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14 janvier 2025 -
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L'évangile du jour
« Il enseignait en homme qui a autorité » (Mc 1, 21-28)

Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
8 mai 27
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 1 - ch 59.7
1ère année vie publique

       (…) Jésus regarde la foule, étonnée de la discussion, choquée et divisée en opinions contraires. Il cherche quelqu’un avec ses yeux de saphir, puis crie à haute voix :

       « Aggée, approche-toi, je te l’ordonne ! »

       Murmures dans la foule qui s’ouvre pour laisser passer un homme secoué de tremblements et soutenu par une femme.

       « Connais-tu cet homme ?

       – Oui, c’est Aggée, fils de Malachie, d’ici, de Capharnaüm. Il est possédé par un esprit malin qui le fait entrer dans des accès de folie furieuse et soudaine.

       – Tout le monde le connaît ? »

       La foule crie :

       « Oui, oui.

       – Quelqu’un peut-il dire qu’il m’a parlé ne serait-ce quelques minutes ? »

       La foule crie :

       « Non, non, il est comme hébété et ne sort jamais de chez lui, et personne ne t’y a jamais vu.

       – Femme, amène-le moi. »

       La femme le pousse et le traîne ; le pauvre homme tremble d’autant plus fort.

       Le chef de la synagogue avertit Jésus :

       « Attention ! Le démon va le tourmenter… et alors il s’excite, griffe et mord. »

       La foule s’écarte en se pressant contre les murs.

       Les deux hommes sont désormais en face l’un de l’autre. Un instant de résistance. On dirait que l’homme, habitué au mu­tisme, a du mal à parler et gémit. Puis sa voix s’articule :

       « Qu’y a-t-il entre toi et nous, Jésus de Nazareth ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter, nous exterminer, toi, le Maître du ciel et de la terre. Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. Aucun être charnel ne fut plus grand que toi parce que dans ta chair d’homme est renfermé l’Esprit du Vainqueur éternel. Tu m’as déjà vaincu dans…

       – Tais-toi et sors de lui, je te l’ordonne ! »

       L’homme est pris d’une étrange agitation. Il tremble par à-coups comme s’il y avait quelqu’un qui le maltraitait en le poussant et le secouant. Il hurle d’une voix inhumaine, écume, puis est plaqué au sol d’où il se relève ensuite, étonné et guéri (…)


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UME 2023 12 24
La fraction du pain

Jésus dit :

« Ecoute bien, car voici une grande leçon.

Le nom le plus approprié de la messe, comme vous l’appelez aujourd'hui, ou sacrifice de l’autel, est : “fraction du pain”. En effet, la messe a commencé le jeudi soir. C’est le souvenir perpétuel de mon amour qui surpasse l’heure et le moment. La Passion, la Crucifixion, la Mort furent l’heure et le moment historiques de mon amour : l’Eucharistie est le toujours de mon amour pour vous. Car la messe, c’est l’immolation du Christ, contemplée en relation à la consommation matérielle du sacrifice, avec les souffrances, les blessures, les coups, la crucifixion, ma mort infligés par les hommes et que j’ai subis avec résignation, en obéissance à la volonté du Père pour le salut du monde ; c’est aussi l’immolation aimante et volontaire d’un Dieu, du Verbe qui se rompt pour devenir pain, nourriture donnée aux hommes en s’humiliant plus encore que par la mort sur la croix.

Que ces mots ne vous paraissent pas injustes. Pensez à ceux qui me reçoivent parfois, en qui je descends, moi, le Dieu pur et saint. A la table de la Cène, j’ai commencé à m’unir avec des personnes sacrilèges, rebelles aux dix Commandements du Sinaï et à mes deux Commandements d’amour, en descendant en Judas. Depuis lors, ce sont des lèvres impures, encore chaudes de sensualité dépravée, qui ont accueilli le Saint des saints, le Pur des purs, le Très-Parfait, des lèvres qui blasphèment mon Père, des cœurs homicides, des êtres en qui tout est négation, hérésie, commerce avec les esprits infernaux, fièvre de concupiscence, toute cette boue de l’homme déchu, toute la fausseté des sentiments et des exhibitions calculées d’une foi qui n’est pas sincère. Seuls Dieu et ceux qui sont au Ciel avec lui connaissent les horreurs qui se passent à l’autel. Elles sont infiniment plus grandes que les vagues sacrilèges du vendredi saint...

