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14 février 2023 - Saint Valentin
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L'évangile du jour
« Le règne de Dieu s’est approché de vous » (Lc 10, 1-9)

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : ‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
9 septembre 28
Lieu
Magdala
Livre
Tome 4 - ch 278.6
2ème année vie publique

       (…) Notre séjour est terminé. Le temps de la fête des Tentes approche. Ceux auxquels j’ai parlé en particulier ce matin, partiront dès demain pour me précéder et m’annoncer aux populations. Que ceux qui restent ne se découragent pas. J’ai gardé certains d’entre eux pour une raison de prudence, non par mépris à leur égard. Ils vont rester avec moi, et bientôt je les enverrai comme j’envoie les soixante-douze premiers. La moisson est abondante, et les ouvriers sont toujours peu nombreux pour le travail à faire. Il y aura donc du travail pour tous. Et ils n’y suffiront pas encore. Donc, sans jalousie, priez le Maître de la moisson d’envoyer toujours de nouveaux ouvriers pour sa moisson.

       Pour le moment, allez. Les apôtres et moi, en ces jours de repos, nous avons complété votre instruction sur le travail que vous avez à faire, en répétant ce que j’ai dit avant d’envoyer les douze.

       L’un de vous m’a demandé : “ Mais comment vais-je guérir en ton Nom ? ” Guérissez d’abord l’âme. Promettez aux malades le Royaume de Dieu s’ils savent croire en moi et, après avoir vu en eux la foi, ordonnez à la maladie de s’en aller, et elle s’en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui sont malades spirituellement. Allumez tout d’abord la foi. Par une parole assurée, communiquez l’espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine charité, comme je l’ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en moi et espéré en ma miséricorde. Et n’ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront aucun mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l’orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi.

       Partez donc et précédez-moi sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l’endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte et reviendrons ensuite plus affermis que jamais à notre ministère.

       Allez en paix. Je vous bénis au saint Nom du Seigneur. »


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Approfondir
USM S4 2023 01 22
Vision de l’ordination de Saint Valentin

[Saint Valentin était prêtre catholique mais aussi médecin. Il vécut en Italie pendant le 3ème siècle. Saint Valentin est connu pour avoir célébré les mariages des amoureux pendant le règne de l'empereur Claude II, qui avait banni les unions maritales. Dans cette vision, Maria Valtorta décrit son ordination sacerdotale.]

Je suis certainement dans les catacombes. Laquelle ? En quel siècle ? Je l’ignore. Je me trouve dans une église [...]. En gros, il s’agit d’un rectangle qui donne sur une vaste salle circulaire au milieu de laquelle se trouve l’autel : une table rectangulaire, loin des murs, couverte d’une vraie nappe, c’est-à-dire d’une toile de lin avec de larges ourlets sur les quatre côtés, mais sans dentelles ni broderies.

Une scène évangélique est représentée sur la paroi de l’abside: le Bon Pasteur. Certes, ce n’est pas un chef-d’œuvre: une route de campagne qui ressemble à de la boue jaune; une tache verdâtre au-delà, à gauche du spectateur, doit représenter le pré ; sept brebis, assemblées au point de paraître ne faire qu’un seul bloc – on voit le museau uniquement des premières, tandis que les autres ressemblent à des paquets ventrus – , marchent sur le chemin en direction du spectateur, aux bords du pré. Le Bon Pasteur est à côté d’elles, au fond, vêtu de blanc; son manteau est d’un rouge décoloré. Il porte sur les épaules une agnelle qu’il tient par les pattes. Le peintre ou l’auteur de la mosaïque a fait de son mieux… mais l’on ne peut vraiment pas dire que Jésus soit beau. Il a le visage inexpressif – plus large que long car vu de face –, les cheveux qui pendent, poisseux, trop sombres et opaques, qui caractérisent les peintures et les mosaïques des premiers chrétiens. Il n’a même pas de barbe. Malgré sa laideur, il garde cependant un regard triste et plein d’amour qui attire et sur la bouche une esquisse de sourire douloureux qui laisse songeur.

A l’endroit indiqué par une petite croix, il y a une ouverture basse. Elle est si basse que seul un enfant pourrait y passer sans se heurter la tête. Au-dessus, une pierre tombale de la longueur d’un homme indique une niche. Il y est écrit “Pax”, mot alors en usage, et, dessous, en latin: “Ossements du bienheureux martyr Va­lens”. De chaque côté de l’épigraphe, une burette et une feuille de palme sont gravées. [...]

Trois jeunes gens sont agenouillés devant l’autel [...]. Les deux de chaque côté portent le court vêtement des diacres, avec les manches larges qui descendent un peu plus bas que les coudes. Celui du centre porte ce qui est déjà une chasuble, dont les manches sont faites d’un mantelet qui va des côtes aux omoplates, ainsi que l’étole en bandoulière. Si je me souviens bien, je ne voyais pas cette étole lors des premières messes, et j’en déduis que je ne suis pas en présence d’une scène des tous premiers temps. Je pense me trouver à la fin du IIe siècle ou au début du IIIe. Toutefois, je peux me tromper, car c’est là une réflexion personnelle et, en matière d’archéologie chrétienne et des cérémonies de cette époque, je suis analpha­bète. [...)

Ce nouveau prêtre est grand, brun, il a les cheveux plutôt ondulés et doit avoir la trentaine environ. Son visage est typiquement romain. D’une belle voix, il chante l’Evangile de Jésus, le passage du jeune homme qui lui demande ce qu’il doit faire pour le suivre. Il a une voix assurée et forte, bien posée. Elle remplit l’église. Il chante d’une voix ferme, un sourire lumineux sur le visage et, lorsqu’il en arrive au : «Va, vends tes biens et donne-les aux pauvres. tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, suis-moi», sa voix éclate de joie et d’amour.

Il embrasse l’Evangile et retourne auprès du Pape qui l’a écouté debout, tourné vers le peuple, les mains jointes dans une attitude de prière. A cet instant, le nouveau prêtre s’agenouille. Le Pape, lui, fait son homélie.

«Baptisé le jour de la naissance du martyr Valens, le nouveau fils de l’Eglise apostolique romaine, et notre frère, a voulu prendre le nom du bienheureux martyr, mais en lui apportant une modification que l’humilité tirée de l’Evangile lui dictait

– car l’humilité est l’une des racines de la sainteté – : il n’a pas voulu s’appeler Valens, mais Valentin.

En fait, c’est un vrai Valens. Voyez le chemin qu’a parcouru le païen dont l’unique religion était le vice et la violence. Vous savez ce qu’il est devenu au sein de l’Eglise. [...]

Vendre enfin l’ultime, l’unique richesse qui nous reste: la vie. Pour moi, ma vie déclinante de vieillard. Pour lui, sa vie florissante de jeune homme.

Oh, ne nous déçois pas, Pontife éternel ! Accorde-nous le bienheureux martyre ! C’est avec notre sang que nous voulons écrire ton Nom : Jésus notre Sauveur. Nous désirons un autre baptême, pour notre étole que l’imperfection humaine ne cesse de corrompre: celle du sang. Pour monter vers toi avec des étoles immaculées et te suivre, ô Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, qui nous les a enlevés par ton sang ! Bienheureux martyr Valens, nous nous trouvons dans ton église : implore pour ton Pape Marcel et pour ton frère prêtre les mêmes palmes et couronnes que toi.»

Les Cahiers de 1945 à 1950, le 16 janvier 1945