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FR-Evangile-Illustre-2017-03-30
16 décembre 2022 - Sainte Adélaïde
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L'évangile du jour
« Moi, je suis venu au nom de mon Père » (Jn 5, 33-36)

En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
20 mai 28
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 3 - ch 225.10
2ème année vie publique

     (…) Ce que je dis pour me rendre témoignage à moi-même ne peut être acceptable pour votre esprit incrédule qui ne veut voir en moi rien d’autre que l’homme semblable à vous tous. Il y en a aussi un autre qui me rend témoignage et que vous dites vénérer comme un grand prophète. Je sais que son témoignage est vrai, mais vous, vous qui prétendez le vénérer, vous n’acceptez pas son témoignage parce qu’il est différent de votre pensée qui s’oppose à moi. Vous ne recevez pas le témoignage de l’homme juste, du dernier prophète d’Israël parce que, quand cela ne vous convient pas, vous dites qu’il n’est qu’un homme et peut donc se tromper.

       Vous avez envoyé des gens interroger Jean dans l’espoir qu’il dirait de moi ce que vous désirez, ce que vous pensez de moi, ce que vous voulez penser de moi. Mais Jean a rendu un témoignage conforme à la vérité, et vous n’avez pu l’accepter. Puisque le prophète dit que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu, vous prétendez, dans le secret de vos cœurs et par crainte des foules, que le prophète est un fou, comme l’est le Christ. Moi non plus, cependant, je ne reçois pas le témoignage de l’homme, fût-il le plus saint d’Israël. Je vous dis : il était la lampe allumée et lumineuse, mais vous avez bien peu voulu profiter de sa lumière. Quand cette lumière s’est projetée sur moi, pour vous faire connaître le Christ pour ce qu’il est, vous avez laissé mettre la lampe sous le boisseau et, avant encore, vous avez dressé entre elle et vous un mur pour ne pas voir, à sa lumière, le Christ du Seigneur.

       Le Père et moi sommes reconnaissants à Jean de son témoi­gnage. Et Jean obtiendra une grande récompense pour le témoignage qu’il a rendu ; pour cette raison, il brillera au Ciel et, de tous les hommes là-haut, il sera le premier soleil qui y resplendira, lumineux comme le seront tous ceux qui auront été fidèles à la vérité et affamés de justice. Mais moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont mes œuvres. Car je fais les œuvres que le Père m’a donné à accomplir, et elles témoignent que le Père m’a envoyé en me confiant tout pouvoir. Ainsi, c’est le Père lui-même qui m’a envoyé, c’est lui qui témoigne en ma faveur. Vous n’avez jamais vu son visage ni entendu sa voix, mais moi je l’ai vu et je le vois, je l’ai entendue et je l’entends. Sa Parole ne demeure pas en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé.

       Vous étudiez l’Ecriture parce que vous croyez obtenir par sa connaissance la vie éternelle. Et ne vous rendez-vous pas compte que ce sont justement les Ecritures qui parlent de moi ? Pourquoi donc persistez-vous à ne pas vouloir venir à moi pour obtenir la vie ? Je vous le dis : la raison en est que, lorsque quelque chose est contraire à vos idées invétérées, vous le repoussez. Il vous manque l’humilité. Vous ne pouvez pas arriver à dire : “ Je me suis trompé. Telle personne ou tel livre dit vrai et, moi, je suis dans l’erreur. ” C’est ainsi que vous avez agi avec Jean, avec les Ecritures, avec le Verbe qui vous parle. Vous ne pouvez plus voir ni comprendre parce que vous êtes prisonniers de l’orgueil et rendus sourds par vos propres voix.

       Croyez-vous que je parle ainsi parce que je veux être glorifié par vous ? Non, sachez-le, je ne cherche ni n’accepte la gloire qui vient des hommes. Ce que je cherche et veux, c’est votre salut éternel. Voilà la gloire que je cherche. C’est ma gloire de Sauveur, qui ne peut exister si je ne possède pas des sauvés ; elle augmente avec le nombre de ceux que je sauve et doit m’être rendue par les âmes que j’ai sauvées et par le Père, Esprit très pur.

       Mais vous, vous ne serez pas sauvés. Je vous connais pour ce que vous êtes. Vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu, vous êtes sans amour. C’est pour cela que vous ne venez pas à l’Amour qui vous parle et vous n’entrerez pas dans le Royaume de l’amour. Vous y êtes des inconnus. Le Père ne vous connaît pas parce que vous ne me connaissez pas, moi qui suis dans le Père. Vous ne voulez pas me connaître.

