Partager sur
FR-Evangile-Illustre-2018-01-22-2019-01-28.jpg Logo Évangile
L'évangile du jour
« C’en est fini de Satan » (Mc 3, 22-30)

En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
contre-les-pharisiens-et-les-legistes.jpg
Date
18 août 28
Lieu
Chorazeïn
Livre
Tome 4 - ch 269.6
2ème année vie publique

       (…) Jésus descend les deux petites marches du seuil et s’avance, droit, sévère et calme. Il s’arrête juste en face du groupe des scribes et des pharisiens, les fixe d’un regard perçant et dit :

       « Même sur la terre, on voit qu’un royaume divisé en factions opposées s’affaiblit intérieurement. C’est une proie facile pour les états voisins qui le dévastent pour le réduire en esclavage. Sur la terre aussi, on voit qu’une cité divisée en factions opposées perd sa prospérité, et il en est de même d’une famille dont les membres sont divisés par la haine. Elle s’effrite et devient un émiettement qui ne sert à personne et qui fait la risée de ses concitoyens. La concorde n’est pas seulement un devoir, mais une habileté, car elle garde les hommes indépendants, forts et aimants. C’est à cela que devraient réfléchir les patriotes, les habitants de la même ville ou les membres d’une même famille quand, poussés par le désir d’un intérêt particulier, ils sont amenés à des séparations et à des vexations, qui sont toujours dangereuses parce qu’elles opposent les groupes les uns aux autres et détruisent les affections.

       C’est cette habileté que mettent en œuvre ceux qui sont les maîtres du monde. Observez Rome et son indéniable puissance, si pénible pour nous. Elle domine le monde, mais elle est unie dans un même dessein, une seule volonté : “ dominer ”. Même parmi eux, il doit sûrement y avoir des désaccords, des antipathies, des révoltes. Mais cela reste au fond. A la surface, c’est un seul bloc, sans failles, sans troubles. Tous veulent la même chose et y parviennent parce qu’ils la veulent. Et ils réussiront, tant qu’ils voudront la même chose.

       Prenez cet exemple humain d’une habile cohésion et réfléchissez : si ces enfants du siècle sont ainsi, qu’est-ce que ne sera pas Satan ? Eux, pour nous, sont des satans, mais leur diabolisme de païens n’est rien en comparaison du satanisme parfait de Satan et de ses démons. Là, dans ce royaume éternel, sans siècles, sans fin, sans limite de ruse et de méchanceté, là où on jouit de nuire à Dieu et aux hommes – nuire est leur respiration, leur douloureuse jouissance, unique, atroce –, la fusion des esprits s’est opérée avec une perfection maudite, car tous sont unis par une seule volonté : “ nuire ”.

       Maintenant si – comme vous voulez le soutenir pour insinuer des doutes sur ma puissance – Satan est celui qui m’aide parce que je serais un Belzébuth inférieur, le résultat n’est-il pas que Satan est en désaccord avec lui-même et avec ses démons, puisqu’il chasse ceux-ci de ses possédés ? Et s’il y a désaccord, son royaume pourrait-il durer ? Non, impossible. Satan est tout ce qu’il y a de plus fourbe et ne se fait pas du tort à lui-même : son but est d’étendre son royaume dans les cœurs, et non pas de le réduire. Sa vie, c’est de “ dérober, nuire, mentir, blesser, troubler ”. Dérober les âmes à Dieu et la paix aux hommes. Nuire aux créatures du Père, tout en le faisant souffrir. Mentir pour dévoyer. Blesser pour jouir. Troubler parce qu’il est le Désordre. Et il ne peut changer. Son être et ses méthodes sont éternels.

       Mais répondez à cette question : si, moi, je chasse les démons au nom de Belzébuth, au nom de qui vos fils les chassent-ils ? Vous voudrez reconnaître alors qu’eux aussi sont des Belzébuth ? Si vous dites cela, ils verront en vous des calomniateurs. Et si leur sainteté est telle qu’ils ne réagissent pas à l’accusation, vous vous jugerez vous-mêmes en avouant qu’il y a beaucoup de démons en Israël, et Dieu vous jugera au nom des fils d’Israël accusés d’être des démons. Car, d’où que vienne le jugement, eux, au fond, seront vos juges, là où le jugement n’est pas dévoyé par des pressions humaines.

