Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2016-01-13-2019-01-16.jpg
4 février 2024 -
Logo Évangile
L'évangile du jour
« Il guérit beaucoup de gens » (Mc 1, 29-39)

En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
guerison-de-la-belle-mere-de-pierre.jpg
Date
15 mai 27
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 1 - ch 60.1
1ère année vie publique

       (…) Pierre parle à Jésus. Il dit :

       « Maître, je voudrais te prier de venir dans ma maison. Je n’ai pas osé te le dire au dernier sabbat, mais… je voudrais que tu viennes.

       – A Bethsaïde ?

       – Non, ici… dans la maison de ma femme, sa maison natale, je veux dire.

       – Pourquoi ce désir, Pierre ?

       – Euh… pour plusieurs raisons… et puis, aujourd’hui, on m’a appris que ma belle-mère est malade. Si tu voulais la guérir, peut-être que…

       – Achève, Simon.

       – Je voulais dire… Si tu venais auprès d’elle, elle finirait… oui, en somme, tu sais, autre chose est d’entendre parler de quelqu’un et autre chose de le voir et de l’entendre, et si ce quelqu’un, ensuite, la guérit, alors…

       – Alors l’animosité tombe, tu veux dire.

       – Non, pas l’animosité. Mais, tu sais… le village est divisé entre plusieurs opinions, et elle… ne sait à qui donner raison. Viens, Jésus.

       – Je viens, allons-y. Avertis ceux qui attendent que je parlerai ce soir chez toi. »

       Ils se dirigent vers une maison basse, plus basse encore que celle de Pierre à Bethsaïde, et encore plus proche du lac. Elle en est séparée par une bande de grève, et je crois que pendant les tempêtes les vagues viennent mourir contre le mur de la maison qui, si elle est basse, est en revanche très large comme pour loger beaucoup de monde.

       Dans le jardin qui s’étend devant la maison, du côté du lac, il n’y a qu’une vieille vigne noueuse qui couvre une tonnelle rus­tique et un vieux figuier que les vents venant du lac ont complètement incliné vers la maison. Le feuillage ébouriffé de l’arbuste frôle les murs et bat contre le châssis des fenêtres, fermées pour s’abriter du soleil ardent qui frappe la petite maison. Il n’y a que ce figuier, cette vigne et un puits au muret bas et verdâtre.

       « Entre, Maître. »

       Des femmes sont occupées dans la cuisine, qui à réparer les filets, qui à préparer le repas… Elles saluent Pierre, puis s’inclinent, toutes confuses, devant Jésus. En même temps, elles le dévisagent avec curiosité.

       « La paix soit à cette maison. Comment va la malade ?

       – Parle, toi qui es sa belle-fille la plus âgée, disent trois femmes à l’une d’elles qui est en train de s’essuyer les mains sur un pan de son vêtement.

       – Elle a une forte fièvre, une très forte fièvre. Nous l’avons montrée au médecin, mais il dit qu’elle est trop vieille pour guérir et que quand ce mal passe des os au cœur et donne de la fièvre, surtout à cet âge-là, on meurt. Elle ne mange plus… J’essaie de lui faire des repas appétissants, même maintenant, tu vois, Simon ? Je lui préparais cette soupe qui lui plaisait tant. J’ai choisi les meilleurs poissons parmi ceux de tes beaux-frères, mais je ne crois pas qu’elle pourra la manger. Et puis… elle est tellement agitée. Elle se lamente, elle crie, elle pleure, elle ronchonne…

       – Prenez patience, comme si elle était votre mère, et vous en aurez le mérite auprès de Dieu. Conduisez-moi auprès d’elle.

