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FR-Evangile-illustre-2017-01-16
16 janvier 2023 - Saint Honorat
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L'évangile du jour
« L’Époux est avec eux » (Mc 2, 18-22)

En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l’Époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront. Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s’agrandit. Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 janvier 28
Lieu
Gerghesa
Livre
Tome 2 - ch 159.5
2ème année vie publique

       (…) Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu ne dois pas manger. Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu, tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand que lui. Mais eux…

       – Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. Il y a des personnes qui ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux. D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et puisqu’ils me disent : “ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître ”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. Et puisque souvent au moins une des âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux. Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ? Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes.

       A temps nouveaux, nouvelles méthodes. Jusqu’à hier, auprès de Jean-Baptiste, c’était la cendre de la Pénitence. Aujourd’hui, dans mon aujourd’hui, c’est la douce manne de la Rédemption, de la Miséricorde, de l’Amour. Les méthodes anciennes ne pourraient se greffer sur mon action, comme mes méthodes n’auraient pu être mises en œuvre alors, ne serait-ce qu’hier, puisque la Miséricorde n’était pas encore sur la terre. Maintenant, elle y est. Ce n’est plus le prophète, mais le Messie qui est sur la terre, lui à qui tout a été remis par Dieu. A chaque temps correspond ce qui lui est utile. Personne ne coud un morceau d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, parce que autrement – et surtout au moment du lavage – l’étoffe neuve rétrécit et déchire l’ancienne étoffe, si bien que la déchirure s’élargit encore. De la même façon, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres parce que autrement le vin fait éclater les outres incapables de supporter le bouillonnement du vin nouveau, si bien que celui-ci se répand hors des outres qu’il a crevées. Mais on met le vin vieux qui a déjà travaillé dans de vieilles outres, et le vin nouveau dans des outres neuves. Car une force doit être équilibrée par une autre qui doit lui être égale. Il en est ainsi maintenant. La force de la nouvelle doctrine impose des méthodes nouvelles pour sa diffusion. Et moi, qui sais, je les emploie (…)


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Accueillir Dieu en son cœur

Jésus dit :

“Le secret de l’âme qui ne veut pas perdre son amour, Dieu, doit être – je t’en ai déjà parlé – de rester toujours fixée en Dieu avec les pouvoirs de l’âme.

Quoi que vous fassiez, sachez garder l’esprit fixé en moi. De cette façon, vous sanctifierez chacune de vos actions en la rendant agréable à Dieu et surnaturellement utile pour vous. Tout est oraison pour celle qui sait demeurer en Dieu, parce que l’union n’est rien d’autre qu’amour, et parce que l’amour transforme même les actions les plus humbles de la vie humaine en actes d’adoration agréables à Dieu.

Je te dis en vérité que, entre celui qui reste enfermé pendant des heures à l’église à répéter des mots dont l’âme est absente et celui qui, chez lui, à son bureau, dans son magasin, vaque à ses occupations en m’aimant et aimant son prochain pour moi, c’est le second qui prie et je le bénis, tandis que le premier ne fait qu’exécuter une pratique hypocrite que je condamne et méprise.

Quand l’âme a réussi à atteindre cette science amoureuse qui consiste à savoir rester toujours fixée en Dieu avec ses facultés, elle produit des actes d’amour continus. Elle m’aime même dans le sommeil physique, car la chair s’endort et se réveille avec la présence de mon Nom et ma pensée et, pendant que le corps se repose, l’âme continue d’aimer.

Oh ! saintes unions de l’âme avec son Dieu ! Lien spirituel que l’œil humain ne voit pas, mais s’il le pouvait, il verrait un cercle de feu qui entoure Dieu et la créature et qui, en augmentant la jubilation de Dieu, augmente la gloire de la créature; cercle saint qui, au Ciel, servira de nimbe à votre front glorifié. [...]

Votre bon Dieu vous appelle pour vous réveiller, il vous prie de l’accueillir, il se montre soucieux en vous ayant cherché et vous demande votre cœur pour s’y réfugier. Mais ne savez-vous pas que votre cœur est le plus beau tabernacle pour votre Seigneur ? Le bon Dieu tente tout pour vous tirer du sommeil spirituel et de la paresse spirituelle. Parfois, il tente même de forcer les grilles mystiques du cœur pour essayer d’y entrer. Puis, il se retire parce qu’il ne recourt que rarement à la violence. Il vous laisse toujours libres, même si le fait de vous laisser libres est une douleur pour lui, car il voit que vous faites un mauvais usage de la liberté.

Quelquefois, en fait presque toujours, l’âme perçoit la venue de son Dieu, elle sent sa tentative d’entrer et, puisque l’âme se souvient que Dieu l’a créée, elle tressaille de douceur.

Vous piétinez votre âme, vous ne la suivez pas dans ses désirs, mais elle résiste à mourir en vous. Elle est la dernière à mourir, elle meurt après que l’intellect et le cœur sont morts à cause de l’orgueil et de la luxure ; elle meurt seulement quand vous la tuez en lui enlevant la Lumière, l’Amour, la Vie, c’est-à-dire Dieu. Mais aussi longtemps qu’elle n’est pas morte, elle tressaille de joie et palpite d’a­mour quand Dieu s’approche d’elle. [...]

Et en vérité, aucun évènement n’est aussi faste que l’instant où j’entre dans votre cœur avec mon amour pour vous sauver et vous conduire, au-delà de la vie, à la vraie Vie, éternelle et bienheureuse. [...]

Les Cahiers de 1943, 18 octobre