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FR-Evangile-Illustre-2016-05-26
30 mai 2024 -
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L'évangile du jour
« Confiance, lève-toi » (Mc 10, 46b-52)

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
28 mars 30
Lieu
Jéricho
Livre
Tome 9 - ch 580.10
Préparation à la Passion

       (...) Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :

       « Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »

       La foule vocifère :

       « Taisez-vous, laissez passer le Maître. La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.»

       Mais ils reprennent d’autant plus fort :

       « Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »

       Jésus s’arrête de nouveau :

       « Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »

       Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :

       « Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »

       Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.

       Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :

       « Que veux-tu que je fasse pour toi ?

       – Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »

       L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.

       Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :

       « Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »

       Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :

       « Je vois, Uriel !

       – Je vois, Bartimée ! »

       Puis, ensemble :

       « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »

       Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :

       « Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »

       De son côté, Bartimée déclare :

       « Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.

       – Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. »

       Alors Jésus reprend sa marche au milieu des louanges de la foule, auxquels Bartimée se joint, criant hosanna avec les autres, et disant :

       « J’étais venu pour obtenir du pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie ! »


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Vierge Marie © Shutterstock:Giorgio Rossi
Sans la foi, on ne pourrait accepter la Révélation

Marie dit :

[...] « Toute la Révélation est foi. Sans la foi, on ne pourrait accepter la Révélation. L’Evangile est foi parfaite, puisque c’est la Révélation directe des vérités divines et des moyens nécessaires pour tendre vers le Royaume des Cieux, autrement dit ce qui renforce l’espérance, vertu par laquelle les croyants attendent avec assurance la vie éternelle, obtenue par la charité, cet amour pour Dieu et pour le prochain qui est contenu dans le commandement de mon Fils.

[...] il n’y a pas de vie et de paix sans foi, espérance et charité pour vivre réellement la Parole et rechercher la vie et la paix éternelles.

Sans la foi, la Révélation devient une accumulation de paroles vaines et incompréhensibles. Pour les incroyants, elle forme un objet de mépris envers le Très-Haut, dont les vérités sont tournées en dérision, et un objet de ruine individuelle et collective, terrestre et dans l’autre monde.

Sans l’espérance, la Révélation devient une accumulation de paroles vaines que les hérésies assaillent et pulvérisent. Qu’est-ce que la vie éternelle, la possession de Dieu, le paradis, pour ceux qui n’ont pas la sainte espérance, pour les personnes stérilisées par le matérialisme, corrompues par les doctrines de Satan, aveuglées par le positivisme, rendues folles par une science athée qui veut soutenir les évolutions de la matière en opposition aux créations de Dieu pour expliquer l’existence du monde sensible, tuées par l’athéisme qui nie le Tout en qui se trouve la clé de tout ? Quel frein reste-t-il aux hommes qui n’espèrent pas dans les promesses de Dieu, et n’agissent pas pour en faire une réalité ? Quel aiguillon a-t-il pour s’opposer aux tentations et faire face aux malheurs ?

Sans la charité, la Révélation devient une accumulation de paroles vaines. Quand on n’aime pas, comment pourrait-on croire en Dieu, à Dieu, à sa loi, au bien que l’on recherche en croyant et en espérant dans les vertus éternelles, dans les promesses divines, et selon l’Evangile ?

[...] je suis venue pour rappeler qu’il n’y a pas de Vie pour ceux qui ne savent pas vivre l’Evangile, et qu’on ne comprend pas la Révélation si l’on ne garde pas les trois vertus théologales bien vivantes au fond du cœur. »

Les Carnets, 24 novembre 1947