Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2016-02-17-2019-10-14.jpg Logo Évangile
L'évangile du jour
« Il ne sera donné que le signe de Jonas » (Lc 11, 29-32)

En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
la-promesse-du-signe-de-jonas.jpg
Date
14 février 29
Lieu
Césarée
Livre
Tome 5 - ch 344.6
3ème année vie publique

       (…) Mais maintenant, permettez-moi d’expliquer ce que les habitants désiraient savoir, pour pouvoir les congédier ensuite et nous asseoir à table. »

       La terrasse est envahie par les gens et il en entre toujours ; ils se serrent dans les endroits libres.

       Jésus est assis au milieu d’une couronne d’enfants qui le regardent, l’air extasié, de leurs yeux innocents. Il tourne le dos à la table et sourit à ces enfants, même en abordant ce sujet sérieux. Il semble lire sur les minois candides les mots de la vérité dont on lui demande l’explication.

       « Ecoutez : le signe de Jonas que j’ai promis aux méchants, et que je vous promets à vous aussi, non que vous soyez mauvais, mais au contraire pour que vous puissiez arriver à la perfection de la foi quand vous le verrez accompli, le voici : de même que Jonas resta trois jours dans le ventre du monstre marin, puis fut rendu à la terre pour convertir et sauver Ninive, ainsi en sera-t-il pour le Fils de l’homme. Pour calmer les vagues d’une grande tempête satanique, les grands d’Israël croiront utile de sacrifier l’Innocent. Ils ne feront qu’accroître leurs périls, parce qu’en plus de Satan qui les trouble, ils auront Dieu pour les punir après leur crime. Ils pourraient vaincre la tempête de Satan en croyant en moi, mais ils ne le font pas parce qu’ils voient en moi la raison de leurs troubles, de leurs peurs, de leurs dangers et un déni de leur sainteté qui n’est pas sincère. Mais quand l’heure sera venue, le monstre insatiable qu’est le ventre de la terre, qui engloutit tout homme qui meurt, se rouvrira pour rendre la Lumière au monde qui l’a reniée.

       Voici donc : de même que Jonas fut pour les Ninivites un signe de la puissance et de la miséricorde du Seigneur, ainsi le Fils de l’homme le sera-t-il pour cette génération. Avec la différence que Ninive s’est convertie alors que Jérusalem ne se convertira pas, car elle est remplie de la génération mauvaise dont j’ai parlé. C’est pourquoi la reine du Midi se lèvera au jour du Jugement contre les hommes de cette génération et la condamnera. Car elle est venue, à son époque, des confins de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, tandis que cette génération qui m’a au milieu d’elle ne veut pas m’entendre et me persécute, me chasse comme un lépreux et un pécheur, moi qui suis beaucoup plus que Salomon. Les Ninivites eux aussi se lèveront au jour du Jugement contre la génération mauvaise qui ne se convertit pas au Seigneur son Dieu, eux qui se sont convertis à la prédication d’un homme. Moi, je suis plus qu’un homme, fût-il même Jonas ou quelque autre prophète.

       Je donnerai donc le signe de Jonas à qui demande un signe sans équivoque possible. C’est un et un signe que je donnerai à ceux qui ne veulent pas courber leur front arrogant devant les preuves, que je leur ai déjà données, de vies qui reviennent par ma volonté. Je donnerai tous les signes : celui d’un corps décomposé qui redevient vivant et intact, et celui d’un Corps qui se ressuscite tout seul parce que tout pouvoir est donné à son Esprit. Mais ce ne seront pas des grâces. Elles ne rendront pas moins accablante la situation, ni ici, ni dans les livres éternels. Ce qui est écrit est écrit. Et comme des pierres pour une prochaine lapidation, les preuves s’accumuleront : contre moi, pour me nuire sans y réussir, contre eux, afin de les faire passer pour l’éternité sous la condamnation de Dieu, réservée aux incrédules pervers.

       Voilà le signe de Jonas dont j’ai parlé. Avez-vous autre chose à demander ?

       – Non, Maître. Nous le rapporterons au chef de notre synagogue dont le jugement sur le signe promis était très proche de la vérité. (…)


Logo approfondir
Approfondir
Annonciation : neuvaine - jour 1
Pleine de grâce

Jésus dit :

“Dieu n’a pas envoyé son ange pour dire ‘Ave’ seulement à Marie. Dieu vous salue, ô chers enfants, avec ses attentions. Il vous envoie ses saintes inspirations par ses anges ; Dieu vous apporte ses bénédictions du matin au soir et du soir au matin. Vous êtes toujours entourés des ondes aimantes et prévoyantes de la pensée de Dieu.

