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17 janvier 2023 - Saint Antoine le Grand
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L'évangile du jour
« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 23-28)

Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ? Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. » Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
6 mai 28
Lieu
Près d'Ashqelôn
Livre
Tome 3 - ch 217.3
2ème année vie publique

        (…) Mais en attendant, toi qui te prétends saint, pourquoi permets-tu certaines choses ? Toi qui te dis Maître, pourquoi n’instruis-tu pas tes apôtres, avant les autres ? Regarde-les, derrière toi ! Les voilà, avec encore l’instrument du péché dans leurs mains ! Tu les vois ? Ils ont cueilli des épis, or c’est le sabbat. Ils ont cueilli des épis qui ne leur appartenaient pas. Ils ont violé le sabbat et ils ont volé. »

        Pierre répond :

        « Nous avions faim. Nous avons demandé logement et nourri­ture au village où nous sommes arrivés hier soir. Ils nous ont chassés. Seule une petite vieille nous a donné de son pain et une poignée d’olives. Que Dieu le lui rende au centuple, car elle a donné tout ce qu’elle avait et s’est contentée de demander une bénédiction. Nous avons marché pendant un mille, puis nous nous sommes arrêtés, comme la Loi le prescrit, et nous avons bu l’eau d’un ruisseau. Plus tard, au crépuscule, nous sommes allés à cette maison… Ils nous ont repoussés. Tu vois que nous avions la volonté d’obéir à la Loi.

        – Mais vous ne l’avez pas fait. Il n’est pas permis, pendant le sabbat, de faire des travaux manuels et il n’est jamais permis de prendre ce qui appartient à autrui. Mes amis et moi, nous en sommes scandalisés.

        – Moi, au contraire, je ne le suis pas, dit Jésus. N’avez-vous jamais lu comment David, à Nob, prit les pains consacrés pour se nourrir, lui et ses compagnons ? Les pains consacrés appartenaient à Dieu, dans sa maison, réservés par un ordre éternel aux prêtres. Il est dit : “ Ils appartiendront à Aaron et à ses fils qui les mangeront en un lieu sacré, car c’est une chose très sainte. ” Néanmoins, David les prit pour lui et ses compagnons parce qu’ils avaient faim. Or si le saint roi entra dans la maison de Dieu et mangea les pains consacrés le jour du sabbat, lui à qui il n’était pas permis de s’en nourrir – pourtant la chose ne lui fut pas comptée comme péché puisque Dieu continua encore après cela de lui garder son amour –, comment peux-tu dire que nous sommes pécheurs si nous cueillons sur le sol de Dieu les épis qui ont poussé et mûri par sa volonté, les épis qui appartiennent aussi aux oiseaux ? et tu refuses que les hommes s’en nourrissent, eux qui sont les enfants du Père ?

        – Il avait demandé ces pains. Il ne les avait pas pris sans les demander. Et cela change tout ! Et puis, ce n’est pas vrai que Dieu n’a pas compté à David cet acte comme péché. Dieu l’a frappé durement !

        – Mais pas pour cette raison. Pour sa luxure, pour son recensement, pas pour…, rétorque Jude.

        – Oh ! Assez ! Ce n’est pas permis, voilà tout. Vous n’avez pas le droit de le faire, et vous ne le ferez pas. Allez-vous-en ! Nous ne voulons pas de vous sur nos terres. Nous n’avons pas besoin de vous. Nous ne savons que faire de vous.

        – Nous allons partir, dit Jésus en empêchant ses disciples de répliquer.

        – Et pour toujours, souviens-t’en. Que jamais plus Jonathas, fils d’Uziel, ne te 

trouve sur son chemin. Va-t’en !

