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FR-Evangile-Illustre-2018-08-13-2019-08-12.jpg Logo Évangile
L'évangile du jour
« Ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » (Mt 17, 22-27)

En ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés. Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? » Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
20 février 29
Lieu
Capharnaüm vers Dalmanutha
Livre
Tome 5 - ch 351.2
3ème année vie publique

       La barque racle le fond et s’arrête. Ils en descendent pendant que l’autre barque accoste. Jésus, avec Judas, Thomas, Jude et Jacques, Philippe et Barthélemy, se dirige vers la maison…

       Pierre débarque de l’autre avec Matthieu, les fils de Zébédée, Simon le Zélote et André. Mais alors que tous se mettent en marche, Pierre reste sur la rive à parler avec les passeurs qui les ont conduits et qu’il connaît peut-être, puis il les aide à repartir. Ensuite il remet son vêtement long et remonte la plage pour aller à la maison.

       Pendant qu’il traverse la place du marché, deux hommes viennent à sa rencontre et l’arrêtent :

       « Ecoute, Simon, fils de Jonas.

       – J’écoute. Que voulez-vous ?

       – Est-ce que ton Maître, du simple fait qu’il l’est, paie les deux drachmes dues au Temple ou non ?

       – Bien sûr qu’il les paie ! Pourquoi ne le ferait-il pas ?

       – Mais… parce qu’il se prétend le Fils de Dieu et…

       – Et il l’est » réplique résolument Pierre déjà rouge d’indignation. Et il achève : « Pourtant, comme il est un fils de la Loi, et le meilleur fils de la Loi, il paie ses drachmes comme tout israélite…

       – Il nous semble que non. On nous a dit qu’il ne le fait pas et nous lui conseillons de le faire.

       – Hum ! » grommelle Pierre dont la patience est presque à bout. « Hum !… Mon Maître n’a pas besoin de vos conseils. Allez en paix, et dites à ceux qui vous envoient que les drachmes seront payées à la première occasion.

       – Payées à la première occasion !… Pourquoi pas tout de suite ? Qui nous assure qu’il le fera, s’il est toujours çà et là, sans but ?

       – Pas tout de suite parce que, pour le moment, il n’a pas le moindre sou. Vous pourriez le presser qu’il n’en sortirait pas la moindre pièce de monnaie. Nous sommes tous sans argent, parce que nous, qui ne sommes pas des pharisiens ni des scribes, ni des sadducéens, qui ne sommes pas riches, qui ne sommes pas des espions, qui ne sommes pas des vipères, nous avons coutume de donner aux pauvres ce que nous avons, au nom de sa doctrine. Avez-vous compris ? Et pour l’instant, nous avons tout donné et, si le Très-Haut ne s’en occupe pas, nous pouvons mourir de faim ou nous mettre à mendier au coin de la rue. Rapportez aussi cela à ceux qui disent de lui qu’il est un noceur. Adieu ! »

       Sur ce, il les laisse en plan et s’en va en bougonnant, rouge de colère.

       Il entre dans la maison et monte dans la pièce du haut où se trouve Jésus qui écoute un homme le prier de se rendre dans une maison sur la montagne derrière Magdala, où quelqu’un se meurt.

       Jésus congédie l’homme en promettant d’y aller sans tarder et, après son départ, il s’adresse à Pierre qui est assis dans un coin, l’air pensif :

       « Qu’en dis-tu, Simon ? Selon les règles, de qui les rois de la terre reçoivent-ils les tributs et l’impôt ? De leurs propres enfants ou des étrangers ? »

       Pierre sursaute :

       « Comment sais-tu, Seigneur, ce que je dois te dire ? »

       Jésus sourit en ayant l’air de penser : “ Laisse tomber ”, puis il reprend :

       « Réponds à ma question.

       – Des étrangers, Seigneur.

