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10 juin 2025 -
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L'évangile du jour
« Vous êtes le sel de la terre. » (Mt 5, 13-16)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
13 février 28
Lieu
Cornes d'Hattin
Livre
Tome 3 - ch 169.7
2ème année vie publique

       (…) Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Mais si vous manquez à votre mission, vous deviendrez un sel insipide et inutile. Rien ne pourra plus vous rendre cette saveur. Car, après avoir reçu ce don de Dieu, vous l’avez perdu en le diluant dans les eaux fades et souillées de l’humanité, en l’affadissant par la douceur corrompue des sens, en mêlant au sel pur de Dieu des monceaux de déchets d’orgueil, d’avarice, de gourmandise, de luxure, de colère, de paresse, de sorte que l’on a un grain de sel pour sept fois sept grains de chaque vice. Votre sel n’est alors qu’un mélange de pierraille dans laquelle le pauvre grain de sel est perdu, de pierraille qui crisse sous les dents, qui laisse dans la bouche un goût de terre et rend la nourriture désagréable, répugnante. Il n’est même plus bon pour des usages inférieurs car un savoir pétri des sept vices nuirait même aux missions humaines. Alors le sel n’est bon qu’à être jeté et foulé aux pieds insouciants des hommes. Que de monde, que de monde pourra ainsi piétiner les hommes de Dieu ! Car ces appelés auront permis au peuple insouciant de les écraser, puisqu’ils ne sont plus la substance vers laquelle on accourt pour trouver la saveur de choses nobles, célestes : ils seront uniquement des rebuts.

       Vous êtes la lumière du monde. Vous êtes comme ce sommet qui a été le dernier d’où le soleil ait disparu et le premier à recevoir la lumière argentée de la lune. Celui qui se trouve en haut brille, et on le voit car même l’œil le plus distrait se pose parfois sur les hauteurs. Je dirais que l’œil matériel, dont on dit qu’il est le miroir de l’âme, reflète le désir de l’âme, le désir souvent inaperçu, mais toujours vivant tant que l’homme n’est pas un démon, le désir des hauteurs, des hauteurs où la raison place instinctivement le Très-Haut. Et en cherchant les cieux, il lève les yeux vers les hauteurs, du moins quelquefois au cours de sa vie.

       Je vous prie de vous rappeler ce que tous nous faisons, depuis notre plus tendre enfance, en entrant à Jérusalem. Où se précipitent nos regards ? Vers le mont Moriah que couronne le triomphe de marbre et d’or du Temple. Et quand nous sommes dans son enceinte ? Nous regardons les dômes précieux qui resplendissent au soleil. Que de beautés à l’intérieur de l’enceinte sacrée, dans ses atriums, dans ses portiques et dans ses cours ! Mais l’œil s’élance vers le haut. Je vous prie encore de vous souvenir de nos voyages. Où se dirige notre regard, comme pour oublier la longueur du chemin, la monotonie, la fatigue, la chaleur ou la boue ? (…)   


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Le murmure

[Le jour de la Parascève, Jésus et ses apôtres sortent du Temple et marchent dans les rues de Jérusalem, plongés dans la confusion et l’agitation des rues bondées en vue de la Pâque]

Et les apôtres les plus proches de Jésus se désignent ce qu’ils voient et chuchotent entre eux en faisant des commentaires… très humains sur les personnes qu’ils se montrent.

Un de ces commentaires salés sur un ancien disciple qui passe, l’air suffisant, feignant de ne pas les voir, est entendu par Jésus :

« De qui dites-vous cela ? demande-t-il.

– De ce balourd-là » indique Jacques, fils de Zébédée. « Il a fait semblant de ne pas nous voir, et il n’est pas le seul à agir ainsi. Pourtant, quand tu devais le guérir et qu’il courait après toi, alors, il savait te voir ! Qu’il attrape la pustule maligne !

– Jacques ! C’est avec de tels sentiments que tu es à côté de moi et que tu te prépares à consommer l’agneau ? En vérité, tu es plus incohérent que lui. Lui, il s’est séparé franchement quand il a senti qu’il ne pouvait pas faire ce que je disais. Toi, tu restes, mais tu ne fais pas ce que je dis. N’es-tu pas alors plus pécheur que lui ? »

Jacques rougit à en être congestionné et, confus, se retire derrière ses compagnons.

« C’est que cela fait mal de les voir agir ainsi, Maître ! » dit Jean pour aider son frère qui a reçu les reproches. « Notre amour se révolte devant leur manque d’amour…

– Oui. Mais croyez-vous les y amener en agissant ainsi ? Impolitesses, paroles méchantes, insultes, n’ont jamais conduit là où l’on devrait amener un rival ou quelqu’un qui pense autrement. Ce sont la douceur, la patience, la charité, la persévérance malgré tous les refus, qui finissent par obtenir un résultat. Je comprends votre cœur qui souffre de ne pas me voir aimé et je partage vos sentiments. Mais je voudrais vous savoir, vous voir agir de façon plus surnaturelle pour me faire aimer. Allons, Jacques, viens ici. Ce n’est pas pour t’humilier que je t’ai parlé. Comprenons-nous, aimons-nous, au moins entre nous, mes amis… Il y a déjà tant d’incompréhension et de douleur pour le Fils de l’homme ! »

Jacques, rasséréné, revient à côté de lui.

L'Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 374.2