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FR-Evangile-Illustre-2015-08-28
1 septembre 2023 -
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L'évangile du jour
« Vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Mt 25, 1-13)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
5 avril 28
Lieu
Béthanie
Livre
Tome 3 - ch 206.4
2ème année vie publique

       (…) Et maintenant, écoutez la leçon à tirer de cette parabole.

       Je vous ai dit au début que le Royaume des Cieux est la maison des noces qui s’accomplissent entre Dieu et les âmes. Tous les fidèles sont appelés aux noces célestes, car Dieu aime tous ses enfants. Les uns plus tôt, les autres plus tard, tous parviennent au moment des noces, et c’est un sort heureux que d’y être arrivé. Mais écoutez encore : vous savez que les jeunes filles considèrent comme un honneur et une chance d’être appelées comme servantes autour de l’épouse. Voyons dans notre cas ce que représentent les personnages et vous comprendrez mieux.

       L’Epoux, c’est Dieu. L’épouse, c’est l’âme d’un juste qui, après avoir passé le temps des fiançailles dans la maison du Père, c’est-à-dire sous la protection de la doctrine de Dieu et dans l’obéissance à cette doctrine, en vivant selon la justice, est amenée dans la maison de l’Epoux pour les noces. Les servantes-vierges sont les âmes des fidèles qui, grâce à l’exemple laissé par l’épouse, cherchent à arriver au même honneur en se sanctifiant. Pour l’épouse, le fait d’avoir été choisie par l’époux à cause de ses vertus, est en effet le signe qu’elle était un exemple vivant de sainteté.

       Les vierges portent des vêtements blancs, propres et frais, ainsi qu’un voile blanc, et sont couronnées de fleurs. Elles tiennent dans leurs mains des lampes allumées. Les lampes sont bien nettoyées, avec la mèche nourrie de l’huile la plus pure afin qu’elle ne soit pas malodorante.

       En vêtements blancs. La justice pratiquée avec fermeté donne des vêtements blancs et bientôt viendra le jour où ils seront parfaitement blancs, sans même le plus lointain souvenir d’une tache, d’une blancheur surnaturelle, d’une blancheur angélique.

       En vêtements propres. Il faut, par l’humilité, garder ses vêtements toujours propres. Il est bien facile de ternir la pureté du cœur, et celui qui n’a pas le cœur pur ne peut voir Dieu. L’humilité est comme une eau qui lave. L’humble, parce que son œil n’est pas obscurci par la fumée de l’orgueil, s’aperçoit tout de suite qu’il a terni son vêtement. Il court vers son Seigneur et lui dit : “ J’ai perdu la netteté de mon cœur. Je pleure pour me purifier. Je pleure à tes pieds. Et toi, mon Soleil, blanchis mon vêtement par ton pardon bienveillant, par ton amour paternel ! ”

       En vêtements frais. Ah ! La fraîcheur du cœur ! Les enfants la possèdent par un don de Dieu. Les justes la possèdent par un don de Dieu et par leur propre volonté. Les saints la possèdent par un don de Dieu et par une volonté allant jusqu’à l’héroïsme. Mais les pécheurs, dont l’âme est en loques, brûlée, empoisonnée, salie ne pourront-ils donc jamais plus avoir un vêtement frais ? Oh si ! Ils le peuvent. Ils commencent à recouvrer cette innocence à partir du moment où ils se regardent avec mépris, ils l’augmentent quand ils ont décidé de changer de vie, et ils la perfectionnent quand, par la pénitence, ils se lavent, se désintoxiquent, se soignent, refont leur pauvre âme. D’une part grâce à l’aide de Dieu, qui ne refuse pas ses secours à qui demande son aide sainte, d’autre part par leur propre volonté portée à un degré qui dépasse l’héroïsme — car en eux il n’y a pas lieu de protéger ce qu’ils possèdent, mais de reconstruire ce qu’ils ont abattu, ce qui nécessite le double d’effort, si ce n’est même trois fois, sept fois plus —, enfin par une pénitence inlassable, implacable à l’égard du moi qui était pécheur, ils ramènent leur âme à une nouvelle fraîcheur d’enfant, rendue précieuse par l’expérience qui fait d’eux des maîtres pour ceux qui autrefois étaient comme eux, c’est-à-dire pécheurs.