       Je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas, alors que vous êtes disposés à recevoir quiconque viendrait en son propre nom, pourvu qu’il vous dise ce qui vous plaît. Vous prétendez être des âmes qui ont la foi ? Non. Ce n’est pas le cas. Comment pouvez-vous croire, vous qui vous mendiez la gloire les uns aux autres au lieu de rechercher la gloire des Cieux qui vient de Dieu seul ? La gloire qui est vérité ne se complaît pas aux intérêts qui s’arrêtent à la terre et caressent seulement l’humanité vicieuse des fils dégradés d’Adam.

       Moi, je ne vous accuserai pas auprès du Père. Ne pensez pas cela. Il y a déjà quelqu’un qui vous accuse : ce Moïse en qui vous espérez. Lui, il vous reprochera de ne pas croire en lui puisque vous ne croyez pas en moi, car il a écrit sur moi et vous ne me reconnaissez pas d’après ce qu’il a laissé écrit de moi. Vous ne croyez pas aux paroles de Moïse, qui est le grand sur lequel vous jurez. Comment pouvez-vous donc croire aux miennes, à celles du Fils de l’Homme en qui vous n’avez pas foi ? Humainement parlant, c’est logique. Mais ici, nous sommes dans le domaine spirituel et vos âmes y sont confrontées. Dieu les observe à la lumière de mes œuvres et confronte vos actes à ce que je suis venu enseigner. Et Dieu vous juge.

       Quant à moi, je m’en vais. Pendant longtemps, vous ne me trouverez pas. Or croyez bien que ce n’est pas pour vous un triomphe, mais un châtiment. Partons. »


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L’Enfant Jésus du cloître de Lisieux réapparaît à Maria Valtorta

« Ensuite l’Enfant du cloître de Lisieux me réapparaît comme l’autre jour. Cette fois encore, il m’invite à m’approcher. Par sa beauté riante, il me console de mes nombreuses tristesses. Il me tend de nouveau ses pieds glacés pour que je les réchauffe davantage. Cela le rend très heureux.

Il me paraît fatigué de tenir le globe terrestre dans la main gauche et il le prend à deux mains en le gardant tout contre son cœur. Je le regarde, tout en lui réchauffant ses petits pieds dans mes mains. Peut-être remarque-t-il que je m’étonne de son geste, car il me dit : « C’est lourd, tu sais ? Et ce globe terrestre est si froid ! Tiens ! Sens comme il est lourd et froid.

Tiens-le un peu. Je suis fatigué de le porter et de le sentir toujours comme cela. » Il me présente alors ce petit globe qui, à son aspect, semble être en verre doré, lisse et léger. Il pèse au contraire plus lourd que du plomb, il est rêche, entièrement couvert de piquants qui s’enfoncent dans la peau et font mal. Je le tiens à grand peine et avec douleur, à cause des pointes et du froid glacé qu’il émet. Je regarde le saint Enfant avec pitié.

« C’est lourd, hein ? Et c’est froid, hein ? Cela glace jusqu’au cœur. Et pourtant il me faut le porter. Si, moi, je l’abandonne, qui le soutiendra ?

– Mais comment fais-tu, mon pauvre petit Jésus, pour résister à cette torture ? Car c’est une vraie torture…

– Oui. Regarde : mes mains saignent. Embrasse-les-moi pour les guérir. »

Et il me tend ses tendres mains couvertes de minuscules gouttelettes de sang. Je les embrasse dans le creux délicat des paumes. Mais elles sont froides, très froides.

« Merci, Maria. Rends-moi le globe. Tu n’arrives plus à le porter. Moi seul le puis. Mais il me suffit de trouver quelqu’un pour le tenir quelques minutes pour me soulager. Sais-tu comment vous m’aidez à le porter, vous qui m’aimez ? Par votre amour de sacrifice. Les âmes victimes soutiennent le monde avec Jésus. »

Il devient très lumineux, comme hier soir, et retire son pied en disant :

« Maintenant ils sont chauds tous les deux, et je me sens mieux. Adieu, Maria. Merci aussi de la part de ma Mère. Elle est heureuse quand quelqu’un m’aime et me console. »

Il disparaît alors dans une lumière éblouissante.

Si je n’avais reçu ces réconforts, je serais très malheureuse, découragée, car je sens un grand piège agir autour de moi et  de vous… ».

Les Cahiers de 1945-1950, 4 janvier 1946