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FR-Evangile-Illustre-2015-04-17
12 avril 2024 -
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L'évangile du jour
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé » (Jn 6, 1-15)

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.  Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples.  Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.  Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »  Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire.  Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. »  Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :  « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »  Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes.  Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient.  Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. »  Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.  À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. »  Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
28 août 28
Lieu
Tarichée
Livre
Tome 4 - ch 273.3
2ème année vie publique

     (...) « C’est bien. Maintenant apportez-moi des paniers. Dix-sept, un pour chacun. Marziam distribuera la nourriture aux enfants… »

     Jésus regarde fixement le scribe, qui est toujours resté à ses côtés, et il lui demande :

     « Veux-tu, toi aussi, donner de la nourriture aux affamés ?

     – Cela me plairait, mais j’en suis démuni moi aussi.

     – Donne la mienne. Je te le permets.

     – Mais… tu as l’intention de rassasier presque cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, avec ces deux poissons et ces cinq pains ?

     – Sans aucun doute. Ne sois pas incrédule. Celui qui croit verra s’accomplir le miracle.

     – Ah ! Dans ce cas, je veux bien distribuer la nourriture, moi aussi !

     – Alors, fais-toi donner un panier, toi aussi. »

       Les apôtres reviennent avec des corbeilles et des paniers larges et peu profonds, ou bien profonds et étroits. Le scribe revient avec un panier plutôt petit. On se rend compte que sa foi – ou son manque de foi – lui a fait choisir celui-ci comme le plus grand.

     « C’est bien. Mettez tout ici devant et faites asseoir les foules en ordre, en rangs réguliers, autant que possible. »

     Pendant ce temps, Jésus élève les pains avec les poissons par-dessus, il les offre, prie et bénit. Le scribe ne le quitte pas un instant des yeux. Puis Jésus rompt les cinq pains en dix-huit parts et les deux poissons en dix-huit parts. Il met un morceau de poisson dans chaque panier – un bien petit morceau – et fait des bouchées avec les dix-huit morceaux de pain. Chaque morceau est divisé en plusieurs bouchées. Elles ne sont guère nombreuses : une vingtaine, pas plus. Chaque morceau est placé dans un panier après avoir été fragmenté, avec le poisson.

     « Et maintenant prenez et donnez à satiété. Allez-y. Va, Marziam, le donner à tes compagnons.

     – Oh, comme c’est lourd ! » dit Marziam en soulevant son panier et en allant tout de suite vers ses petits amis. Il marche comme s’il portait un fardeau.

     Les apôtres, les disciples, Manahen, le scribe le regardent partir sans savoir que penser… Puis ils prennent les paniers, et en secouant la tête, se disent l’un à l’autre :

     « Ce gamin plaisante ! Ce n’est pas plus lourd qu’avant. »

     Le scribe regarde aussi à l’intérieur et met la main pour tâter au fond du panier parce qu’il n’y a plus beaucoup de lumière, là, sous le couvert où Jésus se trouve, alors que plus loin, dans la clairière, il fait encore assez clair.

     Mais malgré cette constatation, ils se dirigent vers les gens et commencent la distribution. Ils donnent, donnent, donnent… Et de temps à autre, ils se retournent, étonnés, de plus en plus loin, vers Jésus qui, les bras croisés, adossé à un arbre, sourit finement de leur stupeur.

     La distribution est longue et abondante… Le seul à ne pas manifester d’étonnement, c’est Marziam qui rit, tout heureux de remplir de pain et de poisson les mains de tant de pauvres enfants. Il est aussi le premier à revenir vers Jésus, en disant :

     « J’ai donné beaucoup, beaucoup, beaucoup !… parce que je sais ce qu’est la faim… » (...)


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La douceur et l’humilité pour combattre Satan

Jésus dit :

“Courage, Maria. Pense que tu subis les douleurs de mon agonie. Moi aussi, j’avais très mal aux poumons et au diaphragme, et chaque respiration, chaque mouvement, chaque battement était une nouvelle douleur qui s’ajoutait à la douleur. Et je n’étais pas comme toi sur un lit, mais grevé d’un poids dans des rues qui grimpaient. Et puis, suspendu, sous le soleil, avec une fièvre si forte qu’elle battait dans mes veines comme d’innombrables marteaux.

Mais ce n’étaient pas là les pires souffrances. Plus torturante encore était l’agonie du cœur et de l’esprit. Et le plus grand tourment de tous était la certitude que, pour des millions et des millions d’humains, ma souffrance était inutile. Et pourtant cette certitude n’a pas diminué d’un atome ma volonté de souffrir pour vous.

Oh ! Douce souffrance, Maria, parce qu’offerte au Père en réparation et pour votre salut ! De savoir que mon Sang lavait le signe qui était resté sur vous, offense de la race humaine envers Dieu, laquelle resterait éternelle, et que ma mort vous redonnait la Vie. De savoir, une fois passée l’heure de la Justice, que l’Amour vous regarderait à travers moi, l’Immolé, avec amour. Tout cela introduisait une source de baume dans un océan d’une telle amertume que la plus grande des amertumes subies sur terre, depuis que l’être humain existe, est à peine plus qu’un rien, car sur moi pesaient les fautes de toute l’humanité et la colère divine.

J’ai dit : ‘Soyez semblables à moi qui suis doux et humble de cœur’. Je l’ai dit à tous car je savais que dans mon imitation se trouvait la clé de votre bonheur sur cette Terre et au Ciel.

Vous subissez toutes les ruines qui vous accablent parce que vous n’êtes pas humbles et vous n’êtes pas doux. Ni dans les familles, ni dans vos occupations et professions, ni dans le cadre plus vaste des Nations. L’orgueil et la colère vous dominent et sont la cause de tant de vos crimes.

Un troisième agent de crimes est votre luxure ; cela peut vous sembler chose individuelle, mais la luxure et les deux premiers agents impliquent un très, très grand nombre d’individus, des continents entiers; parfois ils bouleversent la Terre uniquement par le fait qu’ils ont atteint la perfection du mal dans l’âme de quelques enfants de Satan, lesquels lui obéissent pour pouvoir remplir de moissons maudites les greniers de leur père.

Et en vérité, je vous dis qu’en ce moment, par ordre du père du mensonge, ses enfants moissonnent parmi les âmes qui avaient été créées pour moi et que j’ai inutilement fertilisées de mon Sang. Mois­son plus abondante qu’aucune espérance diabolique ne puisse concevoir ; les Cieux frémissent devant les pleurs du Rédempteur qui voit la ruine des deux tiers du monde chrétien. Et deux tiers, c’est peu dire.

J’ai dit à tous : ‘Soyez doux et humbles de cœur pour être semblables à moi’. Mais à mes enfants bien-aimés, mes enfants bénis, chéris de mon cœur, à mes petits rédempteurs, dont la stillation du sacrifice fait que la source rédemptrice, jaillie de mon corps vidé de son sang, continue de couler, à ceux-là je dis, et je le dis en les serrant sur mon cœur et posant un baiser sur leur front : ‘Soyez semblables à moi qui fus généreux dans la souffrance par le grand amour qui m’inspirait tout entier’.

Plus on aime et plus on est généreux, Maria. Monte. Touche au sommet. Je t’attends là-haut pour t’amener avec moi au Royaume de l’Amour.”

Les Cahiers de 1943, 24 septembre