       – Rabbi… Rabbi… je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n’ose pas lui dire : “ Je vais t’amener le Rabbi. ” »

       Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : « C’est à toi d’agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m’as-tu dit. Va. »

       Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce et, à travers la porte fermée derrière lui, je l’entends parler avec une femme. Il sort la tête et une main et dit :

       « Viens, Maître, fais vite » et il ajoute plus bas, à peine intelligiblement : « Avant qu’elle ne change d’idée. »

       Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, il dit sa douce et solennelle salutation :

       « Que la paix soit avec toi. »

       Il entre, bien qu’on n’ait pas répondu, et se dirige vers une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé.

       Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille :

       « Tu as mal ?

       – Je meurs !

       – Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je peux te guérir ?

       – Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas.

       – Grâce à Simon, qui m’en a prié… et aussi pour toi, pour donner à ton âme le temps de voir et d’aimer la Lumière.

       – Simon ? Il ferait mieux de… Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?

       – C’est qu’il est meilleur que tu ne le crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l’exaucer.

       – Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?

       – Non, femme, pour l’instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en moi ?

       – Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir ! »

       Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main ru­gueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie :

       « Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi ! » (…)


Logo approfondir
Approfondir
USM 2024 01 20
Portez sur tout une regard d'amour

Jésus dit :

«Où est-ce que je me trouve ? Où faut-il me chercher pour me posséder à tout instant ? Dans ce qui est grandiose ? Là seulement ? Non. Je viendrais trop rarement, car la vie est faite de petites choses et les moments solennels sont rares. Et cela, par miséricorde de ma part. Comment une créature qui serait soumise du matin au soir, et chaque jour de l’année, à l’usure continuelle de grandes souffrances, de grandes luttes et de grands renoncements pourrait-elle résister ?

La vie est faite de petites choses, cette vie par laquelle vous pouvez conquérir la Vie éternelle. Mais les petites choses doivent être considérées avec un regard d’amour, en toute connaissance de cause, et accomplies en un acte d’amour. Alors, oui, elles deviennent grandes même si elles sont minuscules.

Portez sur tout un regard d’amour et de connaissance exacte. Je n’aurai jamais fini de vous dire, pour vous en convaincre, que le mal ne vient pas de Dieu et qu’il est la conséquence de l’union de vos semblables à Satan, ou de leur légèreté si ce mal est de faible importance. Le mal qui vous fait souffrir ne vient pas de Dieu. Quand une douleur vient de lui – ce peut être une personne ou une chose qu’il vous enlève pour vous détacher davantage de ce qui est humain et vous rendre plus libre de le suivre, lui –, alors il vous donne en même temps force et paix. Tu en as fait l’expérience, et tu le sais bien. Dis aux âmes combien la souffrance qui vient de Dieu est différente, même si elle est grande, de ce qui est la conséquence de la dureté humaine et de la haine que se portent les frères.

Quand donc vous vivez les événements de chaque instant, sachez discerner et aimer, aimer, et aimer encore. Aimez la main de Dieu si c’est elle qui vous les offre. Aimez ceux qui sont infidèles et coupables d’être mauvais, si ce sont eux qui vous les imposent. Aimez toujours. Faites tout avec amour. Cela vient-il de Dieu ? C’est sa volonté, il faut donc l’aimer. Cela vient-il de l’homme ? Faites de ce qui est humain quelque chose de précieux et de surnaturel en le supportant avec patience et charité – à condition que ce ne soit pas contraire à ma Loi –. Dans ce cas, il convient de savoir résister en essayant avec douceur d’amener au bien celui qui veut le mal, quand bien même il faudrait mourir si ce dernier persiste dans son intention, afin de ne pas risquer de pécher. Les martyrs ne sont pas seulement ceux qui sont morts sous la main des tyrans. Nombreux sont les martyrs humbles et inconnus qui meurent chaque jour parce qu’ils refusent de faire le mal, qu’ils soient tués violemment ou qu’ils s’éteignent lentement, consumés par l’oppression lente mais continue de ceux qui les haïssent parce qu’ils ont compris qu’ils sont leurs juges et qu’ils sont plus forts qu’eux, d’une force surhumaine.»

Les Cahiers de 1944, le 3 août