En ce temps-là, Jésus
disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Quel est votre avis ? Un
homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va
travailler aujourd’hui à la vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Mais
ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui
parla de la même manière. Celui-ci répondit : ‘Oui, Seigneur !’ et il n’y alla
pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le
premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les
prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est
venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ;
mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir
vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole.
»
« Que la paix soit avec vous. A vous tous qui m’entourez, je veux proposer une parabole. Que chacun en recueille l’enseignement et la partie qui lui convient davantage.
Ecoutez : un homme avait deux fils. S’étant approché du premier, il lui dit :
“ Mon fils, viens travailler aujourd’hui à la vigne de ton père. ”
C’était une grande marque d’honneur de son père ! Il jugeait son fils capable de remplir la charge qu’il avait accomplie jusqu’alors. C’était signe qu’il voyait en son fils de la bonne volonté, de la constance, des capacités, de l’expérience, et un amour filial. Mais le fils, un peu distrait par les plaisirs du monde, craignant de ressembler à un serviteur — Satan se sert de ces mirages pour éloigner du bien —, redoutant des moqueries et peut-être aussi des représailles de la part d’ennemis de son père, qui n’osaient pas lever la main sur celui-ci, mais auraient eu moins d’égards pour son fils, répondit :
“ Je n’y vais pas. Je n’en ai pas envie. ”
Le père alla trouver son autre fils pour lui faire la même demande qu’au premier. Et le second fils répondit aussitôt :
“ Oui, père, j’y vais de ce pas. ”
Pourtant, qu’arriva-t-il ? Le premier fils avait l’âme droite. Après un moment de faiblesse dans la tentation, de révolte, il se repentit d’avoir déplu à son père et, sans rien dire, il alla à la vigne. Il travailla toute la journée, jusque tard dans la soirée, puis rentra à la maison, satisfait, avec dans le cœur la paix du devoir accompli. Le second, au contraire, était menteur et faible : il sortit de la maison, c’est vrai, mais ensuite il perdit son temps à flâner dans le village, à faire des visites inutiles à des amis influents dont il espérait tirer quelque profit. Et il disait dans son cœur :
“ Notre père est vieux et il ne sort plus de la maison. Je lui dirai que j’ai obéi, et il le croira…”
Mais, le soir venu pour lui aussi, il revint à la maison. Son air las d’homme oisif, ses vêtements sans faux plis, son manque d’assurance en saluant son père qui l’observait et le comparait à l’aîné — qui était rentré fourbu, sale, mal peigné, mais joyeux et sincère avec son regard franc, humble et bon, qui, sans vouloir se vanter du devoir accompli, voulait pourtant dire à son père : “ Je t’aime, et avec vérité, à tel point que, pour te faire plaisir, j’ai vaincu la tentation”, — parlaient clairement à l’intelligence du père, qui embrassa son fils fatigué en lui disant :
“ Tu es béni parce que tu as compris l’amour ! ”
En effet, qu’en pensez-vous ? Lequel des deux avait aimé ? Vous dites certainement : “ C’est celui qui a fait la volonté de son père. ” Or qui l’a faite ? Le premier ou le second fils ?
Sainte Lucie, que j’ai tellement priée pour qu’elle me fasse le cadeau du retour, m’offre au contraire une vision céleste qui débute pendant que, avec Marta, je récite le rosaire et les prières de Fatima.
Je vois un ciel nocturne constellé d’étoiles, un beau ciel d’orient d’un bleu saphir presque noir couvert de grappes d’astres lumineux; un paysage nocturne qui dort sous la nuit ; de petites maisons blanches, toutes fermées et silencieuses. Il y en a une, au devant, qui est presque carrée, avec sa terrasse et son espèce de petit dôme, si net que je pourrais, si j’en étais capable, en décrire les moindres détails. Le paysage ondule légèrement, comme s’il se situait dans un doux vallon entre des collines.
Du ciel descend toute une procession d’anges d’une blancheur lumineuse, incorporels et pourtant sensibles à l’œil humain. Ils sont magnifiques. Ils forment une courbe en se dirigeant du ciel vers la terre, vers la petite ville paisible et endormie ; la nuit devient plus claire en raison de la lumière des corps angéliques. Les deux premiers, superbes au-delà de toute description, descendent rapidement, mais sans bouger les ailes, les mains croisées sur la poitrine, le visage incliné vers la bourgade et étincelant d’amour surnaturel. Puis viennent tous les autres, une foule innombrable !
Je ne sais s’ils faisaient de la musique en fendant l’air ou par leur palpitation d’amour. Probablement l’un et l’autre. Ce qui est certain, c’est qu’elle n’avait rien d’un chant matériel, qui nécessite paroles, cordes vocales, voix et art. Et du fait que cette musique était immatérielle, elle était infiniment belle, d’une beauté indescriptible… Je ne peux retenir ce chant non humain. Mon cœur en est rempli, mon âme exulte, toute ma peine s’en trouve effacée, mais je ne saurais en répéter une seule note. Je ne sais pourquoi, je pense à ce chant dont mon saint jean annonce qu’il sera chanté uniquement par ceux qui auront suivi l’agneau, par les cent quarante-quatre mille sauvés qui ne se seront pas souillés avec la chair…
L’armée céleste, pure et harmonieuse, passe et repasse sur sa trajectoire qui unit la terre au ciel. Je vois les anges disparaître après avoir effleuré la terre, puis redescendre comme s’ils faisaient une roue de vols du trône de Dieu à la bourgade…
… Jésus me dit alors – mais sans m’apparaître – : « Voici le premier réconfort apporté à ta souffrance en ce temps de Noël : le chant qui remplissait les horizons la nuit qui m’a vu naître. Les anges chantent de tout leur amour : “ Paix aux hommes de bonne volonté. ” Ils te chantent la paix, à toi. Réjouis-t’en. Je te bénis. »
Je voulais vous remercier pour m'avoir fait découvrir Maria Valtorta qui est complètement inconnue des cercles évangéliques dont je fais partie. Vous m'avez fait découvrir de très belles pépites.