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FR-Evangile-Illustre-2016-06-26
4 octobre 2023 -
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L'évangile du jour
« Je te suivrai partout où tu iras » (Lc 9, 57-62)

En ce temps-là, en cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
1er mars 28
Lieu
Bethsaïde
Livre
Tome 3 - ch 178.2
2ème année vie publique

       (…) Ils arrivent déjà près du rivage lorsque, après une lutte acharnée, un homme d’âge moyen et de condition honorable s’approche du Maître et, pour attirer son attention, lui touche l’épaule.

       Jésus s’arrête et se retourne :

       « Que veux-tu ?

       – Je suis scribe, mais ce qu’il y a dans tes paroles ne peut se comparer à ce que renferment nos préceptes. Elles m’ont conquis. Maître, je ne te quitte plus. Je te suivrai partout où tu iras. Quelle est ta route ?

       – Celle du Ciel.

       – Ce n’est pas d’elle que je parle. Je te demande où tu vas. Après celle-ci, quelles sont les maisons où je pourrai toujours te trouver ?

       – Les renards ont leurs tanières et les oiseaux leurs nids, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Ma maison, c’est le monde, partout où il y a des âmes à instruire, des misères à soulager, des pécheurs à racheter.

       – Partout, alors.

       – Tu l’as dit. Toi qui es docteur d’Israël, pourrais-tu faire ce que ces tout-petits font par mon amour pour moi ? Ici, on exige sacrifice, obéissance, charité envers tous, ainsi que l’esprit d’adaptation en tout, avec tous. Car la compréhension attire. Celui qui veut soigner doit se pencher sur toutes les plaies. Après, ce sera la pureté du Ciel. Mais ici, nous sommes dans la boue et il faut arracher à la boue, sur laquelle nous posons les pieds, les victimes déjà submergées. Ne pas relever ses vêtements, ni s’éloigner parce que la boue est plus profonde à cet endroit. La pureté, c’est en nous qu’elle doit être. Il faut en être pénétré de façon que rien ne puisse plus entrer. Peux-tu tout cela ?

       – Laisse-moi essayer au moins.

       – Essaie. Je prierai pour que tu en sois capable. » (…)


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BasiliqueAssise
Saint François d'Assise apparait à Maria Valtorta

[François d'Assise (1182-1226) était un religieux catholique italien, diacre et fondateur de l'ordre des Frères mineurs. François d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux. Ses restes sont conservés dans la Basilique Saint-François à Assise]

Maria Valtorta écrit :

« Je vois mon saint François d’Assise, que je reconnais immédiatement.

Je le vois à deux reprises. La première fois, c’est le matin. Il est debout, dans son habit, qui n’est pas brun mais d’un gris tirant sur le marron comme une plume de tourterelle sauvage. Il est pieds nus, tête nue et déjà stigmatisé. Je vois nettement les plaies sur les paumes de ses mains décharnées. Il se tient les bras repliés au niveau des coudes et bien serrés contre le buste, les mains à la hauteur des épaules, comme un prêtre qui dit : « Le Seigneur soit avec vous. » Par conséquent, je vois bien les plaies de ses paumes. Il me regarde avec une douceur pleine de compassion, sans mot dire.

La seconde fois, le soir, il revient et je le vois encore mieux. Son visage est décharné au point d’en paraître triangulaire. Ses cheveux, rasés en cercle, tracent une ligne légèrement ondulée, grisonnante sur [leur couleur] châtain clair, sur son front haut et très pâle. Ses yeux sont marron clair, tristes et bons, profondément enfoncés dans les orbites ; il a le nez long et fin, les joues bien pâles et maigres, allongées par une barbiche clairsemée et taillée en pointe. Il sourit, mais sans joie. C’est un sourire qui veut seulement encourager. Il parle, lentement, d’une voix bien posée mais un peu lasse.

Avec un geste de sa main repliée, il me demande : « Est-ce que mes oliviers te plaisent ? »

Je réponds : « Non.

– Et pourtant… Moi, je les aime beaucoup parce qu’ils me rappellent notre Seigneur Jésus lors de la prière [de son Agonie].

– Toi, Père, tu voyais Jésus au milieu d’eux. Moi, je ne vois plus rien et ils m’attristent seulement.

– Ma fille, efforce-toi d’y trouver paix et joie. A un moment où je souffrais “énormément” car j’étais, moi aussi, déçu par les hommes et, en quelque sorte, par l’approbation de mon œuvre par Dieu, j’ai dit : “ Bienheureux ceux qui font la volonté de Dieu et font face à toute épreuve grâce à lui. ” Essaie d’atteindre cette douloureuse béatitude. C’est la stigmatisation de l’esprit, et elle fait plus mal que celle – tu la vois? – qui me perce la chair. Je le sais. Essaie tout de même. Pleure et essaie. Moi aussi, j’ai souffert “atrocement”, et pour “bien” des raisons. Comme toi, j’ai fait l’expérience de l’affection, et j’ai été plein de nostalgie. Moi aussi, j’ai senti revenir à moi la prière que j’avais offerte, à certains moments. J’ai passé des heures pendant lesquelles je ne savais que gémir. Je sais ce qu’est ta souffrance. Je te le dis néanmoins : efforce-toi de trouver en toute cette douleur paix et joie.

Ensuite viennent la joie et la paix. Sois bonne. Je serai à tes côtés. Je te bénis de ma bénédiction : “ Que le Seigneur te fasse miséricorde, qu’il te découvre sa face et t’apporte la paix. Qu’il te donne sa bénédiction. ” »

Ce n’est pas beaucoup. Mais c’est déjà un rayon du ciel qui vient à moi. Je n’avais jamais vu ni entendu le saint que je vénère tant et, si vous vous en souvenez, je m’en étais étonnée. il est venu dans cet état de désolation me consoler tant soit peu… ».

[Maria Valtorta traversait la « nuit noire de l'âme », une période de désolation spirituelle expérimentée par les mystiques, pendant laquelle toute consolation est absente. Ce processus de purification permet à l'âme d'atteindre l'union parfaite d'amour avec Dieu]

Les Cahiers de 1944, 1 mai