« Celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé »
(Lc 10, 13-16)
En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que leurs habitants auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre. D’ailleurs, Tyr et Sidon seront mieux traitées que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras ! Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »
(…) En vérité, je vous le dis, seuls les tout-petits savent reconnaître la vérité parce qu’il n’est pas de malice en eux.
– Tu as bien parlé, Maître » dit le chef de la synagogue. « Voilà pourquoi ma fille, encore sans malice, te voit tel que nous n’arrivons pas à te voir. Et pourtant, cette ville et les villes voisines voient déborder sur elles ta puissance, ta sagesse et ta bonté et, je dois le reconnaître, elles ne progressent qu’en méchanceté à ton égard. Elles ne se repentent pas et le bien que tu leur fais y fermente en haine contre toi.
– Qu’est-ce que tu dis, Jaïre ? Tu nous calomnies ! Nous sommes ici parce que nous sommes fidèles au Christ, dit un habitant de Bethsaïde.
– Oui, nous ! Mais combien sommes-nous ? Moins de cent sur trois villes qui devraient être aux pieds de Jésus. Parmi ceux qui manquent – et je parle des hommes –, la moitié est hostile, un quart indifférent, quant à l’autre, je préfère penser qu’il ne peut pas venir. N’est-ce pas une faute aux yeux de Dieu ? Et est-ce qu’il ne punira pas toute cette hargne et cet entêtement dans le mal ? Parle, toi, Maître, qui sais ! Si tu te tais, c’est par bonté, mais pas parce que tu l’ignores. Tu es généreux, et on le prend pour de l’ignorance et de la faiblesse. Parle donc, et que ta parole puisse secouer au moins les indifférents, puisque les méchants ne se convertissent pas mais deviennent toujours plus méchants.
– Oui, c’est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. Malheur à toi, Chorazeïn, malheur à toi, Bethsaïde, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu ! Si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y aurait déjà longtemps que leurs habitants, vêtus de cilice et couverts de cendre, auraient fait pénitence et seraient venus à moi. C’est pourquoi je vous assure qu’il sera fait preuve d’une plus grande clémence pour Tyr et Sidon que pour vous au jour du Jugement. Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au Ciel uniquement pour m’avoir accordé l’hospitalité ? Tu descendras jusqu’en enfer ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle serait encore florissante, parce qu’elle aurait cru en moi et se serait convertie. On montrera donc plus de clémence pour Sodome au jour du jugement dernier – comme elle n’a pas connu le Sauveur et sa Parole, sa faute est moins grande – que pour toi qui as connu le Messie et entendu sa parole, mais ne t’es pas convertie. Cependant, puisque Dieu est juste, il sera fait preuve d’une grande miséricorde pour les habitants de Capharnaüm, de Bethsaïde et de Chorazeïn qui ont cru et se sanctifient en obéissant à ma parole. Car il n’est pas juste que les justes soient mêlés à la ruine des pécheurs. (…)
Saint François est venu accueillir la mère de l’écrivain au ciel.
Comme l’an dernier, Jésus me montre à cette occasion (1) une “petite vieille qui ne fuit pas Jésus”…
Savez-vous quelle souffrance cela représente pour moi ? Elle seule, elle seule, maman, n’a pas accueilli Jésus… C’est toujours une souffrance, vous savez ? Une souffrance plus forte que sa mort, celle que je ressens chaque fois que je vois une âme qui repousse le Seigneur, qui s’en détourne. Mais, dans le cas de maman, elle s’intensifie d’autant plus car, à cause de l’amour que j’éprouve pour elle, j’aurais souhaité son union complète avec mon Jésus… Larmes donc, cette année encore… Et je ne demande pas, comme l’an dernier : «pourquoi n’a-t-elle pas voulu de toi ?» Jésus m’a déjà répondu l’année passée…(2) Et je pleure.
Une parole me vient cependant, j’ignore de quelle profondeur du ciel, qui l’a prononcée, qui l’a manifestée – précisément parce qu’elle est si immatérielle qu’elle est bien plus incorporelle que les “voix” habituelles, au point d’être seulement “pensée qui s’éclaire et apaise” – mais je pense que ce doit être mon ange gardien qui me l’apporte : «Tes parents sont en bonne main. Ton père a reposé sa tête sur le sein de l’apôtre à qui tout pouvoir d’absolution a été conféré, et dont tu connais la franche et affectueuse bonté d’homme du peuple. C’est Pierre qui est venu chercher Pietro, ton père, parce qu’il pouvait bien, lui, comprendre la justice de ton père. Saint Joseph, saint Pierre… Et tu trembles pour lui ? Non ! Quant à ta mère, c’est François, le Séraphique, qui est venu recueillir son âme entre ses paumes blessées, lui, l’aimé de Jésus, celui à qui rien n’est refusé au ciel et par le ciel. Au fond de son cœur, ta mère éprouvait de la vénération pour lui, et c’est lui qui est venu. As-tu oublié qu’on dit qu’il sauve ceux qui font preuve de dévotion pour lui ?»
(1) C’est l’anniversaire de la mort de Iside Fioravanzi, la mère de Maria Valtorta, décédée le 4 octobre 1943.
(2) Voir le 27 septembre dans les Cahiers de 1944.
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