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22 mai 2024 -
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L'évangile du jour
« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-40)

En ce temps-là, Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un expulser les démons en ton nom ; nous l’en avons empêché, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
20 février 29
Lieu
Capharnaüm vers Dalmanutha
Livre
Tome 5 - ch 352.15
3ème année vie publique

       (…) Jésus s’interrompt brusquement et demande :

       « Mais pourquoi donc ennuyez-vous toujours Jean ? Que veulent-ils de toi ? »

       Jean rougit comme une flamme, et Barthélemy, Thomas, Judas baissent la tête en se voyant découverts.

       « Eh bien ? demande impérieusement Jésus.

       – Maître, mes compagnons veulent que je te dise quelque chose.

       – Parle donc !

       – Aujourd’hui, pendant que tu étais chez ce malade et que nous parcourions le pays comme tu l’avais dit, nous avons vu un homme qui n’est pas ton disciple, et que nous n’avons même jamais remarqué parmi ceux qui écoutent tes enseignements ; il chassait des démons en ton nom dans un groupe de pèlerins qui allaient à Jérusalem. Et il y parvenait. Il a guéri quelqu’un qui avait un tremblement lui interdisant tout travail, et il a rendu la parole à une fillette qui avait été assaillie dans le bois par un démon qui avait pris la forme d’un chien et qui lui avait lié la langue. Il disait : “ Va-t’en, démon maudit, au nom du Seigneur Jésus, le Christ, Roi de la souche de David, Roi d’Israël. C’est lui le Sauveur, le Vainqueur. Fuis devant son nom ! ” et le démon s’enfuyait réellement. Nous nous sommes fâchés et le lui avons interdit. Il nous a rétorqué : “ Qu’est-ce que je fais de mal ? J’honore le Christ en débarrassant son chemin des démons qui ne sont pas dignes de le voir. ” Nous lui avons répondu : “ Tu n’es pas exorciste en Israël, et tu n’es pas disciple du Christ. Il ne t’est pas permis de faire cela. ” Il a repris : “ Il est toujours permis de faire le bien ” et s’est révolté contre notre injonction en disant : “ Je continuerai à faire ce que je fais ! ” Voilà, ils voulaient que je te rapporte cela, surtout maintenant que tu as dit qu’au Ciel, il y aura tous ceux qui ont combattu Satan.

       – C’est bien. Cet homme en fera partie. Il en fait déjà partie. Il avait raison et vous, vous aviez tort. Les chemins du Seigneur sont infinis, et il n’est pas dit que seuls ceux qui prennent la voie directe arriveront au Ciel. En tout lieu et en tout temps, et de mille manières, il y aura des créatures qui viendront à moi, et peut-être même par une route qui au début était mauvaise. Mais Dieu verra la droiture de leur intention et les conduira sur le bon chemin. De même, il y en aura qui, par l’ivresse de la triple concupiscence, sortiront de la bonne route et en prendront une autre qui les éloigne ou même qui les déroute complètement. Vous ne devez donc jamais juger vos semblables. Dieu seul voit. Faites en sorte, vous, de ne pas sortir de la bonne voie, où la volonté de Dieu, plutôt que la vôtre, vous a placés. Et quand vous voyez quelqu’un qui croit en mon nom et agit par lui, ne le traitez pas d’étranger, d’ennemi, de sacrilège. C’est bien l’un de mes sujets, ami et fidèle, puisqu’il croit en mon nom spontanément et mieux que plusieurs d’entre vous. C’est pourquoi mon nom sur ses lèvres opère des prodiges semblables aux vôtres et peut-être davantage. Dieu l’aime parce qu’il m’aime et il finira de l’amener au Ciel. Personne, s’il fait des prodiges en mon nom, ne peut être pour moi un ennemi et dire du mal de moi. Mais, par son activité, il apporte au Christ honneur et témoignage de foi. En vérité, je vous dis que croire en mon nom suffit déjà pour sauver sa propre âme. Car mon nom est Salut. Aussi je vous dis : si vous le rencontrez de nouveau, ne lui faites aucune interdiction, mais au contraire appelez-le “ frère ” parce qu’il l’est réellement, même s’il est encore en dehors de l’enceinte de ma Bergerie. Qui n’est pas contre moi est avec moi. Celui qui n’est pas contre vous est pour vous.

       – Nous avons péché, Seigneur ? demande Jean, contrit.

       – Non. Vous avez agi par ignorance mais sans malice. Il n’y a donc pas de faute. Mais, à l’avenir, ce serait une faute parce que, désormais, vous savez. Et maintenant allons dans nos maisons. Que la paix soit avec vous. » (…)


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Enseignement sur les scandales dans l’Église

L’Auteur Très-Saint dit : 

« [...] “Circoncisez votre cœur”. Ce vieil adage dit bien ce que Dieu veut de vous. Il vous fait comprendre combien inutile est la connaissance littérale de la Loi si vous refusez de reconnaître et de pratiquer cette même Loi spirituellement. Or telle est la seule et vraie circoncision. 

A quoi sert de porter la soutane – je parle de soutane pour désigner les fils de la Loi – si ensuite l’homme qui la porte, au lieu de servir la Loi, se fait serviteur du monde, du démon, ou de ses propres sens ? [...]