Comment se fait-il alors que vous ne ressentiez rien ou si peu ? Comment se fait-il que vous ne viviez pas dans la justice et la sainteté ? C’est parce que vous êtes devenus imperméables à l’influence de la grâce, parce que votre volonté contraire au bien vous a rendus réfractaires à l’action de l’amour.

Gabriel dit à Marie : ‘Ave’, et le son de la voix angélique apporta une nouvelle vague de grâce sur Celle qui en était déjà inondée. La lumière très vive de son esprit immaculé atteignit la luminosité suprême, car la réponse de l’esprit de Marie fut parfaite.

Humilité, promptitude, pudeur, prière... que ne trouva pas de sublime la parole angélique pour devenir la première étincelle de l’incendie de l’Incarnation ? Grand fut le don que fit l’Eternel à Celle qu’il avait choisie – il la préserva de la faute originelle – pour être le premier tabernacle du corps du Fils. Mais quelle ne fut pas la plénitude de la réponse de Marie !

Si, non seulement les dons secrets que seul Dieu savait avoir donnés, mais aussi les dons manifestes dont on se rend compte – tels que l’intelligence suprême, les instructions surnaturelles, les contemplations brûlantes, et je ne parle que des dons moraux et spirituels – si ces dons avaient été prodigués à une autre créature, comment ne s’en serait-elle pas, au moins de temps en temps, glorifiée ?

Mais pas Marie. Plus Dieu l’élevait vers son trône et plus augmentaient en elle la reconnaissance, l’amour et l’humilité. Plus Dieu lui faisait comprendre que sur elle s’étendait la main de Dieu pour la protéger contre tous les pièges du mal et plus elle devenait vigilante contre le mal.

Marie n’a pas commis l’erreur qui fait s’effondrer tant d’âmes, capables de perfection ; elle n’a jamais dit : ‘Je sens que Dieu veille sur moi, je sens que Dieu m’a choisie. Je lui laisse le soin de me défendre contre l’Ennemi’. Non. Tout en reconnaissant l’œuvre de Dieu en elle, Marie agit comme si elle était la plus dénuée de toutes les créatures en dons spirituels. De l’aube au coucher du soleil, et même pendant son sommeil virginal sur lequel les anges veillaient, son âme restait vigilante.

Ne croyez pas que la tentation ait épargné Marie. Le Tentateur ne m’a pas épargné, moi ; il avait une double raison de ne pas épargner Marie. Double raison. La première : Marie était la créature sans ta­che, mais néanmoins une créature ; moi, j’étais Dieu. La deuxième : il était plus important pour Lucifer de corrompre le sein de la femme qui aurait porté le Christ que d’attaquer le Christ même.

Le Rusé savait que le Verbe se serait fait chair, par une fusion d’esprit à Esprit, dans un sein où ne logeait aucun péché. Aucun péché, je répète. Si, depuis Eve, il avait réussi à induire en tentation toutes les femmes, il aurait été sûr qu’il ne serait jamais vaincu par le Vainqueur éternel.

Une seule lui a toujours résisté : Marie. Et Un seul sait quelle dentelle, quelle filigrane de séduction tendit Lucifer autour de Marie pour secouer et ternir son âme super-angélique. Et c’est Dieu. Mais étant donné que certains secrets sont trop grands pour vous, il ne vous les dira pas. C’est à partir de la splendeur de Marie au ciel que vous comprendrez la grandeur de son âme. Une grandeur obtenue par sa propre volonté, et qui aurait été sublime même sans secours suprêmes, tant elle voulut être sainte par amour de son Dieu.

C’est donc avec raison que l’Ange put dire : ‘Pleine de grâce’. Oui, pleine de grâce. La Grâce était en elle. La Grâce, c’est-à-dire Dieu, et la grâce, c’est-à-dire le don de Dieu, qu’elle sut faire fructifier à mille pour cent.

Voilà ce qu’il faut, mes enfants, pour faire en sorte que les choses célestes conçoivent le Christ en vous : que vous adhériez à la grâce, que vous recueilliez la grâce, que vous multipliiez la grâce, que vous aspiriez la grâce. Pour vivre, le corps doit aspirer de l’air et absorber de la nourriture. Pour vivre, l’âme doit aspirer la grâce. Alors la Lumière peut descendre là où elle peut s’incarner, et le Christ naît mystiquement en vous comme il naquit réellement en Marie.

Je te salue, Marie, pleine de grâce. Regardez-la, vous tous, ô chrétiens si dissemblables au premier Fils de Marie ; regardez-la, surtout vous, les femmes, si dissemblables à Marie, et apprenez, et méditez sur le fait que le chemin du mal aux mille formes, c’est vous qui l’a­vez ouvert avec votre sujétion à la chair, si contraire à la vie de la grâce dans les créatures, sans laquelle l’être humain devient un démon et le monde un enfer.”

Les Cahiers de 1943, 4 septembre