Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2015-09-03
7 septembre 2023 -
Logo Évangile
L'évangile du jour
« Sois sans crainte » (Lc 5, 1-11)

En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. À cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
la-peche-mirculeuse.jpg
Date
19 mai 27
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 1 - ch 65.2
1ère année vie publique

       (…) Jésus dit à Simon :

       « Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet.

       – Maître, j’ai les bras rompus d’avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est tout au fond, qui sait où.

       – Fais ce que je te dis, Pierre. Ecoute toujours celui qui t’aime.

       – Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole. »

       Il appelle à haute voix les employés, ainsi que Jacques et Jean.

       « Nous sortons pêcher. C’est le Maître qui le veut. »

       Et pendant qu’ils s’éloignent, il dit à Jésus :

       « Pourtant, Maître, je t’assure que ce n’est pas l’heure favorable. A cette heure-ci, qui sait où les poissons se reposent !… »

       Jésus assis à la proue sourit et se tait.

       Ils font un arc de cercle sur le lac puis jettent le filet. Après quelques minutes d’attente, la barque est secouée étrangement, étant donné que, sous le soleil déjà haut sur l’horizon, le lac est lisse comme du verre fondu.

       « Mais ce sont les poissons, Maître ! » dit Pierre, les yeux écarquillés.

       Jésus sourit et se tait.

       « Hissez ! Hissez ! » ordonne Pierre aux employés. Mais la barque penche du côté du filet. « Ohé ! Jacques ! Jean ! Vite ! Venez ! Avec les rames ! Vite ! »

       Ils accourent et les efforts réunis des deux équipages par­viennent à hisser le filet sans abîmer leur prise.

       Les barques accostent. Elles sont vraiment l’une contre l’autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d’une prise stupéfiante et d’innombrables poissons frétillent encore dans le filet : c’est de l’argent et du bronze vivants qui s’agitent pour échapper à la mort. Il n’y a donc plus qu’une solution : renverser ce qui reste dans le filet au fond de la barque. On le fait et c’est alors tout un frémissement de vies qui agonisent. Les équipages ont les pieds dans cette surabondance jusqu’au-dessus de la cheville, et les barques s’enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive.

       « A terre ! Virez ! Faites force de voiles ! Attention au fond ! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids ! »

       Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais une fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé.

       « Maître Seigneur ! Eloigne-toi de moi ! Je suis un homme pécheur. Je ne suis 

pas digne d’être auprès de toi ! »

       Il est à genoux sur la grève humide.

       Jésus le regarde et sourit.

       « Lève-toi ! Suis-moi ! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d’hommes ainsi que tes com­pagnons que voici. Ne craignez plus rien. Je vous appelle. Venez !

       – Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Partons, tous pour toi, Jésus ! Que l’Eternel soit béni pour ce choix. »


Logo approfondir
Approfondir
JoachimAnne-Cappella degli Scrovegni
Anne annonce sa maternité par un cantique

[Anne] fredonne et sourit… À qui ? A elle-même, à quelque chose qu’elle voit à l’intérieur d’elle. Son cantique est lent et pourtant joyeux. Je l’ai écrit à part pour le suivre, car elle le répète plusieurs fois en y trouvant une sorte de béatitude. Elle le chante avec toujours plus de force et d’assurance, comme si elle en avait trouvé le rythme dans son cœur. Elle commence par le murmurer en sourdine puis, plus assurée, elle le chante sur un ton plus haut et plus rapidement. Je le retranscris parce qu’il est si doux dans sa simplicité…

       « Gloire au Seigneur tout-puissant qui a aimé la descendance de David. Gloire au Seigneur !

       Du ciel, sa suprême grâce m’a visitée.

       Une nouvelle branche a jailli du vieil arbre, et j’en suis heureuse.

       Pour la fête des Lumières, l’espérance a jeté sa semence ;

       L’air embaumé du mois de Nisan la voit germer.

       Ma chair au printemps ressemble à l’amandier en fleurs.

       Au soir de sa vie, elle sent qu’elle porte son fruit.

       Cette branche porte une rose, un fruit des plus doux,

       Une étoile qui scintille, une jeune vie innocente.

       C’est la joie de la maison, de l’époux et de l’épouse.

       Louange à Dieu, à mon Seigneur, qui a eu pitié de moi.

