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13 janvier 2025 -
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L'évangile du jour
« Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 14-20)

Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez- vous et croyez à l’Évangile. » Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets. Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
19 mai 27
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 1 - ch 49.7
1ère année vie publique

         (…) Jésus sort sur la petite place. Au seuil de la porte se tiennent Jean et Jacques avec Pierre et André.

        « La paix soit avec vous » dit Jésus, qui ajoute : « Voici l’homme qui, pour être juste, a besoin de s’abstenir de juger sans s’être d’abord informé, mais qui sait reconnaître honnêtement ses torts. Simon, tu as voulu me voir ? Me voici. Et toi, André, pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt ? »

        Les deux frères se regardent, bien embarrassés. André murmure :

        « Je n’osais pas… »

        Pierre, tout rouge, ne dit rien. Mais quand il entend Jésus dire à son frère : « Etait-ce un mal de venir ? Il n’y a que le mal qu’on ne doit pas oser faire », il intervient franchement :

        « C’est à cause de moi qu’il est resté. Lui, il voulait me conduire à toi sur-le-champ. Mais moi… J’ai dit… Oui, j’ai dit : “ Je n’y crois pas ”, et je n’ai pas voulu. Ah, maintenant, cela va mieux !… »

        Jésus sourit, puis il dit :

        « Et je te dis que je t’aime pour ta sincérité.

        – Mais moi… moi, je ne suis pas bon. Je ne suis pas capable de faire ce que tu as dit à la synagogue. Je suis irascible et, si quelqu’un m’offense… eh bien… Je suis avide et j’aime avoir de l’argent… et dans ma vente de poissons… eh bien… pas toujours… je ne suis pas toujours sans frauder. Et je suis ignorant. Alors j’ai peu de temps à te suivre pour avoir la lumière. Comment faire ? Je voudrais devenir comme tu dis… mais…

        – Ce n’est pas difficile, Simon. Tu connais un peu l’Ecriture ? Oui ? Eh bien, pense au prophète Michée. Dieu attend de toi ce que dit Michée. Il ne te demande pas de t’arracher le cœur ni de sacrifier tes affections les plus saintes. Non, il ne te le demande pas pour l’instant. Un jour, sans que Dieu te le demande, tu te donneras aussi toi-même à Dieu. Mais il attend qu’un soleil et une ondée aient fait de toi, qui n’es qu’un brin d’herbe, un robuste palmier dans toute sa gloire. Pour le moment, il te demande ceci : pratiquer la justice, aimer la miséricorde, t’appliquer totalement à suivre ton Dieu. Efforce-toi de faire cela et le passé de Simon sera effacé, et tu deviendras l’homme nouveau, l’ami de Dieu et de son Christ. Non plus Simon mais Céphas, la Pierre solide sur laquelle je m’appuie (…)


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La formation spirituelle d'un coeur

« Ecris uniquement ceci : Les desseins de Dieu possèdent une continuité ainsi qu’une nécessité mystérieuse, sainte, qui ne vous apparaîtront clairement que dans l’éternité. Ils vous paraissent en ce moment d’une totale incohérence. C’est ce qu’ils vous paraissent, car vous portez sur toute chose un regard humain. Leur succession est au contraire un enchaînement harmonieux et juste d’où découle la destinée humaine et surnaturelle. Cette destinée en découle car, en fonction de la réponse de l’âme au dessein que Dieu lui propose, correspond un destin de béatitude ou de damnation, ou encore simplement de douloureuse purification dans l’autre vie et, dans celle-ci, d’aides ou d’abandons divins.

Une prompte obéissance, une joyeuse adhérence au dessein de Dieu sont le signe de la formation spirituelle d’un cœur. En cela, Jésus Christ fut parfait. Il l’était en tant que Dieu. Il le fut en tant qu’homme. Et si, comme Dieu, il ne pouvait être séduit par le Tentateur qui inocule l’orgueil et la désobéissance pour soutirer une âme au bien de Dieu, comme Homme, quand il était sur terre, il a pu être incité à l’orgueil par le Tentateur. Observe, ma fille, à quelle obéissance il devait se soumettre. Il s’était déjà imposé le joug, avilissant pour lui qui était Dieu, d’une humanité. Avec elle, il avait dû supporter tout ce qui appartient à l’humanité. Mais au terme de cette humanité, il voyait la croix, la mort honteuse et douloureuse de la croix. Il n’ignorait pas son avenir. Et il ne s’y est pas soustrait.

Combien de fois les hommes ont beau savoir que ce que Dieu leur propose produira un bien pour eux-mêmes et pour leurs semblables, ils se dérobent en disant : “Pourquoi dois-je abandonner ce qui m’est avantageux pour assumer ce qui fait souffrir ? Et pour qui ?” Mais par amour, mes enfants, par amour pour moi ! Le Père ne peut rien vous demander qui ne soit pour votre bien assuré et durable. Si vous vous comportiez avec foi, vous ne douteriez pas du Père céleste. Vous diriez : “S’il me propose cela, c’est assurément pour mon bien. Je le fais.” Si vous vous comportiez avec amour, vous diriez : “Il m’aime. Je l’aime.” Si en outre ce qu’il propose sert au bien des autres, même si ce doit être un sacrifice pour vous, si vous étiez saints vous l’accepteriez comme mon Fils l’a fait pour votre bien. Je vous donnerais alors une récompense éclatante.

Par conséquent, lorsque tu considères l’apparente contradiction de ta vie – elles sont même nombreuses – et ce que tu possèdes, dis toujours : “Tel événement, en apparent désaccord avec mon état présent, le préparait. Et je vis ce dernier parce que j’ai accepté le premier.” Observe que, à partir du moment où tu as pris comme norme féconde de vie cette parole de la prière du Fils : “Que ta volonté soit faite”, tu ne t’es plus arrêtée, bien au contraire tu as avancé, puis couru, enfin volé vers le haut. Plus a augmenté ton obéissance joyeuse et prompte à mes desseins, plus se sont accentués ta volonté, ta connaissance et tes progrès.

Je n’ajoute rien. Reste avec notre bénédiction. »

Les Cahiers de 1945 à 1950, le 12 avril 1945