Parmi ceux qui, d’après leur façon de servir la Loi, aux yeux du monde donnent l’impression d’être circoncis – et même décapités de la triple concupiscence – nombreux, trop nombreux sont ceux qui, aux yeux de Dieu et des habitants du Ciel, montrent la présence des sept serpents capitaux, bien vivants dans leur cœur. Ces hommes ne peuvent vraiment pas être considérés comme circoncis dans leur cœur. Au contraire, à leur nature non amputée de la triple concupiscence qui est le fruit du péché, patrimoine que tout homme hérite d’Adam, ils ajoutent un serpent supplémentaire, celui de l’hypocrisie, qui est une sorte de trahison. Trahison de leurs semblables, devant qui ils veulent paraître ce qu’ils ne sont pas, et trahison de Dieu qu’ils pensent pouvoir tromper de la même façon. Comme si la poussière dorée qu’ils lancent en l’air pour que le monde les admire pouvait avoir sur Dieu le même effet qu’elle a sur les hommes. 

Poussière. Dieu n’accepte pas la poussière dorée. Il accepte l’or pur, l’or massif, l’or parfait, la vraie charité, la charité véritable qui est obéissance à la Loi, et donc circoncision du cœur. D’un cœur qui se débarrasse de la triple concupiscence, pour devenir un véritable fils de la Loi et ainsi un fils de Dieu. 

J’ai ceci à vous dire : autant le Père Très-Saint saura encore être tout miséricorde à l’égard des gens de bonne volonté que Satan, la chair, ou le monde ont renversés, malgré leur volonté de fuir le danger, malgré leur volonté de ne pas chercher les pièges, autant saura-t-il faire appel à toute sa rigueur à l’égard des hypocrites. Et cela d’autant plus à l’égard des personnes qui par condition, ou par grâce d’état, ou par don extraordinaire reçu, en savent plus, et devraient par conséquent être capables d’atteindre un niveau de perfection plus haut que celui des masses : religieux, prêtres, prophètes, voix de Dieu, élèves de Dieu. Tous ces gens se doivent d’être parfaits non seulement par reconnaissance envers Dieu qui les a appelés au sacerdoce, à la vie religieuse, ou qui leur a donné la vocation de prophètes, mais aussi pour ne pas être de scandale aux petits du troupeau. 

Scandale, c’est le mot. Beaucoup de scandales se produisent dans le monde. Les masses ne s’en soucient qu’un instant, le temps que dure le bruit du scandale. Parfois, surtout dans les périodes de baisse générale des valeurs morales – je ne dis même pas de valeurs spirituelles, mais je dis de valeurs simplement morales – ces mêmes masses affichent une totale indifférence… Mais il y a des scandales qui frappent la sensibilité sincère des justes et même celle des indifférents, au point que le dégoût s’empare des justes et que les indifférents deviennent railleurs. Devrais-je passer sous silence le chapitre des scandales qui finissent par tomber entre les mains des ennemis de Dieu et de son Église ? Comme une fissure dans un bateau, comme une bombe posée sous un édifice, comme un levier sous une roche, ces scandales sont un danger mortel pour la Foi et pour l’Église. Les dégâts provoqués sont tellement graves que la Foi s’éteint en beaucoup de cœurs. L’Église en subit des secousses rudes dont les effets dépassent votre imagination. [...] 

Voilà décrit l’effet que provoquent les scandales de ceux qui “arborent le nom de Juif, se reposent sur la Loi, et se glorifient en Dieu”, …qui se glorifient par-dessus tout d’être “les ministres de Dieu”, mais ne sont pas guides pour les aveugles, ou lampes pour ceux qui cherchent la lumière. Ils ne sont pas maîtres véritables pour les petits du troupeau. Ils ne sont que confusion, désordre, crépuscule, négation. Oui, négation. Parce qu’ils “enseignent aux autres mais pas à eux mêmes”, et parce que leur vie est remplie de fautes qu’ils reprochent à leur troupeau. Par leur vie de pasteurs-idoles, de pasteurs-mercenaires, ils souillent le nom de Dieu et piétinent la Loi qu’ils connaissent et qu’ils prêchent. 

C’est “à cause d’eux que le nom de Dieu est blasphémé parmi les nations”. Oui, blasphémé. Parce que les ennemis de Dieu en profitent pour pousser les peuples à mépriser ces serviteurs de Dieu trop pécheurs, ou simplement trop imparfaits, trop paresseux, trop tièdes, dépourvus de véritables convictions de foi. En vérité, il y a plus de foi chez les brebis du troupeau que chez la majorité de ces bergers qui ont décidé de considérer leur ministère comme un métier plutôt que comme une mission royale. Blasphémé, oui. Parce qu’en inversant la remarque que les Gentils faisaient sur les prêtres catholiques au début de la chrétienté, et qui devenait le point de départ de leur conversion au Christ : “Voyez comme ils s’aiment entre eux, et combien leurs prêtres sont parfaits” à présent un grand nombre de catholiques, parfois parmi les plus fervents, se disent entre eux, ou pensent dans le secret de leur cœur: “Regarde nos prêtres, regarde ce qu’ils font. Pire que nous ! S’ils étaient vraiment ministres d’un Dieu, Dieu ne ferait pas passer ces scandales”. Ils finissent par conclure : “À cause de cela je crois (ou je commence à croire) que le Dieu qu’ils prêchent n’existe pas, qu’il n’y a pas de seconde vie, qu’il n’y a pas de sacrements”. La foi meurt. Meurt la Grâce et la Vie. 

Mais Dieu est là. Il prend les Gentils [...] ».

Leçons sur l’Épître de Saint Paul aux Romains, Leçon n°10 (Rm 2, 17-29)