La messe, c’est la fraction du pain. C’est le sacrifice eucharistique. Oui. Elle fait également mémoire du sacrifice du Calvaire. C’est pourquoi, à la table de la Cène, j’ai dit, en contemplant déjà mon Corps immolé et mon Sang répandu pour les hommes : “ Ceci est mon Corps et ceci est mon Sang, le Sang de la nouvelle Alliance éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés.” Mais la messe est surtout le sacrifice de mon amour, le souvenir et la perpétuation de mon amour divinement, infiniment fou pour les hommes.

Et la fraction du pain – ou si vous préférez, la messe –, c’est celle que vous avez eue dans la vision de la Pâque supplémentaire, quand j’ai moi-même appris à l’évêque de l’Eglise du Christ et à l’évêque de Jérusalem – Pierre et Jacques, fils d’Alphée – comment la célébrer.

Après le repas des frères venait la consommation de mon Corps et de mon Sang, que, dans mon amour infini, je vous ai laissés en nourriture et en boisson de salut ; ce Corps et ce Sang que, par la grâce du Seigneur, mes prêtres peuvent demander au Ciel. Ce Corps et ce Sang ne peuvent être refusés à l’invocation du prêtre, pour transsubstantier le pain et le vin en Corps et en Sang de Jésus-Christ, donc en Jésus Christ vivant, complet, présent dans les espèces consacrées, transsubstantiées dans le saint Corps et le saint Sang, l’âme de Jésus et la divinité du Verbe de Dieu, qui ne fait qu’un avec le Père et avec l’Amour.

Venait ensuite l’agape fraternelle, avec tous les frères de la terre, avec les saints frères, entre les saints frères que l’amour mutuel rendait égaux, même s’il y avait des personnes plus importantes – les prêtres – et d’autres moins – les fidèles ‑, en union avec leur divin Frère, celui qui ne sait qu’aimer et qui demande amour et union avec ceux qu’il aime.

Il faut aussi garder à l’esprit que les apôtres, les diacres, les prêtres des premiers siècles de l’ère chrétienne devaient instruire les païens, qui étaient de véritables analphabètes de la religion sainte. Cette nécessité fit ajouter à la fraction du pain – si simple et si brève – des enseignements pour ceux qui aspiraient au christianisme, afin que la connaissance du Pasteur et de la Sagesse, celle de la Loi de toujours et de la Parole du Maître leur permette d’entrer dans le Bercail du Christ. C’est ainsi qu’on introduisit la lecture des épîtres apostoliques et de l’Evangile. Mais au tout début, une prédication directe avait lieu à la place de la lecture, prédication qui reprenait le récit des temps anciens, ou des conseils des apôtres, ou encore une instruction sur les livres sapientiaux, ainsi que le récit oral de mes œuvres au cours des trois années de vie publique, de ma naissance, de ma mort et de ma résurrection.

Par la suite, le nombre des églises augmenta, tandis que celui des vrais témoins oculaires – les apôtres et les disciples – devenait insuffisant ; par ailleurs, la répétition des disciples – pleins de bonne volonté mais sujets aux limites humaines ‑, les variations involontaires de certains épisodes, les interprétations arbitraires faites dans une bonne intention mais... humainement, obligèrent les chefs du Clergé à disposer de textes fixes à lire lors des assemblées. Cela leur permettait de les expliquer aux catéchumènes avant la fraction du pain et la récitation du Notre-Père, comme je l’avais fait moi-même à la première fraction, en présence des fidèles, lors de la seconde Pâque supplémentaire, après la consommation des espèces. »

Les Carnets, 18 novembre 1947