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3 octobre 2024 -
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L'évangile du jour
« Votre paix ira reposer sur lui » (Lc 10, 1-12)

En ce temps-là, parmi les disciples le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : “Paix à cette maison.” S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : “Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
9 septembre 28
Lieu
Magdala
Livre
Tome 4 - ch 278.6
2ème année vie publique

       (…) Notre séjour est terminé. Le temps de la fête des Tentes approche. Ceux auxquels j’ai parlé en particulier ce matin, partiront dès demain pour me précéder et m’annoncer aux populations. Que ceux qui restent ne se découragent pas. J’ai gardé certains d’entre eux pour une raison de prudence, non par mépris à leur égard. Ils vont rester avec moi, et bientôt je les enverrai comme j’envoie les soixante-douze premiers. La moisson est abondante, et les ouvriers sont toujours peu nombreux pour le travail à faire. Il y aura donc du travail pour tous. Et ils n’y suffiront pas encore. Donc, sans jalousie, priez le Maître de la moisson d’envoyer toujours de nouveaux ouvriers pour sa moisson.

       Pour le moment, allez. Les apôtres et moi, en ces jours de repos, nous avons complété votre instruction sur le travail que vous avez à faire, en répétant ce que j’ai dit avant d’envoyer les douze.

       L’un de vous m’a demandé : “ Mais comment vais-je guérir en ton Nom ? ” Guérissez d’abord l’âme. Promettez aux malades le Royaume de Dieu s’ils savent croire en moi et, après avoir vu en eux la foi, ordonnez à la maladie de s’en aller, et elle s’en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui sont malades spirituellement. Allumez tout d’abord la foi. Par une parole assurée, communiquez l’espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine charité, comme je l’ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en moi et espéré en ma miséricorde. Et n’ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront aucun mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l’orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi.

       Partez donc et précédez-moi sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l’endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte et reviendrons ensuite plus affermis que jamais à notre ministère.

       Allez en paix. Je vous bénis au saint Nom du Seigneur. »


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Maria Valtorta raconte comment elle reçoit ses dictées et ses visions du Seigneur

[...] Et maintenant je tâcherai de décrire les phases et les façons par lesquelles ma chère ‘Voix’ vient à moi et est écrite par moi.

Des fois, la nuit, dans mon demi-sommeil – je veille beaucoup plus que je ne dors parce que j’entends simultanément ce qui se passe dans ma chambre et dans la rue – j’entends la Voix me dire et me redire une phrase, comme si elle voulait m’inviter à m’asseoir et à écrire. Si j’ai assez de force physique, je m’assieds et, luttant contre la somnolence et les douleurs, je me mets à écrire. Alors, les autres phrases succèdent à la phrase ou aux quelques phrases initiales, tel un fil qui se dévide, et cesse la souffrance provoquée par le contraste entre l’âme qui se dresse à l’écoute et qui voudrait être servie par le corps, et le corps affaibli qui refuse de servir l’âme en sortant de son repos pour écrire.

D’autres fois, au contraire, la ‘Voix’ est si impérieuse – et avec le son, elle doit parfois me communiquer une force spéciale qui dure aussi longtemps que j’en ai besoin – que je dois m’asseoir aussitôt et écrire tout de suite ou, si c’est le jour, interrompre quoi que je fasse pour écrire.

Souvent, je sens l’approche du moment de la leçon, et donc l’approche du Maître, par une sorte de choc, de pénétration, d’infusion, je ne sais trop comment m’expliquer avec précision. Bref, c’est quel­que chose qui entre en moi et me donne une joie lumineuse. J’insiste sur le mot ‘lumineuse’ parce que c’est exactement comme si, d’un lieu ombragé, je passais dans la tiédeur et la joie du soleil.

Mais cela ne se passe pas toujours ainsi. Ces moments sont les plus hauts, aussi bien que ceux où aux paroles se joint la vision mentale de ce qu’il décrit (comme la fois où il me montra Marie dans sa gloire au Paradis). En général, c’est une proximité – je le sens très proche. Mais c’est toujours une proximité.

Ensuite, les leçons se déroulent comme suit.

Parfois, comme ce matin pour le passage que je joins sur un feuil­let détaché, rien ne justifie ni ne provoque une leçon donnée. Par exemple, ce matin j’étais à mille lieux de cette pensée. Je n’étais pas en train de prier; en fait, je m’adonnais à une occupation toute matérielle relative à mes besoins particuliers de malade. Cela pour vous dire à quel point j’étais loin de toute pensée mystique. La ‘Voix’ commença à parler sans tenir compte de quoi que ce soit. Puis, après m’avoir donné la première réplique, pour ainsi dire, elle attendit que j’eusse terminé mon occupation. Ensuite, elle me poussa à écrire et me fit comprendre que je devais prendre un demi-feuillet, qui serait largement suffisant. J’avais en main une feuille entière, mais il me la fit poser. Comme vous voyez, en effet, le demi-feuillet a suffi.

La première phrase qu’il dit pendant que je n’étais pas encore prête à écrire était: ‘L’obéissance a plus de valeur que la parole. L’obéissance fut la vertu du Verbe’. Lorsque je pus enfin écrire, Jésus dicta, sur ce thème initial, ses paroles telles que je les ai écrites sur le feuillet.

D’autres fois, par contre, il commence la leçon spontanément en me faisant ouvrir au hasard le livre qu’il veut et dans lequel il me présente aussitôt la phrase à partir de laquelle il développe ensuite la leçon plus ou moins longue. Il peut se servir de n’importe quel livre, même d’un journal, dont il tire un enseignement.

Et puis il y a les jours où il ne parle pas, et je suis alors si malheureuse qu’il me semble être un enfant qui n’a plus sa mère à ses côtés et la cherche partout et l’appelle. Moi aussi, je l’appelle et je l’invite en ouvrant la Bible au hasard. Certains jours, il se tait inexorablement et j’ai une grande envie de pleurer. D’autres jours, après m’a­voir laissée faire les cent pas sans m’écouter, il se rend et je ressens alors cette sensation que j’ai décrite au début, grâce à laquelle je me rends compte que la grâce vient.

Remarquez que, alors qu’avant je pouvais faire des méditations par moi-même – de bien pauvres méditations si je les compare à celles que je reçois maintenant – à présent je suis absolument incapable de les faire toute seule. J’ai beau me concentrer sur un point donné, je n’en tire rien et généralement le Maître ne m’explique jamais le point que je voudrais qu’iI m’explique à ce moment-là. Il explique ce qu’il veut et de la manière la plus éloignée de celle dont moi je l’aurais expliqué et dont on l’explique d’habitude.

Aussi, je ne peux plus m’intéresser à la lecture. Moi qui étais une lectrice acharnée, je laisse de côté les livres sans jamais les ouvrir. S’il m’arrive de les ouvrir, après quelques lignes je me lasse et je les referme. Et je ne m’en lasse pas à cause de la lecture, mais parce qu’ils sont une nourriture insipide ou dégoûtante.

Il en va de même des conversations usuelles. Elles sont une vraie fatigue pour moi. Je voudrais rester seule en silence, car les potins me dérangent beaucoup et me semblent plus fades que jamais. Je dois accomplir des prodiges de charité pour supporter mon prochain qui s’efforce de me tenir compagnie et qui, en restant là, m’interdit la compagnie qui m’est chère, la seule que je désire et que l’âme supporte: celle de Jésus ou de quelques personnes, comme vous, qui n’i­gnorent pas mon secret. [...]

Les Cahiers de 1943, 3 novembre