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27 août 2024 -
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L'évangile du jour
« Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau ! » (Mt 23, 23-26)

En ce temps-là, Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, et vous avalez le chameau ! Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette, mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe, afin que l’extérieur aussi devienne pur. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
3 avril 30
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 9 - ch 596.20
Préparation à la Passion

       (…) Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui payez la dîme de la menthe et de la rue, de l’anis et du cumin, mais négligez les préceptes les plus graves de la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Ce sont elles, les vertus qu’il fallait avoir, sans laisser de côté les détails moins importants !

       Guides aveugles, qui filtrez les boissons de crainte de vous contaminer en avalant un moucheron qui s’est noyé, et ensuite avalez un chameau sans vous croire impurs pour autant. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui lavez l’extérieur de la coupe et du plat, mais qui êtes intérieurement remplis de rapines et d’immondices. Pharisien aveugle, lave d’abord l’intérieur de ta coupe et de ton assiette, de façon que l’extérieur aussi devienne propre.

       Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui volez dans les ténèbres comme des oiseaux de nuit pour accomplir vos œuvres de péché ou négociez de nuit avec les païens, les voleurs et les traîtres, et ensuite, le matin, après avoir effacé les signes de vos marchés occultes, montez au Temple, bien vêtus.

       Malheur à vous, qui enseignez les lois de la charité et de la justice contenues dans le Lévitique, et qui êtes ensuite avides, voleurs, fourbes, calomniateurs, tyranniques, injustes, vindicatifs, haineux jusqu’à en venir à abattre celui qui vous gêne — même s’il est de votre sang —, à répudier la vierge devenue votre épouse, à répudier les enfants que vous avez eus d’elle parce que ce sont des infirmes, et à accuser d’adultère ou de maladie impure votre femme qui ne vous plaît plus, pour être débarrassés d’elle. C’est vous qui êtes rendus impurs par votre cœur libidineux, même si vous ne paraissez pas tels aux yeux des gens qui ne connaissent pas vos débauches. Vous êtes comme des sépulcres blanchis, qui semblent beaux du dehors, mais qui à l’intérieur sont remplis d’ossements de morts et de pourriture. Il en est autant de vous. Oui, c’est la même chose ! Du dehors, vous paraissez justes, mais à l’intérieur vous êtes remplis d’hypocrisie et d’iniquité.

       Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, qui élevez des tombeaux somptueux aux prophètes et embellissez les tombes des justes en alléguant : “ Si nous avions vécu au temps de nos pères, nous n’aurions pas été complices de ceux qui ont versé le sang des prophètes, et nous n’y aurions pas participé. ” Ainsi vous témoignez contre vous que vous êtes les descendants de ceux qui ont tué vos prophètes. A votre tour, du reste, vous comblez la mesure de vos pères… O serpents, race de vipères, comment échapperez-vous à la condamnation de la Géhenne ?

       C’est pour cette raison que je vous dis, moi qui suis la Parole de Dieu : Moi, Dieu, je vous enverrai de nouveaux prophètes, sages et scribes. Vous en tuerez certains, vous en crucifierez d’autres, vous en flagellerez dans vos tribunaux, dans vos synagogues, hors de vos murs, vous les poursuivrez de ville en ville, jusqu’à ce que retombe sur vous tout le sang des justes répandu sur la terre, de celui d’Abel à celui de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre l’atrium et l’autel parce que, par amour pour vous, il vous avait rappelé votre péché afin que vous vous en repentiez et que vous reveniez au Seigneur.

       C’est ainsi. Vous haïssez ceux qui veulent votre bien et vous invitent par amour sur les voies de Dieu.

       En vérité, je vous dis que tout cela est sur le point d’arriver, le crime et ses conséquences. En vérité, je vous dis que tout cela s’accomplira sur cette génération.

       Oh ! Jérusalem ! Jérusalem ! Jérusalem, toi qui lapides ceux qui te sont envoyés et qui tues tes prophètes ! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et tu n’as pas voulu !

