Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2018-10-17-web.jpg
12 octobre 2022 - Sainte Spérie
Logo Évangile
L'évangile du jour
« Vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter » (Lc 11, 42-46)

En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu. Ceci, il fallait l’observer, sans abandonner cela. Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Quel malheur pour vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. » Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. » Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
le-levain-des-pharisiens.jpg
Date
8 mai 29
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 6 - ch 414.8
3ème année vie publique

       (…) Il est interrompu par un docteur de la Loi, qui lui aussi se lève pour le contredire :

       « Maître, en parlant de la sorte, tu nous offenses, nous aussi ; et ce n’est pas bon pour toi, car c’est nous qui devons te juger.

       – Non, ce n’est pas vous. Vous ne pouvez pas me juger. Vous êtes ceux qu’on juge et non pas ceux qui jugent. Or votre juge, c’est Dieu. Vous pouvez parler, émettre des sons. Mais même la voix la plus puissante n’arrive pas aux Cieux et ne parcourt pas toute la terre. Un peu plus loin, c’est le silence… et peu de temps après, l’oubli. Mais le jugement de Dieu demeure et n’est pas sujet à l’oubli. Bien des siècles se sont écoulés depuis que Dieu a jugé Lucifer puis Adam, mais la portée de ce jugement ne s’éteint pas, ses conséquences perdurent. Et si je suis maintenant venu redonner la grâce aux hommes, par l’intermédiaire du Sacrifice parfait, le jugement porté sur l’acte d’Adam reste ce qu’il est, et il sera toujours appelé “ faute originelle ”. Les hommes seront rachetés, lavés par une purification supérieure à toute autre. Mais ils naîtront avec cette marque, car Dieu a jugé qu’elle doit exister sur tout être né de la femme, hormis Celui qui a été fait non par œuvre d’homme mais par l’Esprit Saint, ainsi que la Préservée et le Présanctifié, vierges pour l’éternité : la première pour pouvoir être la Vierge Mère de Dieu, le second pour être le Précurseur de l’Innocent en naissant déjà pur, par l’effet d’une jouissance anticipée des mérites infinis du Sauveur Rédempteur.

       Et moi, je vous dis que Dieu vous juge. Il le fait en disant : “ Malheur à vous, docteurs de la Loi, car vous chargez les hommes de fardeaux qu’ils ne peuvent porter, transformant ainsi en châtiment le Décalogue paternel accordé par le Très-Haut à son Peuple. ” Lui, c’est avec amour et par amour qu’il l’avait donné, afin que l’homme, cet éternel enfant, imprudent et ignorant, soit aidé par un juste guide. Mais à la place des limites par lesquelles Dieu soutenait affectueusement ses créatures, pour leur permettre d’avancer sur sa route et d’arriver à son cœur, vous avez établi des montagnes de pierres coupantes, lourdes, torturantes, un labyrinthe de prescriptions, un cauchemar de scrupules qui écrasent l’homme, l’égarent, l’arrêtent, lui font craindre Dieu comme un ennemi. Vous semez d’obstacles la marche des cœurs vers Dieu. Vous séparez le Père de ses fils. Vous niez, par vos surcharges, cette douce, bénie et véritable Paternité. Mais de votre côté, vous ne touchez pas à ces fardeaux que vous imposez aux autres, même du bout des doigts. Vous vous croyez justifiés seulement pour les avoir imposés. Mais, inconscients que vous êtes, ignorez-vous que vous serez jugés sur ce que vous avez estimé être nécessaire pour se sauver ? Ne savez-vous pas que Dieu vous dira : “ Vous prétendiez que votre parole était sacrée, qu’elle était juste. Eh bien, moi aussi, je la considère comme telle. Et puisque vous l’avez imposée à tous et que vous avez jugé vos frères sur la façon dont ils l’ont accueillie et pratiquée, moi-même, je vous juge sur votre parole. Et comme vous n’avez pas fait ce que vous avez prescrit, soyez condamnés ” ?

       Malheur à vous qui élevez des tombeaux aux prophètes que vos pères ont tués. Eh quoi ? Vous croyez diminuer ainsi l’importance de la faute de vos pères ou la supprimer aux yeux de la postérité ? Non, au contraire, vous témoignez que vos pères ont fait ces œuvres. Et non seulement cela, mais vous les approuvez, tout disposés à les imiter, en élevant ensuite un tombeau au prophète persécuté, pour pouvoir proclamer : “ Nous, nous l’avons honoré. ” Hypocrites ! C’est pour cela que la Sagesse de Dieu a dit : “ Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils en tueront certains et en persécuteront d’autres, pour que l’on puisse réclamer à cette génération le sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde et par la suite, depuis le sang d’Abel jusqu’à celui de Zacharie, tué entre l’Autel et le Sanctuaire. ” Oui, en vérité, en vérité je vous dis qu’il sera demandé compte de tout ce sang des saints à cette génération, qui ne sait reconnaître Dieu là où il est, persécute le juste et lui perce le cœur parce qu’il est une confrontation vivante avec leur injustice.

