que vous faites en estimant qu’il vous faut vous protéger des maladies qui viendraient d’un peu de poussière, comme si Dieu ne pouvait intervenir pour vous protéger des maux physiques, si vous recourez à lui avec un esprit pur.

       Celui qui a créé l’intérieur n’aurait-il donc pas créé l’extérieur et réciproquement ? Et n’est-ce pas l’intérieur qui est le plus noble et qui porte davantage l’empreinte de la ressemblance divine ?

       Par conséquent, manifestez-vous par des pratiques dignes du Seigneur, et non par des mesquineries qui ne s’élèvent pas au-dessus de la poussière pour laquelle et de laquelle elles sont faites, de cette pauvre poussière qu’est l’homme considéré comme créature animale, de la boue qui a reçu une forme et qui redevient poussière dispersée par le vent des siècles. Accomplissez des œuvres qui demeurent, qui soient royales et saintes, couronnées par la bénédiction de Dieu. Accomplissez des œuvres de charité et faites l’aumône, soyez honnêtes, soyez purs dans vos actes comme dans vos intentions, et tout le sera en vous sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’eau des ablutions.

       Mais que vous croyez-vous donc ? Que vous êtes en règle parce que vous payez les dîmes sur les épices ? Non. Malheur à vous, pharisiens qui payez les dîmes sur la menthe et la rue, la moutarde et le cumin, le fenouil et les autres herbes, mais négligez ensuite la justice et l’amour de Dieu. Payer les dîmes est une obligation et il faut le faire, mais il y a des devoirs plus élevés qu’il convient d’accomplir eux aussi. Malheur à celui qui observe les prescriptions extérieures et néglige les intérieures basées sur l’amour de Dieu et du prochain ! Malheur à vous, pharisiens : vous aimez prendre les premières places dans les synagogues et dans les assemblées, et être honorés sur les places publiques, mais vous ne pensez pas à faire des œuvres qui vous donnent une place au Ciel et vous méritent le respect des anges. Vous êtes semblables à des tombeaux cachés qui passent inaperçus pour celui qui les frôle et n’en éprouve aucune répulsion, mais qui serait dégoûté s’il pouvait voir ce qu’ils renferment. Pourtant, Dieu voit les choses les plus secrètes, et il ne se trompe pas quand il vous juge. » (…)


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Immaculée Conception - Neuvaine Jour 3
Le Seigneur est avec vous

Jésus dit :

“ ‘Le Seigneur est avec toi’.

Le Seigneur est toujours avec l’âme qui est dans la grâce. Dieu ne s’éloigne même pas quand le Tentateur s’approche. Dieu s’éloigne seulement quand la créature cède au Tentateur et corrompt son âme. Alors Dieu se retire, car il ne peut cohabiter avec l’Ennemi. Il se retire et, comme un Père, non dédaigneux mais affligé, il attend que vienne la contrition dans le cœur de la créature et qu’elle renoue le lien d’amour avec le Père.

Dieu voudrait toujours être avec vous. Si tous vos anges, aussi nombreux que les étoiles dans le ciel, pouvaient vous saluer avec les paroles : ‘Le Seigneur est avec toi’, la joie de votre Seigneur serait complète, puisque nous désirons être avec vous et nous vous avons créés pour cela.

Marie était avec Dieu et Dieu était avec Marie. Les deux perfections s’attiraient et s’unissaient dans un incessant mouvement d’affection. La perfection infinie de Dieu descendait, avec une joie inconcevable à vous mortels, pour posséder cette créature. La perfection humaine de Marie, seule fille de parents humains qui ait jamais été parfaite, se lançait à la rencontre de la perfection divine pour trou­ver le moyen de vivre.

Oui, être avec Dieu était la vie de Marie et, à l’heure atrocement déchirante du Calvaire et du Sépulcre, quand les Cieux se refermèrent sur le Mourant et la Transpercée, la privation de Dieu fut, des sept épées, la plus brûlante et la plus tranchante, touche suprême à l’édifice de douleur exigé par la Rédemption.

J’ai atteint le sommet de la douleur totale de Gethsémani à la neu­vième heure; Marie a atteint le sommet de la douleur, totale en elle aussi, même si elle n’a pas été matériellement crucifiée, du Calvaire au moment de la Résurrection. Et cette suprême douleur n’a qu’une cause : la privation de l’union avec Dieu.