       Maintenant, écoute, Jérusalem ! Ecoutez tous, vous qui me haïssez et haïssez tout ce qui vient de Dieu. Ecoutez, vous qui m’aimez et qui serez entraînés dans le châtiment réservé aux persécuteurs des envoyés de Dieu. Et écoutez vous aussi, vous qui, sans appartenir à ce peuple, êtes attentifs à mes paroles et désirez savoir qui est celui qui vous parle et qui prédit sans avoir besoin d’étudier le vol ou le chant des oiseaux, ni les phénomènes célestes ou les viscères des animaux sacrifiés, ni la flamme et la fumée des holocaustes, puisque tout ce qui doit advenir est présent pour celui qui vous parle. “ Votre maison sera désertée. Moi je vous annonce, déclare le Seigneur, que vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vous disiez, vous aussi : “ Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. ” » (…)


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Delacroix-Jacob-GIMP
En chaque homme, deux forces opposées s’affrontent

Jésus dit :

« Il y a en l’homme deux souvenirs antagonistes : celui de l’infini Bien, et celui du poison héréditaire de la concupiscence. Le premier est laissé par Dieu pour réconforter l’homme déchu de la grâce et de l’innocence parfaites primitives — la "virginité" de l’esprit —, ce dont Marie fut la seule, parmi tous les hommes, à bénéficier. Le second est laissé par Satan depuis le piège que, dans le jardin d’Eden, il tendit à la virginité innocente d’Adam, dans le cœur d’Adam et de ses descendants.

Le baptême efface la tache, mais non la tentation. La grâce donne la force de vaincre la tentation, mais elle ne la supprime pas. La tentation demeure, telle une épine secrète, pour titiller la cicatrice indélébile de la faute. Non pas la plaie, mais la cicatrice. Si vous n’y êtes pas vigilants, la cicatrice titillée et non soignée par des moyens surnaturels redevient plaie.

En tout homme coexistent donc deux forces opposées qui combattent en lui de sa naissance à sa mort, et qui constituent son épreuve, sa victoire ou sa défaite pour son destin surnaturel.

Tu me demandes pourquoi Dieu laisse demeurer la tentation, même après la restitution du don infini de la grâce ? "Par justice". Tout en Dieu est justice. Chacune de ses opérations est justice, et justice aimante.

N’a-t-il donc pas laissé la mémoire de lui dans l’âme qu’il a créée ? Ce souvenir est une mystérieuse source de lumière qui conduit à la Lumière. Tout esprit de personne vivante le garde, bien que de différentes manières, comme le prouvent la loi morale des meilleurs et les éclairs plus ou moins vifs de lumière surnaturelle des diverses religions révélées : car celles-ci enseignent déjà, bien qu’avec des notions fragmentaires, l’existence de l’Etre Suprême et le devoir de vivre en juste pour le posséder dans l’au-delà.

En plus de la mémoire de cette infinie bonté, il laisse l’autre souvenir, représenté par le dard de la tentation. Il abaisse votre orgueil. Si vous vous sentiez purs et parfaits, vous vous croiriez à l’égal de Dieu et vous deviendriez d’autres Lucifer. Dieu aide votre bonne volonté à rester vigilante. Il rend héroïque votre amour pour lui. Et — miséricorde du Père — il rend vos fautes moins graves à ses yeux. Car si vous n’aviez pas en vous la tentation, qui excite et mord les sens et la raison, suscitée par l’astuce de l’antique Serpent, vous ne seriez pas jugés “avec miséricorde”.

Mais il vous est beaucoup pardonné, parce que nombre de vos fautes ne sont pas dues à votre pure volonté, mais aux forces impondérables des tentations que vous ne parvenez pas toujours à réprimer.

Mais ne t’afflige pas. Cela aussi sert à obtenir une couronne de gloire, car la tentation n’est que tentation, elle n’est pas péché. Une tentation vaincue est une victoire. Supporter une épine secrète, sans que la volonté consente à ses séductions, c’est de la patience héroïque.

Mais l’Esprit Saint t’en reparlera dans les épîtres pauliniennes.

Sois en paix. Et supporte. Offre pour sauver ceux qui ne savent pas supporter, sans céder, les séductions héréditaires. »

Les Carnets, 13 mars 1948