       Malheur à vous, docteurs de la Loi, qui avez usurpé la clé de la science, et avez fermé son temple pour éviter d’y entrer et d’être jugés par elle, et qui n’avez pas permis aux autres d’y entrer. Vous savez en effet que, si le peuple était instruit de la vraie science, c’est-à-dire de la Sagesse sainte, il pourrait vous juger. Vous préférez donc qu’il soit ignorant pour éviter cela. Et vous me haïssez parce que je suis la Parole de Sagesse ; vous voudriez m’enfermer avant le temps dans une prison, dans un tombeau, pour que je me taise.

       Mais je parlerai aussi longtemps que cela plaira à mon Père. Ensuite, ce seront mes œuvres qui parleront plus encore que mes mots. Et mes mérites parleront plus encore que les œuvres, de sorte que le monde sera instruit, il saura et vous jugera. Ce sera le premier jugement porté sur vous. Plus tard viendra le second, le jugement particulier de chacun de vous à sa mort, et enfin le dernier : l’universel. Vous vous souviendrez alors de ce jour, de ces jours, et vous, vous seuls, connaîtrez le Dieu terrible que vous vous êtes efforcés d’agiter comme une vision de cauchemar devant les esprits des simples, alors que vous, à l’intérieur de votre tombeau, vous vous êtes moqués de lui et du premier et principal commandement : celui de l’amour, le dernier donné sur le Sinaï, que vous n’avez pas respecté et auquel vous n’avez pas obéi.

       C’est inutilement, Elchias, que tu n’as pas de représentations figurées dans ta maison. C’est inutilement, vous tous, que vous n’avez pas d’objets sculptés chez vous. C’est à l’intérieur de votre cœur que se trouve votre idole, ou plutôt vos idoles : celle de vous prendre pour des dieux, celles de vos concupiscences.(…)


Logo approfondir
Approfondir
Neuvaine à Marie qui défait les noeuds Jour 2
Vous êtes bénie entre toutes les femmes

Jésus dit :

“ ‘Tu es bénie entre toutes les femmes’.

Cette bénédiction, que vous dites mal ou pas du tout à Celle qui par son sacrifice a commencé la Rédemption, résonne sans cesse au ciel, prononcée avec un amour infini par notre Trinité, avec une charité brûlante par ceux que notre sacrifice a sauvés et par les chœurs des anges. Le Paradis tout entier bénit Marie, chef-d’œuvre de la création universelle et de la miséricorde divine.

Même si toute l’œuvre du Père pour créer la Terre du néant n’avait servi qu’à accueillir Marie, l’œuvre créatrice aurait eu sa raison d’ê­tre, car la perfection de cette créature est telle qu’elle est un témoignage, non seulement de la sagesse et de la puissance, mais de l’amour avec lesquels Dieu a créé le monde.

Mais au lieu de cela, la création terrestre ayant donné Adam et la race d’Adam, Marie témoigne de l’amour suprêmement miséricordieux de Dieu envers l’être humain, parce qu’à travers Marie, Mère du rédempteur, Dieu a opéré le salut de genre humain. Je suis le Christ parce que Marie m’a conçu et donné au monde.

Vous me direz qu’en tant que Dieu, je pouvais surmonter la nécessité de prendre chair dans le sein d’une femme. Je pouvais tout, c’est vrai. Mais réfléchissez à quelle loi d’ordre et de bonté se manifeste dans mon anéantissement dans une enveloppe humaine.

La faute commise par l’humain devait être expiée par l’humain et non par une divinité non incarnée. Comment la Divinité, Esprit incorporel, aurait-elle pu racheter par le sacrifice d’elle-même les fau­tes de la chair ? Il était donc nécessaire que moi, Dieu, paye du supplice d’une Chair et d’un Sang innocents, nés d’une innocente, les fautes de la chair et du sang.

Mon intellect, mes sentiments, mon esprit auraient souffert à cause de vos fautes de l’intellect, des sentiments, de l’esprit. Mais pour être la rédemption de toutes les concupiscences, inoculées en Adam et sa progéniture par le Tentateur, l’Immolé pour elles devait être doté d’une nature semblable à la vôtre, rendue digne d’être offerte à Dieu en rançon par la Divinité cachée en elle, telle une pierre précieuse d’une valeur surnaturelle infinie cachée sous une gaine ordinaire et naturelle.

