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FR-Evangile-Illustre-2017-01-09 Logo Évangile
L'évangile du jour
« Dès que Jésus fut baptisé, il vit l’Esprit de Dieu venir sur lui » (Mt 3, 13-17)

Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu’au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui. Jean voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je trouve ma joie. »


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 janvier 27
Lieu
Gué du Jourdain
Livre
Tome 1 - ch 45.6
Naissance et vie cachée

Enseignement de Jésus :

       « Jean n’avait pas besoin de signe pour lui-même. Son âme, sanctifiée dès le sein de sa mère, possédait cette vue de l’intelligence surnaturelle qui aurait été le lot de tous les hommes sans la faute d’Adam.

        Si l’homme était resté en état de grâce, dans l’innocence et la fidélité à son Créateur, il aurait reconnu Dieu à travers les apparences extérieures. Il est dit dans la Genèse que le Seigneur Dieu parlait familièrement avec l’homme innocent et que l’homme, loin de s’évanouir au son de cette voix, la discernait sans se tromper. Tel était le destin de l’homme : voir et comprendre Dieu, comme un fils à l’égard de son père. Puis la faute est venue et l’homme n’a plus osé regarder Dieu, il n’a plus su découvrir et comprendre Dieu. Et il le sait de moins en moins.

        Mais Jean, mon cousin Jean, avait été purifié de la faute quand la Pleine de Grâce s’était penchée avec amour pour embrasser celle qui, de stérile, était devenue féconde, Elisabeth. Le bébé avait tressailli de joie dans son sein en sentant les écailles de la faute tomber de son âme comme une croûte tombe d’une plaie au moment de la guérison. L’Esprit Saint, qui avait fait de Marie la Mère du Sauveur, commença son œuvre de salut à travers Marie, Ciboire vivant du Salut incarné pour cet enfant qui allait naître et était destiné à m’être uni, moins par le sang que par la mission qui fit de nous comme les lèvres qui forment la parole. Jean était les lèvres et moi la Parole. Il était le Précurseur dans l’Evangile et par sa destinée de martyr. Moi, celui qui transmet ma divine perfection à l’Evangile inauguré par Jean et son martyre pour la défense de la Loi de Dieu.

        Jean n’avait besoin d’aucun signe, mais pour l’épaisseur de l’esprit des autres, un signe était nécessaire. Sur quoi Jean aurait-il fondé son affirmation sinon sur une preuve irrécusable que les yeux des hommes lents à voir et les oreilles paresseuses auraient perçue ?

        De même, je n’avais pas besoin de baptême. Mais la sagesse du Seigneur avait jugé que ce devait être l’instant et la façon de nous rencontrer. En faisant sortir Jean de sa grotte dans le désert et moi de ma maison, il nous a unis à ce moment précis pour ouvrir sur moi le Ciel et descendre lui-même, en Colombe divine, sur celui qui aurait à baptiser les hommes avec cette Colombe ; il voulut aussi faire descendre du Ciel cette annonce encore plus puissante que l’annonciation de l’ange, puisqu’elle provenait de mon Père : “ Voici mon Fils bien-aimé, en qui je mets ma complaisance. ” Cela afin que les hommes n’aient pas d’excuse ou de doute pour savoir s’ils devaient me suivre ou non.

        Les manifestations du Christ ont été nombreuses. La pre­mière après la Nativité fut celle des mages, la seconde au Temple, la troisième sur les rives du Jourdain. Puis vinrent les autres manifestations innombrables que je te ferai connaître, car mes miracles sont des manifestations de ma nature divine jusqu’aux dernières, celles de ma Résurrection et de mon Ascension au Ciel.

       Ma patrie fut comblée de mes manifestations. Comme des semences jetées aux quatre points cardinaux, elles se produi­sirent dans toutes les couches sociales et en tout lieu de vie : aux bergers, aux puissants, aux savants, aux incrédules, aux pécheurs, aux prêtres, aux dominateurs, aux enfants, aux soldats, aux Juifs, aux païens. De nos jours encore, elles se répètent mais, comme autrefois, le monde ne les accepte pas ou plutôt il n’accueille pas les miracles actuels et il oublie ceux du passé. Eh bien, je ne renonce pas. Je me répète pour vous sauver, pour vous amener à la foi en moi. (...) »


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Julie de Certaldo s'adresse à Maria Valtorta

[Julie Della Rena (1319 - 1367 environ), du Tier Ordre de saint Augustin, a vécu comme anachorète pendant presque trente ans. La pénitence et la prière auront été ses occupations quotidiennes jusqu’au jour de sa mort, le 9 janvier] :

Une “voix” parle. Elle ne se révèle pas plus précisément, mais elle est toute grâce et paix. Elle est pourtant forte et nette, avec un fort accent toscan, si bien que, à mon avis, il doit s’agir de sainte Catherine de Sienne :

« L’amour est à la perfection que l’on veut atteindre ce qu’est le souffle sur la braise : il la ranime, en dilate la chaleur, la rend très active et splendide. La perfection que l’on désire atteindre dans le seul but d’obtenir paix et gloire – ce n’est donc qu’un égoïsme spirituel – ressemble à de la braise éteinte. Elle est noire, froide, inutile. La perfection qu’anime un amour tiède est comparable à un tas de braises noires dont seule une infime partie est allumée : un petit morceau de charbon. Il faiblit, sommeille, risque de mourir. Mais si notre amour – un amour pur, dont le seul but est la gloire de Dieu – souffle sur elles, alors toute la perfection s’allume et purifie notre âme, la rend belle, disponible, prête à servir la volonté divine comme une parfaite servante et, qui plus est, digne de brûler devant le trône où resplendit l’Agneau. Les actes des saints – sont saints ceux qui accomplissent la Volonté de Dieu – resplendissent en même temps que leurs prières dans les encensoirs célestes. Plus l’amour par amour s’accroît, plus la perfection augmente. Aime totalement et tu seras tout à fait parfaite, à la mesure de ce que la sainte Trinité attend de toi.

Qui suis-je ? L’une des nombreuses inconnues. Et pourtant je suis ta sœur puisque l’amour a fait de nous des recluses de par notre désir d’être victimes en faveur des hommes et à l’exemple de Jésus Christ. Je suis Julie. Julie Della Rena, de Certaldo, vierge et recluse de Saint-Augustin, au 14e siècle. Grâce à la bonté de l’Amour, je suis bienheureuse au ciel. On fait aujourd’hui mémoire de moi en plusieurs lieux, mais pas assez. Je ne m’en afflige pas pour moi-même, car je possède tout en possédant Dieu. Je m’en afflige parce que je pourrais, si l’on faisait mémoire de moi, annoncer au monde une parole de salut: conseiller de revenir à l’amour dans lequel toute autre vertu se résume et où se cachent toute paix et toute gloire.

Adieu, ma sœur. Demeure dans la paix du Seigneur. »

Les Cahiers de 1945-1950, 9 janvier 1946