       En voiles blancs. L’humilité ! J’ai dit : “ Quand vous priez ou faites pénitence, faites en sorte que le monde ne s’en aperçoive pas. ” Dans les livres sapientiaux, il est écrit : “ Il n’est pas bien de révéler le secret du Roi. L’humilité est le voile blanc que l’on met pour le défendre sur le bien que l’on fait et sur celui que Dieu nous accorde. Il ne faut pas se glorifier de l’amour privilégié que Dieu nous accorde, ni rechercher une sotte gloire humaine. Ce don serait retiré sur-le-champ. Mais que le cœur chante intérieurement à son Dieu : “ Mon âme te glorifie, Seigneur… parce que tu as tourné les yeux vers la bassesse de ta servante. ” »

       Jésus s’arrête un instant et jette un regard vers sa Mère qui rougit sous son voile et s’incline profondément comme pour remettre en place les cheveux de l’enfant assis à ses pieds, mais en réalité pour cacher l’émotion de son souvenir…

       « Couronnée de fleurs. L’âme doit tresser sa guirlande quotidienne d’actes vertueux, car, en présence du Très-Haut, il ne doit rien rester de vicieux et il convient de ne pas avoir l’aspect négligé. Guirlande quotidienne, ai-je dit, car l’âme ne sait pas quand Dieu (l’Epoux) lui apparaîtra pour lui dire : “ Viens. ” Il ne faut donc pas se lasser de renouveler la couronne. N’ayez pas peur. Les fleurs perdent leur fraîcheur, mais les fleurs des couronnes vertueuses ne la perdent pas. L’ange de Dieu, que chaque homme a auprès de lui, recueille ces guirlandes quotidiennes et les apporte au Ciel ; là, elles serviront de trône au nouveau bienheureux quand son âme entrera comme épouse dans la maison nuptiale.

       Elles tiennent leurs lampes allumées, à la fois pour honorer l’Epoux et pour se guider en chemin. Comme la foi est brillante et quelle douce amie elle est ! Elle donne une flamme qui rayonne comme une étoile, une flamme joyeuse car elle a une certitude sereine, une flamme qui rend lumineux jusqu’à l’instrument qui la porte. Même le corps de l’homme que nourrit la foi semble, dès cette terre, devenir plus lumineux et plus spirituel, exempt d’un vieillissement précoce. Car celui qui a la foi se laisse guider par les paroles et les commandements de Dieu pour parvenir à posséder Dieu, sa fin ; c’est pourquoi il fuit toute corruption, il n’a ni trouble, ni peur, ni remords, il n’est pas obligé de faire des efforts pour se rappeler ses mensonges ou pour cacher ses mauvaises actions, et il se garde beau et jeune de la belle incorruptibilité des saints. Une chair et un sang, une âme et un cœur purs de toute luxure pour conserver l’huile de la foi, pour donner une lumière sans fumée. Une volonté constante pour nourrir toujours cette lumière.

       La vie de chaque jour avec ses déceptions, ses constatations, ses contacts, ses tentations, ses frictions, tend à diminuer la foi. Non ! Cela ne doit pas se produire. Allez chaque jour aux sources de l’huile suave, de l’huile de la sagesse, de l’huile de Dieu. Une lampe peu alimentée peut s’éteindre au moindre souffle, elle peut être éteinte par la lourde rosée de la nuit. La nuit… L’heure des ténèbres, du péché, de la tentation vient pour tous. C’est la nuit de l’âme. Mais si elle se remplit, elle-même, de foi, sa flamme ne peut être éteinte par les vents du monde ni par le brouillard de la sensualité.

       Pour conclure, vigilance, vigilance, vigilance. L’imprudent qui ose dire : “ Oh ! Dieu viendra à un moment où j’aurai encore la lumière en moi ”, qui se met à dormir au lieu de veiller, à dormir dépourvu de ce qu’il faut pour se lever promptement au premier appel, qui attend le dernier moment pour se procurer l’huile de la foi ou la mèche résistante de la bonne volonté, court le risque de rester dehors à l’arrivée de l’Epoux. Veillez donc avec prudence, avec constance, avec pureté, avec confiance pour être toujours prêts à l’appel de Dieu, car en réalité vous ne savez pas quand il viendra.


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USM S28 2023 07 21
La reconnaissance

[Maria Valtorta écrit : ]

Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie :

« Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi ! »

Et il lâche la main de la femme. Elle retombe sans que la petite vieille se plaigne, alors qu’auparavant, quand Jésus la lui avait prise, bien que ce fût avec une grande délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade.

Un bref temps de silence. Puis la femme s’écrie à haute voix :

« Oh ! Dieu de nos pères ! Mais je n’ai plus rien ! Mais je suis guérie ! Venez, venez ! »

Les belles-filles accourent.

« Regardez donc, dit la femme, je bouge et ne sens plus de douleur ! Et je n’ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Mon cœur ne me donne plus l’impression d’être le marteau du forgeron. Ah ! Je ne meurs plus ! »

Pas un seul mot pour le Seigneur.

Mais Jésus ne se formalise pas. Il dit à la plus âgée des belles-filles :

« Habillez-la pour qu’elle se lève. Elle le peut. »

Et il s’écarte pour sortir.

Confus, Simon se tourne vers sa belle-mère :

« Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ?

– Bien sûr que si ! Je n’y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ?

– Etre bonne, très bonne, car l’Eternel a été bon avec toi. Et, si cela ne t’ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui chez toi. J’ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l’aube, ce matin. Je suis fatigué.

– Certainement, certainement ! Reste donc si cela t’arrange. »

Mais il y a peu d’enthousiasme dans ses mots.

L’Évangile tel qu'il m'a été révélé, ch 60.4