Dieu est ordre et Dieu ne viole et ne violente pas l’ordre, excepté dans des cas très extraordinaires que son intelligence juge utiles. Ce n’était pas le cas pour ma Rédemption.

Je ne devais pas seulement effacer la faute, du moment où elle fut commise au moment du sacrifice, et annuler les effets de la faute chez ceux qui allaient venir en les faisant naître, comme Adam avant qu’il ne la commît, dans l’ignorance du mal. Non. Je devais, par un sacrifice total, réparer la Faute et les fautes de toute l’humanité, donner à l’humanité déjà disparue l’absolution de la faute, à l’humanité vivant à ce moment-là et à l’humanité future le moyen qui l’aide à résister au mal et à se faire pardonner le mal que sa faiblesse l’induirait à com­mettre.

Mon sacrifice devait donc présenter toutes les qualités nécessaires, et ça ne pouvait être que le sacrifice d’un Dieu fait homme, hostie digne de Dieu, moyen compréhensible à l’humain. En outre, je venais apporter la Loi.

Si mon humanité n’avait pas existé, comment auriez-vous pu croire, vous, mes pauvres frères qui avez du mal à croire en moi qui vécus pendant trente-trois ans sur terre, homme parmi les hommes ? Et comment pouvais-je apparaître, déjà adulte, à des peuples hostiles ou ignorants, les persuadant de ma nature et de ma doctrine ? Je serais alors apparu aux yeux du monde comme un esprit qui aurait pris l’aspect d’un homme, mais non comme un homme qui fût né et mort en versant du vrai sang par les blessures d’une vraie chair – comme preuve de son humanité – et cela comme preuve qu’il était Dieu retournant à sa demeure éternelle.

N’est-il pas plus doux pour vous de penser que je suis votre véritable frère et que je partage le destin des créatures qui naissent, vivent, souffrent et meurent, que de penser que je suis un esprit au-dessus des nécessités humaines ?

Il était donc nécessaire qu’une femme m’engendrât selon la chair, après m’avoir conçu au-dessus de la chair, puisque l’Homme-Dieu ne pouvait être engendré d’aucun mariage de créatures, quelque saintes qu’elles fussent, mais seulement de l’union entre la Pureté et l’A­mour, l’Esprit et la Vierge créée sans tache afin d’être matrice de la chair d’un Dieu, la Vierge dont la pensée était la joie de Dieu avant même que le temps ne fût, joie du Ciel, salut de la Terre, fleur de la Création plus belle que toutes les fleurs de l’Univers, astre vivant en comparaison duquel semblent éteints les soleils qu’a créés mon Père.

Bénie soit la Femme pure destinée au Seigneur.

Bénie soit la Femme désirée de la Trinité qui anticipait par son désir l’instant de se fondre à elle dans l’étreinte du trin amour.

Bénie soit la Femme victorieuse qui écrase le Tentateur sous la blancheur éclatante de sa nature immaculée.

Bénie soit la Vierge qui ne connaît que le baiser du Seigneur.

Bénie soit la Mère devenue telle par sainte obéissance à la volonté du Très-Haut.

Bénie soit la Martyre qui accepte le martyre par pitié de vous tous.

Bénie soit la Rédemptrice de la femme et des enfants des femmes, qui annule Eve et s’insère à sa place pour porter le fruit de la vie là où l’Ennemi a semé la mort.

Bénie, bénie, trois fois bénie pour ton ‘oui’, ô Mère, qui as permis à Dieu de garder la promesse faite à Abraham, aux patriarches et aux prophètes, qui as réconforté l’Amour, accablé de devoir être punisseur et non sauveur, qui as soulagé la Terre de la condamnation qu’Eve lui avait attirée.

Bénie, bénie, bénie pour ta sainte humilité, pour ta charité brûlante, pour ta virginité intouchée, pour ta maternité divine, multiple, éternelle, vraie et spirituelle, Mère qui de ton amour et de ta douleur engendres sans cesse de nouveaux enfants pour le royaume de ton Jésus.

Génératrice de grâce et de salut, génératrice de la divine miséricorde, génératrice de l’Eglise universelle, sois éternellement bénie pour ce que tu as accompli, comme tu étais éternellement bénie pour ce que tu allais accomplir.

Sainte, sainte, sainte Prêtresse qui as célébré le premier sacrifice et préparé avec une partie de toi-même l’Hostie à immoler sur l’autel du monde.

Sainte, sainte, sainte Mère qui ne m’as pas fait regretter le Ciel et le sein du Père, car en toi j’ai trouvé un autre paradis non dissemblable de celui où la Triade accomplit ses œuvres divines; Marie qui fus le réconfort de ton Fils sur la terre et la joie du Fils au ciel, qui es la gloire du Père et l’Amour de l’Esprit.”

Les Cahiers de 1943, 6 septembre