       – Donc les enfants en sont exempts, comme de fait cela est juste. Car un enfant est du sang et de la maison de son père et il ne doit payer à son père que le tribut de l’amour et de l’obéissance. Donc moi, en tant que Fils du Père, je ne devrais pas payer le tribut au Temple, qui est la maison du Père. Tu leur as bien répondu. Mais il y a une différence entre toi et eux : toi, tu crois que je suis le Fils de Dieu, et eux, comme ceux qui les ont envoyés, ne le croient pas. Aussi, pour ne pas les scandaliser, je vais payer le tribut, et tout de suite, pendant qu’ils sont encore sur la place pour le recevoir.


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Compréhension de Jésus

Jésus dit :

“Pour comprendre les choses, vous, les humains, avez besoin de mettre méticuleusement tout au clair. Des points, des virgules, des points d’exclamation et d’interrogation, et souvent ils ne servent à rien. Mais Dieu n’a pas besoin de tant ergoter pour comprendre. Il voit au plus profond et juge le profond de votre être. C’est pourquoi je vous ai dit : ‘Lorsque vous priez, ne dites pas tant de mots. Votre Père sait de quoi vous avez besoin’.

Votre Père comprend, Maria, il voit, il juge, avec une justice véritable et une grande miséricorde. Il ne mesure pas avec vos centimètres, il ne condamne pas selon votre code et ne regarde pas avec avec vos yeux myopes. Même s’il y a réellement faute, mais le coupable en est si humilié qu’il se juge lui-même digne d’être condamné, moi, qui suis miséricorde, je lui dis : ‘Va et ne pèche plus’, comme j’ai dit à la femme adultère.

Que le prochain ne comprenne jamais avec justice, tu en as con­stamment la preuve. La dernière tu l’as eue hier soir. Ton cœur de fille et ta susceptibilité de femme ont été blessés d’un seul coup. Et de la part de quelqu’un qui aurait dû te connaître à fond. Que cela serve à te démontrer une fois de plus qu’il n’y a que Dieu qui soit infiniment juste. Laisse tomber tout ce qui n’est pas Dieu. Je veux que tu vives uniquement de Dieu.

Veux-tu un exemple des limites de la perspicacité humaine ? En transcrivant une phrase, tu as omis deux petits mots : ‘en Elle’, la pensée te semblant déjà claire pendant que je te la dictais. Mais après, ni toi ni les autres n’avez plus compris le vrai sens de la phrase : ‘Même qu’en Elle (Marie) était la Grâce même’, c’est-à-dire que Dieu, la Grâce même, était pleinement en Marie. Une omission de rien du tout, mais qui a fait que vous ne saisissiez plus correctement le sens de la phrase.

Il en est ainsi de toute chose. La vision intellectuelle limitée des humains ne voit qu’en surface, et parfois voit mal même en surface. C’est pourquoi je vous ai dit : ‘Ne jugez pas’.

Afin de persuader toi et les autres que ce que tu écris n’est pas de toi, je laisse exprès des lacunes dans ton esprit, comme dans le cas des dix justes qui auraient pu sauver l’antique cité. Tu as dû le demander au père [Migliorino].Ou bien je te laisse apporter une petite modification pour te montrer que toute seule tu te trompes aussitôt et je t’enlève l’envie d’essayer de nouveau. De cette façon, je te maintiens dans la modestie et la persuasion que rien n’est de toi et tout est de moi.

Tout le bien que vous faites, même s’il est immense, n’est qu’une quantité négligeable comparée au bien infini qu’est Dieu, et même vos œuvres les plus parfaites, d’une perfection humaine, sont pleines de défauts aux yeux de Dieu. Mais si vous les offrez ensemble à mes mérites, elles prennent les caractéristiques qui plaisent à Dieu, gagnant en portée et en perfection, et deviennent capables de rédemption.

Il faut savoir tout faire en moi, en m’imitant, et en mon Nom. Alors mon Père voit mon signe et ma ressemblance dans vos œuvres et il les bénit et les fait fructifier. Tu ne dois jamais dire, par une humilité erronée: ‘Je ne peux pas faire ça’. Je l’ai dit : ‘Vous ferez les mêmes œuvres que je fais’. Justement parce qu’en restant en moi avec votre bonne volonté, vous devenez des petits Christs capables de me suivre, moi, le vrai Christ, dans toutes les contingences de la vie.”

Les Cahiers de 1943, 11 juin