En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »
(…) Il en sera de la venue du Fils de l’homme comme au temps de Noé. Dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient, sans réfléchir au signe, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; alors s’ouvrirent les cataractes du ciel et le déluge submergea tous les vivants et toutes choses. Il en sera de même à la venue du Fils de l’homme. Deux hommes seront l’un près de l’autre dans un champ : l’un sera pris, l’autre laissé ; deux femmes seront appliquées à faire marcher la meule : l’une sera prise, l’autre laissée, par les ennemis de la patrie et plus encore par les anges qui sépareront la bonne semence de l’ivraie, et ils n’auront pas le temps de se préparer au jugement du Christ.
Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure viendra votre Seigneur. Réfléchissez : si le chef de famille savait à quelle heure vient le voleur, il veillerait et ne laisserait pas dépouiller sa maison. Veillez donc et priez, en étant toujours préparés à sa venue, sans que vos cœurs tombent dans la torpeur par des abus et des excès de toutes sortes ; que vos âmes ne soient pas éloignées et fermées aux affaires du Ciel par le souci excessif des réalités de la terre, et que le lacet de la mort ne vous prenne pas à l’improviste quand vous ne serez pas préparés. Car, rappelez-vous, tous vous devez mourir. Tous les hommes, dès leur naissance, sont destinés à la mort. Cette mort et le jugement subséquent sont une venue particulière du Christ, qui devra se répéter pour tous les hommes à la venue solennelle du Fils de l’homme. (…)
Redécouvrir le vrai sens de la prière et des pratiques religieuses (1/3)
Jésus dit :
[...] Regarde, Maria. Ce peuple, devenu plus étranger et plus rebelle que mon vrai peuple – puisqu’il est mon peuple de nom seulement, mais en réalité il se bat sous d’autres drapeaux et obéit à d’autres lois, lesquels ne sont certainement pas le drapeau du Christ et la loi de Dieu – ce peuple me cherche. Mais comment me cherche-t-il ?
Une fois, je l’ai comparé à un aveugle. Aujourd’hui, je le compare à un saoul. En effet, il est saoul pour s’être repu, jusqu’à l’abrutissement, de ses vices. Celui qui est ivre est incapable de comprendre et de s’orienter. Son esprit chancelle dans les brouillards du vin et cela le rend inférieur aux bêtes elles-mêmes.
Il me cherche! Oh! Peuple de fous et de parjures, qui avez miné l’intégrité de votre esprit par les fièvres de vos sens et de vos péchés, et qui avez trahi Dieu, ô peuple qui étais à moi, comment peux-tu me trouver si tu n’enlèves pas ta robe de souillure et si tu ne reviens pas avec ton esprit à ton Seigneur, mais réellement et non dans un culte hypocrite et sporadique, poussé non par l’amour mais par le besoin, par la peur, par l’intérêt, tous trois des mobiles terrestres, utiles seulement à cette partie de vous qui meurt et non à l’âme immortelle ?
Mais même si, dans votre injustice suffisante, vous vous croyez vivants dans la Justice, et vous vous louangez pour être fidèles à la loi de votre Dieu, et vous accusez Dieu de ne pas être bon parce qu’il vous punit pour des fautes que vous n’avez pas commises, même si vous faites tout cela, moi, la Vérité qui ne se trompe pas, je vous dis que celui qui est enseveli, non depuis quatre, mais dix fois quatre jours dans la puanteur d’un sépulcre, est plus vivant que vous qui avez l’âme rongée à sept et dix endroits par les gangrènes de vos péchés manifestes ou sournois. Et les sournois ne sont pas les moins graves; au contraire, ils sont souvent doublement coupables, car ils échappent à la loi humaine et trompent les autres dans leur jugement de ce que vous êtes.
Les autres : des êtres humains. Et non Dieu qui voit le grouillement de vers qui a remplacé en vous votre âme de lumière, cette âme que je vous ai donnée et que j’ai rachetée et qui m’est chère comme si elle était une partie de moi-mêmec; en fait, mystiquement, elle l’est puisque vous êtes les membres de mon Corps mystique, et le plus petit d’entre vous sur terre est à mes yeux égal et même supérieur au plus grand, car je ne regarde pas les gloires boueuses de la terre mais votre vraie valeur, qui vient de ce que vous êtes par rapport aux lois éternelles [...]
Les Cahiers de 1943, 1 octobre