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FR-Evangile-Illustre-2016-12-15
15 décembre 2022 - Sainte Nino
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L'évangile du jour
Jean est le messager qui prépare le chemin du Seigneur (Lc 7, 24-30)

Après le départ des messagers de Jean, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un homme habillé de vêtements raffinés ? Mais ceux qui portent des vêtements somptueux et qui vivent dans le luxe sont dans les palais royaux. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis ; et bien plus qu’un prophète ! C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. Tout le peuple qui a écouté Jean, y compris les publicains, en recevant de lui le baptême, a reconnu que Dieu était juste. Mais les pharisiens et les docteurs de la Loi, en ne recevant pas son baptême, ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. »


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 juillet 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 266.10
2ème année de vie publique

       (...) Jésus lève la main et l’étend de son geste habituel quand il réclame le silence et l’attention parce qu’il veut parler. Le silence se fait aussitôt. Jésus dit :

       « Jean est saint et grand. Ne regardez pas sa façon de faire ni l’absence de miracles. En vérité, je vous le dis : “ C’est un géant du Royaume de Dieu. ” C’est là qu’il apparaîtra dans toute sa grandeur.

       Beaucoup se plaignent de ce qu’il était – et reste – sévère jusqu’à en paraître dur. En vérité, je vous affirme qu’il a fait un travail de géant pour préparer les voies du Seigneur. Et celui qui travaille ainsi n’a pas de temps à perdre en mollesses. Quand il était au bord du Jourdain, ne citait-il pas les paroles où Isaïe l’annonce, lui et le Messie : “ Toute vallée sera comblée, toute montagne abaissée, les voies tortueuses seront redressées et les escarpements aplanis ”, et cela pour préparer les voies au Sauveur et Roi ? Mais, en vérité, il a fait, lui, plus que tout Israël pour me préparer le chemin ! Et celui qui doit abattre les montagnes et combler les vallées, redresser les routes et rendre douces les montées pénibles, ne peut que travailler avec rudesse. C’est qu’il était le Précurseur et il ne me devançait que de quelques lunes ; or tout devait être fait avant que le Soleil ne soit au plus haut sur le jour de la Rédemption. Ce jour est arrivé, le Soleil monte pour resplendir sur Sion et de là sur le monde entier. Jean a préparé la route, comme il le devait.

       Qu’êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau agité par le vent dans toutes les directions ? Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux-là habitent dans les demeures des rois, accoutrés de vêtements somptueux et servis avec respect par mille serviteurs et courtisans, et ils sont eux-mêmes les courtisans d’un pauvre homme. Il y en a un ici. Demandez-lui s’il n’éprouve pas de dégoût pour la vie de cour et de l’admiration pour le rocher solitaire et rugueux sur lequel la foudre et la grêle se ruent en vain et sur lequel des vents imbéciles tourbillonnent pour l’arracher, alors qu’il reste ferme, élancé de toutes parts vers le ciel, avec sa flèche qui, d’en haut, prêche la joie tant elle est droite et pointue comme une flamme qui s’élève. Voilà qui est Jean. C’est ainsi que le voit Manahen, car il a compris la vérité de la vie et de la mort, et il reconnaît la grandeur là où elle se trouve, même si elle se cache sous des apparences sauvages.

       Et vous, qu’avez-vous vu en Jean quand vous êtes allés le voir ? Un prophète ? Un saint ? Je vous le dis : il est plus qu’un prophète. Il est plus que beaucoup de saints, plus que des saints car c’est de lui qu’il est écrit : “ Voici que j’envoie devant vous mon ange pour préparer mes voies devant toi. ”

       Ange. Réfléchissez. Vous savez que les anges sont de purs esprits créés par Dieu à sa ressemblance spirituelle, servant de lien entre l’homme – la perfection de la création visible et matérielle – et Dieu – la perfection du Ciel et de la terre, le Créateur du Royaume spirituel et du règne animal. En l’homme, même le plus saint, il y a toujours la chair et le sang pour mettre un abîme entre Dieu et lui. Et cet abîme s’approfondit par suite du péché qui alourdit même la partie spirituelle de l’homme. Alors Dieu crée les anges, ces créatures qui atteignent le sommet de l’échelle de la création comme les minéraux en marquent la base : les minéraux, la poussière qui forme la terre, les matières non organiques en général. Ils sont de purs miroirs de la Pensée de Dieu, des flammes qui s’appliquent à agir par amour ; ils sont toujours prêts à comprendre, empressés d’agir ; leur volonté est libre comme la nôtre, mais cette volonté toute sainte ignore les ré­voltes et l’attrait du péché. Voilà ce que sont les anges adorateurs de Dieu, ses messagers auprès des hommes, nos protecteurs, qui nous donnent la Lumière qui les enveloppe et le Feu qu’ils recueillent en adorant.

       Jean est appelé : “ ange ” par la parole prophétique. Eh bien, je vous le dis : “ Parmi les enfants des femmes, il n’en est jamais surgi de plus grand que Jean-Baptiste. ” Et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux sera plus grand que lui en tant qu’homme. Car un citoyen du Royaume des Cieux est enfant de Dieu et non de la femme. Tendez donc tous à devenir citoyens du Royaume." (...)


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Immaculée Conception - Neuvaine Jour 3
Vision de l'Enfant Jésus

« Le cloître d’un monastère, entouré d’arcades et pavé de carreaux blancs et noirs. Au loin, ce long cloître se perd dans l’obscurité. A l’endroit où je suis, il y a un angle que je représente comme ceci :

¬*

Là où se trouve la petite arche et l’étoile, il y a une statuette de l’Enfant Jésus à l’âge de vingt-huit ou trente mois. Il est blond, beau et porte un vêtement bleu clair couvert de petites étoiles d’or; sa main droite fait un geste de bénédiction, la gauche tient le globe. Une lampe à huile éclaire la statue.

Je suis en train de le regarder quand soudain il s’anime et prend un vrai corps. Il me sourit et me fait un signe de la main en disant : «Viens là ! Viens là !»

Il devient alors lumineux, extraordinairement beau. L’angle du cloître luit comme sous la lumière d’étoiles. Je m’avance un peu, en souriant avec respect. Mais je m’arrête encore trop loin et l’Enfant insiste de la voix et du geste : « Mais viens là ! Près de moi ! »

Je vais auprès de lui. Il rit de bonheur et me demande : « Veux-tu me réchauffer par un baiser sur les pieds ? J’ai tellement froid », puis il me tend l’un après l’autre ses petits pieds nus sur lesquels, pour les réchauffer, je pose non seulement un baiser mais aussi ma joue fiévreuse.

Il rit, d’un rire clair d’enfant. Puis il dit : « Je suis l’Enfant Jésus de la petite Thérèse de Lisieux. C’est ici le Carmel. Tu comprends ? Je suis l’Enfant Jésus de sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus. »

Maintenant que je suis tout près de lui, je le contemple, en extase. Il est si beau ! Puis la lumière augmente, augmente et atteint une telle violence qu’elle m’enlève toute possibilité de voir, et tout disparaît. Il ne m’en reste que le souvenir et la paix. »

Les Cahiers de 1945-1950, 2 janvier 1946