        – Oui, nous partons. Toutefois, nous nous retrouverons. Cette fois, ce sera Jonathas qui voudra me voir pour répéter ma condamnation et délivrer pour toujours le monde de moi. Mais ce sera alors le Ciel qui te dira : “ Il ne t’est pas permis de faire cela ”, et cette parole “ il ne t’est pas permis ” résonnera dans ton cœur comme une sonnerie de trompette pendant toute ta vie et au-delà. De même que, le jour du sabbat, les prêtres violent au Temple le repos sabbatique sans pécher, nous aussi, les serviteurs du Seigneur, nous pouvons recevoir amour et secours du Père très saint sans pour autant commettre de faute, puisque l’homme nous refuse l’amour. Il y a ici quelqu’un de bien plus grand que le Temple et qui peut prendre ce qu’il veut de la création, car Dieu a disposé toutes choses pour servir d’escabeau à la Parole. Et moi, je prends et je donne. Il en est ainsi des épis du Père servis sur l’immense table qu’est la terre, comme de la Parole. Je prends et je donne. Aux bons comme aux mauvais, car je suis la Miséricorde. Mais vous ignorez ce qu’est la miséricorde. Si vous saviez ce que cela signifie, vous comprendriez aussi que je ne veux qu’elle. Si vous saviez ce qu’est la miséricorde, vous n’auriez pas condamné des innocents. Mais vous l’ignorez. Vous ne savez pas non plus que je ne vous condamne pas, vous ne savez pas que je vous pardonnerai et que je demanderai même au Père de vous pardonner. Car c’est la miséricorde que je veux, et non le châtiment. Mais vous, vous ne le savez pas. Vous ne voulez pas le savoir. C’est là un péché plus grand que celui que vous m’imputez, que celui que, selon vous, ces innocents ont commis. Du reste, sachez que le sabbat est fait pour l’homme et non pas l’homme pour le sabbat, et que le Fils de l’homme est le maître même du sabbat. Adieu… » 


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Approfondir
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L'unité des Églises chrétiennes

“Gabriella” est sœur Maria-Gabriella Sagheddu (1914-1939), trappistine de Grottaferrata, qui s’est offerte pour l’unité des chrétiens et fut proclamée bienheureuse par le pape Jean-Paul II le 25 janvier 1983, à la fin de la Semaine annuelle de prière pour l'unité des chrétiens]

Maria Valtorta écrit :

[...] Voici quinze jours, peut-être davantage, que la chère Voix m’aiguillonne le cœur par ces mots :

« Souviens-toi de tes frères séparés.

Souviens-toi que tu es victime pour eux aussi.

Souviens-toi qu’ils étaient soutenus par ton amie Gabriella, qui est trappistine.

Souviens-toi que l’obstacle de la guerre est levé.

Souviens-toi que les âmes ne doivent pas être aidées par la prière seule.

Souviens-toi que je suis le Christ de tous, et que tous les chrétiens appartiennent au Christ.

Souviens-toi que ta mission va bien au-delà du sang et des affections.

Tu es le porte-parole de la Voix, or la Voix s’adressait à tous.

Souviens-toi que je suis aimé – tu en as eu toi-même l’intuition – avec plus de respect dans les autres confessions que chez vous. Il n’y a qu’un pas à faire pour venir former un seul Troupeau sous un unique pasteur [Jean 10, 16]. Or il faut pour cela qu’une main se tende au-delà du ruisseau qui divise pour les aider à venir.

La soif de moi est bien vive, là-bas… »

Mais que puis-je faire ?

Y laisser le peu de sommeil qui me reste pour cette vrille d’admonition qui ne se tait jamais dans mes pensées.

Y laisser ma tranquillité, puisque je ne sais comment faire, puisque je suis opposée à agir, puisque je sens que je déplais à Jésus en n’agissant pas.

Je ne connais pas de frères séparés, si ce n’est de nom, ceux de Nashdom Abbey.

Et comment faire ? Que dire ? Je ne sais pas l’anglais. Pourquoi Jésus attend-il donc de moi des choses qui dépassent mes capacités et mes tendances ? Aidez-moi car, savez-vous, quand il veut, il veut ; et il ne se calme pas avant d’être satisfait.

Jésus dit : « En raison de l’union qui manque entre les peuples, qu’il existe au moins une union entre les chrétiens, car les temps antichrétiens sont imminents et il faut que les prophéties s’accomplissent. »

D’accord… mais comment ?… Pendant ce temps je donne tout ce que j’endure, et n’en garde qu’un soupçon pour d’autres motifs. Ce n’est pas encore assez, me semble-t-il, et je ne puis ajouter d’autres souffrances à celles propres à la maladie. Alors ?

Les Cahiers de 1945-1950, 16 juillet 1945