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18 novembre 2024 -
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L'évangile du jour
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Lc 18, 35-43)

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
28 mars 30
Lieu
Jéricho
Livre
Tome 5 - ch 580.10
Préparation à la Passion

       (…) Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :

       « Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »

       La foule vocifère :

       « Taisez-vous, laissez passer le Maître La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.

       Mais ils reprennent d’autant plus fort :

       « Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »

       Jésus s’arrête de nouveau :

       « Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »

       Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :

       « Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »

       Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.

       Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :

       « Que veux-tu que je fasse pour toi ?

       – Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »

       L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.

       Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :

       « Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »

       Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :

       « Je vois, Uriel !;

       – Je vois, Bartimée ! »

       Puis, ensemble :

       « Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »

       Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :

       « Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »

       De son côté, Bartimée déclare :

       « Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.

       – Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. »

       Alors Jésus reprend sa marche au milieu des louanges de la foule, auxquels Bartimée se joint, criant hosanna avec les autres, et disant :

       « J’étais venu pour obtenir du pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie ! »


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CroixAfrique
La petite mort de la chair et la grande mort de l'esprit (1/2)

Jésus dit :

“Il y a deux genres de mort. [...] Il y a la petite mort, celle qui vous enlève à la terre et libère votre esprit de la chair. Et il y a la grande mort, celle qui tue ce qui est immortel, votre esprit. Vous ressuscitez de la première. Il n’y aura pas de résurrection de la deuxième pour l’éternité. Vous serez séparés de la vie pour toujours, c’est-à-dire séparés de Dieu, votre Vie.

Vous êtes plus sots que les animaux qui, en obéissant à l’ordre de l’instinct, savent se régler pour ce qui est de l’alimentation, des accouplements, du choix du logis ; au contraire, par vos continuelles désobéissances à l’ordre naturel et surnaturel, vous vous donnez souvent la première mort et la deuxième par vous-mêmes. Les actes d’intempérance, les abus, les imprudences, les modes stupides, les plaisirs, les vices tuent votre chair comme autant d’armes que vous maniez dans la frénésie. Les vices et les péchés tuent ensuite votre âme. C’est pourquoi je dis : ‘N’allez pas chercher la mort par les erreurs de votre vie et la perdition par les œuvres de vos mains’.

[...] Dieu, qui a tout créé, n’a pas créé la mort. Le soleil qui brille depuis des siècles de millénaires est son œuvre ; la mer, retenue à l’intérieur de ses limites sur un globe qui tourne dans l’espace, est son œuvre ; les innombrables étoiles, qui font ressembler le firmament à une étendue jonchée des bijoux tombés d’un coffre-fort démesuré, sont son œuvre ; les animaux et les plantes sont son œuvre, des espèces colossales, telles que l’éléphant et le baobab, aux plus frêles, telles que la mousse légère et l’éphémère moustique du fraisier ; vous aussi êtes son œuvre, humains au cœur plus dur que le jaspe et à la langue plus tranchante que le diamant, créés et ensevelis par l’Éternel dans les viscères de la terre ; à la pensée plus sombre que le charbon qui s’est formé dans les couches de la terre par la décomposition de millénaires, à l’intelligence puissante comme l’aigle des airs, mais à la volonté têtue et rebelle comme celle d’un singe.

Mais il n’a pas créé la mort. Ce sont vos épousailles avec Satan qui l’ont engendrée. Adam, votre père dans l’ordre du temps terrestre, l’a engendrée avant même d’engendrer son fils. Il l’a engendrée en ce jour où, faible devant la faiblesse de la femme, il céda à la volonté de celle qui avait été séduite et il pécha là où on n’avait jamais péché, pécha au sifflement du Serpent, aux larmes et à la rougeur des Anges. Mais la petite mort n’est pas un grand mal quand avec elle tombe seulement la chair, telle une feuille qui a terminé son cycle. Au contraire, elle est un bien, car elle vous amène là d’où vous venez et où un Père vous attend.

S’il n’a pas fait la mort de la chair, il n’a pas fait la mort de l’esprit non plus. Il a même envoyé son Fils, le Rédempteur éternel, vous donner la vie quand vous étiez déjà morts. Les miracles de Lazare, du jeune de Naïm et de la fille de Jaïre ne sont pas grand chose. Ils n’étaient qu’endormis : je les ai réveillés. Mais le miracle est grand lorsque, d’un Zachée, d’un Disma, d’un Longin, morts dans l’esprit, j’ai fait des ‘vivants dans le Seigneur’. [...]

Les Cahiers de 1943, 31 octobre