       Sa lumière me l’a annoncé : “ Une étoile viendra vers toi.»

       Gloire, gloire ! C’est à toi qu’appartiendra le fruit de cette plante,

       Le premier et le dernier, saint et pur comme un don du Seigneur.

       C’est à toi qu’il appartiendra ; que la joie et la paix viennent sur terre par lui.

       Vole, ma navette. Ton fil tisse la toile de l’enfant.

       Il va naître ! C’est vers Dieu que, avec allégresse, s’élève le chant de mon cœur. »

Joachim entre au moment où elle va répéter son chant pour la quatrième fois.

       « Tu es heureuse, Anne ? On dirait que tu es un oiseau qui annonce le printemps. Qu’est-ce donc que ce cantique ? Je ne l’ai jamais entendu de personne. D’où vient-il ?

       – De mon cœur, Joachim. [...] J’espérais : le dernier jour, pendant que je priais au Temple, le plus près possible de la maison de Dieu qu’il soit permis à une femme, il se faisait tard… tu te souviens que j’ai dit : “ Encore, encore un peu. ” Je ne pouvais m’arracher à ce lieu sans avoir obtenu cette grâce ! Eh bien, dans l’ombre qui descendait déjà de l’intérieur du lieu sacré, vers lequel mon âme se sentais fortement attirée pour y arracher un “ oui ” du Dieu qui y est présent, j’ai vu jaillir une lumière, une merveilleuse étincelle de lumière. Claire et douce comme la lumière de la lune, elle renfermait pourtant l’éclat de toutes les perles et joyaux de la terre. On aurait dit qu’une des étoiles précieuses du Voile, ces étoiles placées sous les pieds des chérubins, se détachait et prenait la splendeur d’une lumière surnaturelle… J’avais l’impression qu’un feu partait de derrière le Voile sacré, de la Gloire même, qu’il venait rapidement sur moi et que, en traversant l’air, il chantait d’une voix céleste : “ Que t’arrive ce que tu as demandé ! ” C’est pour cela que je chante : “ Une étoile viendra vers toi ”. Quel enfant sera donc le nôtre, pour se manifester ainsi comme la lumière d’une étoile dans le Temple et dire : “ Je suis ” pendant la fête des Lumières ? Aurais-tu vu juste en voyant en moi une nouvelle Anne d’Elqana ? Comment l’appellerons-nous, notre enfant que je sens doucement me parler en mon sein par les battements de son petit cœur, comme le murmure d’un ruisseau, comme une tourterelle que l’on tient au creux de la main ?

– Si c’est un garçon, nous l’appellerons Samuel. Si c’est une fille, Etoile. Notre étoile, le mot qui a terminé ton cantique pour me donner la joie de me savoir père, et la forme qu’elle a prise pour se manifester dans l’ombre sacré du Temple, [dit Joachim.]

– Etoile, notre étoile. Je ne sais pas, mais je pense, je pense que ce sera une fille. Il me semble que des caresses aussi douces ne peuvent venir que d’une très douce petite fille. Car je ne la porte pas, je n’en éprouve aucune souffrance. C’est elle qui me porte sur un sentier d’azur et de fleurs, comme si j’étais soutenue par les anges et que la terre était déjà loin… J’ai toujours entendu les femmes dire que concevoir et porter un enfant était douloureux. Mais moi, je ne souffre pas. Je me sens forte, jeune, fraîche plus que lorsque je t’ai donné ma virginité à l’époque lointaine de ma jeunesse. Fille de Dieu – car cet enfant éclos sur un tronc desséché appartient plus à Dieu qu’à nous –, elle ne cause aucune peine à sa maman. Elle ne lui apporte que paix et bénédiction, c’est-à-dire les fruits de Dieu, son véritable Père.

– Alors nous l’appellerons Marie. Etoile de notre mer, perle, bonheur. C’est le nom de la première grande femme d’Israël. Mais celle-ci n’offensera jamais le Seigneur. C’est à lui seul qu’elle adressera son cantique, car elle lui est offerte comme une hostie avant même de naître.

– Elle lui est offerte, oui. Garçon ou fille, lorsque notre enfant aura fait notre joie pendant trois ans, nous l’offrirons au Seigneur. Ainsi serons-nous, nous aussi, des hosties avec elle, pour la gloire de Dieu. »

L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, ch 4