Ça devrait être la même chose pour vous aussi. Mais désormais, l’être humain trouve pénible l’union avec nous et il ne sent pas combien il est misérable lorsqu’il est privé de nous. Malheur, cécité, folie, mort, voilà ce qu’est la perte de l’union avec votre Seigneur. Et vous n’y pensez jamais!

Si vous perdez quelques monnaies, un objet, la santé, un emploi, un animal, vous vous mettez en branle pour les retrouver et vous employez tous les moyens humains et surnaturels pour y réussir. Oui, pour trouver quelque chose de limité et de caduc, vous savez prier. Mais quand vous perdez Dieu, vous ne le cherchez pas. Vous ne vous adressez pas à mes Saints pour qu’ils vous aident à retrouver la voie de Dieu, vous n’employez pas les soins humains pour freiner vos impulsions. La perte de l’union avec Dieu vous paraît une chose de peu d’importance. Et c’est la chose essentielle.

Marie ne se sépara jamais de Dieu. Leurs esprits restèrent fondus en une étreinte d’amour qui eut son couronnement au Ciel. Cette union fut la principale force de Marie, en tant que fille d’Adam, car elle y trouvait la cuirasse pour se rendre intouchable à la morsure du Tentateur.

Ce n’est pas que celui qui est avec Dieu ne voie pas le mal, lequel recouvre, tel un vêtement crasseux ou une maladie répugnante, tant de créatures. Il le voit, même qu’il le voit avec une plus grande netteté que beaucoup d’autres, mais cette vue ne le corrompt pas. Le mal n’entre pas par les yeux pour chatouiller les instincts qui couvent dans la chair ou les mauvais penchants de l’esprit. Cela n’arrive que chez ceux qui, séparés de Dieu, ont l’Ennemi pour hôte en eux-mêmes.

Celui qui est uni à Dieu est saturé de Dieu, et tout ce qui n’est pas Dieu reste à la surface, tel un petit vent qui ride légèrement la surface de l’esprit et n’entre pas bouleverser l’intérieur. Ce n’est pas tout. Celui qui est uni à Dieu, vraiment uni à lui, au lieu d’absorber l’extérieur en lui, propage son intérieur sur ses proches, c’est-à-dire qu’il propage le Bien, Dieu.

Oui, c’est vraiment comme cela : celui qui est avec Dieu a un pouvoir de rayonnement, bien plus puissant que celui de beaucoup de corps de l’univers sur lesquels l’esprit humain a peiné et élevé un monument d’orgueil. Et surtout, il a un pouvoir surnaturellement utile, puisque celui qui porte le Saint des saints en soi, et vit de lui, le communique aux autres. C’est cela qui fait dire: ‘C’est un saint’.

Marie a possédé l’union avec Dieu à la perfection, et elle a tendu de toutes ses forces à se fondre à lui toujours davantage. On pourrait dire que Marie s’anéantit en Dieu tant elle vécut seulement de lui.

J’ai dit : ‘Marie trouva en cela la principale force pour se rendre intouchable’. N’allez pas comprendre les choses de travers. Marie, la très humble, n’osait pas le moins du monde se penser la créature parfaite. Elle ignorait son destin et sa nature immaculée. Elle connut le mystère aux paroles de Gabriel et dans l’étreinte nuptiale avec l’Esprit Eternel. Mais, durant sa jeunesse, période pleine de pièges, elle trouva la force, je le répète, dans l’union avec Dieu. Elle voulut la trouver à tout prix car elle aurait préféré mourir cent fois plutôt que de sortir un seul instant du halo de Dieu.

Je voudrais que mes bien-aimés en particulier, puis les autres, au lieu de s’adonner à un grand nombre de pratiques plus ou moins pieuses, tendent à la pratique souveraine de l’union avec moi. La prière, la vraie, vous serait alors facile, le cœur enflammé, le corps chaste, la pensée honnête: tout en vous deviendrait saint et bon, et la Terre connaîtrait des jours nouveaux où les anges pourraient saluer les humains avec ces mots: ‘Le Seigneur est avec vous’.”

Les Cahiers de 1943, 5 septembre