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14juillet2015
16 juillet 2024 -
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L'évangile du jour
« Ces villes, autrefois, se seraient converties » (Mt 11, 20-24)

En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties, sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 juillet 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 266.13
2ème année vie publique

       (…) En vérité, je vous le dis, seuls les tout-petits savent recon­naître la vérité parce qu’il n’est pas de malice en eux.

       – Tu as bien parlé, Maître » dit le chef de la synagogue. « Voilà pourquoi ma fille, encore sans malice, te voit tel que nous n’arrivons pas à te voir. Et pourtant, cette ville et les villes voisines voient déborder sur elles ta puissance, ta sagesse et ta bonté et, je dois le reconnaître, elles ne progressent qu’en méchanceté à ton égard. Elles ne se repentent pas et le bien que tu leur fais y fermente en haine contre toi.

       – Qu’est-ce que tu dis, Jaïre ? Tu nous calomnies ! Nous sommes ici parce que nous sommes fidèles au Christ, dit un habitant de Bethsaïde.

       – Oui, nous ! Mais combien sommes-nous ? Moins de cent sur trois villes qui devraient être aux pieds de Jésus. Parmi ceux qui manquent – et je parle des hommes –, la moitié est hostile, un quart indifférent, quant à l’autre, je préfère penser qu’il ne peut pas venir. N’est-ce pas une faute aux yeux de Dieu ? Et est-ce qu’il ne punira pas toute cette hargne et cet entêtement dans le mal ? Parle, toi, Maître, qui sais ! Si tu te tais, c’est par bonté, mais pas parce que tu l’ignores. Tu es généreux, et on le prend pour de l’ignorance et de la faiblesse. Parle donc, et que ta parole puisse secouer au moins les indifférents, puisque les méchants ne se convertissent pas mais deviennent toujours plus méchants.

       – Oui, c’est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. Malheur à toi, Chorazeïn, malheur à toi, Bethsaïde, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu ! Si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y aurait déjà longtemps que leurs habitants, vêtus de cilice et couverts de cendre, auraient fait pénitence et seraient venus à moi. C’est pourquoi je vous assure qu’il sera fait preuve d’une plus grande clémence pour Tyr et Sidon que pour vous au jour du Jugement. Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au Ciel uniquement pour m’avoir accordé l’hospitalité ? Tu descendras jusqu’en enfer ! Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle serait encore florissante, parce qu’elle aurait cru en moi et se serait convertie. On montrera donc plus de clémence pour Sodome au jour du jugement dernier – comme elle n’a pas connu le Sauveur et sa Parole, sa faute est moins grande – que pour toi qui as connu le Messie et entendu sa parole, mais ne t’es pas convertie. Cependant, puisque Dieu est juste, il sera fait preuve d’une grande miséricorde pour les habitants de Capharnaüm, de Bethsaïde et de Chorazeïn qui ont cru et se sanctifient en obéissant à ma parole. Car il n’est pas juste que les justes soient mêlés à la ruine des pécheurs. (…)


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La fête de Notre-Dame du Mont-Carmel

[Maria Valtorta écrit : ]

[...] Je me suis mise à prier fort paisiblement, pendant que Marta continuait à dormir. Couchée sur le côté gauche, j’avais commencé depuis peu lorsque j’ai entendu derrière moi ce bruit de pas à peine perceptible de la Mère que je connais bien, puisque j’ai senti ses mains caresser mon front et ma tête. Après m’être mise sur le dos pour ne pas lui tourner le dos, j’étais recueillie et bienheureuse sous ses caresses légères, délicates.

J’ai osé davantage. Comme, du front, sa main maternelle descendait me caresser les joues, j’ai légèrement tourné la tête pour lui donner un baiser sur la paume de la main, si lisse qu’elle en paraissait de la soie, tiède comme le creux d’un nid et parfumée d’une odeur indéfinissable entre la violette et l’amande amère, cette odeur qui est celle de certaines plantes très fleuries et comprend mille nuances qui deviennent un seul parfum.

La Mère m’a laissé faire et moi, comme dans un nid justement, je me suis pelotonnée, le visage bien calé dans le nid de sa petite main; comme je n’étais toujours pas satisfaite, j’ai ensuite osé la prendre de ma main droite et l’embrasser sur le dos et sur ses fins doigts, puis me la passer encore sur le visage pour en sentir la caresse. La Mère souriait et me laissait faire. Quelle douceur !

Après cela, elle m’a invitée à reprendre mes prières, tout en restant à mes côtés et en me caressant encore. Finalement, elle est partie en me laissant en guise de souvenir son parfum frais et délicat qu’on ne peut classer avec certitude parmi les parfums de la terre.

C’est ainsi que ma tristesse s’est changée en paix.

Remarquez, mon Père, que, étant donné que je priais sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus lorsque j’ai entendu le froufrou et senti la première caresse de sa main fuselée, j’ai pensé que c’était elle qui venait m’assurer qu’elle entendait mes prières. Du coin de l’œil, je voyais même un morceau d’étoffe plutôt marron foncé sur son poignet blanc et délicat, ce qui me faisait encore plus penser à la petite Thérèse. Mais ensuite, je n’ai plus eu aucun doute: c’était notre Mère, même si elle était vêtue de sombre comme dans la vie domestique. C’était bien la Mère, qui venait dire bonjour à sa fille malade.

Plus tard, alors que je repensais à ma joie du matin, Marie me dit :

« C’était bien moi sous mon vêtement de Reine du Carmel. Tu me pries sous ce titre et tu pries également ma fille Thérèse de l’Enfant-Jésus; étant donné que tu pries, offres et souffres pour le clergé et pour les pécheurs, tu entres avec tes intentions dans les intentions carmélitaines, même si tu n’appartiens pas à cet ordre. J’ai voulu porter à ma petite Maria mon baiser de paix, lui dire qu’elle est sous la protection de mes caresses, qu’elle est aimée par les saintes du Carmel et qu’elle ne doit pas craindre. Aime-moi toujours sous tous mes titres. Ils me sont tous chers, car ils me sont tous venus par amour. Quant à moi, je t’aimerai selon tous tes besoins. Sais-tu ce qu’est l’amour de la Mère ? C’est souvent un miracle de grâce, c’est toujours du réconfort et une bénédiction. Aie foi. »

Les Cahiers de 1944, 12 juillet