       Ensuite si, comme c’est le cas, je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, c’est donc la preuve que le Royaume de Dieu est arrivé à vous, ainsi que le Roi de ce Royaume. Ce Roi a une puissance telle qu’aucune force opposée à son Royaume ne saurait lui résister. C’est pour cela que je lie les usurpateurs des fils de mon Royaume et que je les contrains à sortir des endroits qu’ils occupent et à me rendre leur proie pour que j’en prenne possession. N’est-ce pas ce que fait celui qui veut entrer dans une maison habitée par un homme fort pour lui enlever ses biens, honnêtement ou mal acquis ? C’est ce qu’il fait : il entre et le ligote, après quoi il peut piller la maison. Moi, je ligote l’ange des ténèbres qui a pris ce qui m’appartient et je lui enlève ce qu’il m’a dérobé. Et moi seul je peux le faire, parce que je suis le seul Fort, le Père du siècle à venir, le Prince de la Paix (…)


Logo approfondir
Approfondir
jesus-1907262GIMP
Le vainqueur de Satan

Jésus dit :

“Je suis Celui qui a vaincu Satan.

Il m’a causé d’infinis tourments depuis le jour où je vins en ce monde, déchaînant contre moi la haine du pouvoir aveugle et avide qui s’imagine toujours qu’on va lui enlever ses biens obtenus par l’usure, excitant contre moi la classe dirigeante indigne qui sentait le reproche de mes mérites. Même ma parole était un reproche. Mais je ne parlais pas encore que déjà je blessais, parce que la sainteté est une forme de réprimande envers les indignes. Il fit se lever contre moi des ennemis et des traîtres et poussa disciples et amis à douter de moi. Il m’a circonvenu au désert, écrasé par ses terreurs au Gethsémani. Et non content, il continue de me voler sans cesse en séduisant le cœur des humains.

La bataille entre moi et lui n’aura pas de fin jusqu’au jour où l’humanité sera jugée dans toute sa multitude. Et la victoire finale sera mienne et éternelle. Le Fauve infernal, toujours vaincu et d’autant plus féroce qu’il a été vaincu, me déteste d’une haine infinie et bouleverse la Terre pour blesser mon cœur. Mais je suis le Vainqueur de Satan. Je passe là où il souille avec le feu de l’amour pour purifier. Et si, avec une patience inépuisée, je n’avais pas continué mon œuvre de Maître et de Rédempteur, vous seriez désormais tous des démons.

Pour vous purifier du plus grand péché, j’ai obéi au désir du Père. Le plus grand péché était la désobéissance au commandement de Dieu. C’est d’elle que sont venus la soif de pouvoir, l’orgueil et la concupiscence. Les trois Furies qui vous tiennent toujours en leur pouvoir quand vous ne savez pas les anéantir par une vie vécue en Dieu. J’ai réparé par mon obéissance la désobéissance initiale.

Pour vous purifier des autres péchés, j’ai pris sur moi les misérables vêtements d’iniquité qui étaient les vôtres et, pour leur enlever l’iniquité de toute la lignée des humains, je les ai trempés dans mon Sang et je les y ai nettoyés.

La gloire est venue après. Mais d’abord, il y eut la douleur. Le droit de juger est venu après. Mais d’abord, il y eut le devoir d’expier. Après, je devins le fondateur du nouveau Temple dans lequel se trouve la source très sainte de l’Esprit septiforme. Mais d’abord, je dus être la Victime immolée pour purifier la Maison de Dieu.

Y pensez-vous, ô prêtres, à qui pèse le joug léger de l’observance de votre devoir ? Pensez-vous que ce fut facile pour moi d’être Prêtre ? Et lequel d’entre vous, quoiqu’accablé de soucis, est accablé de tourments pareils aux miens ? Savez-vous que ces âmes que je vous confie sont la part que j’ai acquise par ma mort ? Faites en sorte qu’elles ne se perdent pas. Arrachez-les à Satan au prix de votre vie comme je les lui arrachai au prix de la mienne.

Pour apprendre, vous n’avez qu’à m’étudier. Il n’est pas nécessaire d’être des savants. Soyez seulement des chercheurs de Dieu et Dieu, moi, je vous illuminerai.”

Les Cahiers de 1943, 3 décembre