En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres. Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. »
(...) Encore un autre signe : un signe pour la fin du Temple et pour la fin du monde. Quand vous verrez l’abomination de la désolation prédite par Daniel — que celui qui m’écoute comprenne, et que celui qui lit le prophète sache lire entre les lignes —, alors que celui qui sera en Judée s’enfuie sur les montagnes, que celui qui sera sur sa terrasse ne descende pas prendre ce qu’il a dans sa maison, que celui qui est dans son champ ne revienne pas chez lui prendre son manteau : il lui faudra fuir sans se retourner, pour qu’il ne lui arrive pas de ne plus pouvoir le faire. Dans sa fuite, il ne devra pas se retourner par curiosité, pour ne pas garder dans son cœur cet horrible spectacle et en devenir fou. Malheur à celles qui seront enceintes et qui allaiteront en ces jours ! Et malheur si cette fuite devait s’accomplir pendant le sabbat ! S’enfuir ne suffirait pas pour se sauver sans pécher.
Priez donc pour que cela ne se produise pas en hiver et un jour de sabbat, car alors la tribulation sera si grande qu’il n’y en a pas eu de telle depuis le commencement du monde jusqu’à nos jours et qu’il n’y en aura plus jamais de semblable, car ce sera la fin. Si ces jours n’étaient pas abrégés en faveur des élus, personne ne serait sauvé, car les hommes-satans s’allieront à l’enfer pour tourmenter les gens.
Alors aussi, pour corrompre et détourner du droit chemin ceux qui resteront fidèles au Seigneur, des gens viendront dire : “ Le Christ est ici, le Christ est là, le voici ! ” Que personne ne les croie, car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes qui feront des prodiges extraordinaires capables d’induire en erreur, s’il était possible, les élus eux-mêmes. Ils enseigneront des doctrines en apparence si convenables et si bonnes qu’elles séduiraient même les meilleurs, s’ils n’avaient pas en eux l’Esprit de Dieu pour les éclairer sur la vérité et l’origine satanique de ces prodiges et de ces doctrines. Je vous le dis, je vous le prédis pour que vous puissiez vous diriger.
Mais ne craignez pas de tomber. Si vous restez dans le Seigneur, vous ne serez pas attirés par la tentation et la ruine. Rappelez-vous ce que je vous ai dit : “ Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et toute la puissance de l’Ennemi ne saurait vous nuire, car tout vous sera soumis. ” Je vous rappelle cependant que, pour l’obtenir, vous devez avoir Dieu en vous, et vous devez vous réjouir, non parce que vous maîtrisez les puissances du mal et ses poisons, mais parce que votre nom est écrit dans le Ciel.
Restez dans le Seigneur et dans sa vérité. Je suis la Vérité et j’enseigne la vérité. Aussi, je vous le répète : quoi que l’on vous raconte sur moi, ne le croyez pas. Moi seul ai dit la vérité. Moi seul, je vous affirme que le Christ viendra, mais quand ce sera la fin. Donc si l’on vous annonce : “ Il est dans le désert ”, n’y allez pas. Si l’on vous donne comme information : “ Il est dans cette maison ”, n’y croyez pas. Car la seconde venue du Fils de l’Homme sera semblable à l’éclair qui sort du levant et glisse jusqu’au couchant en moins de temps qu’il n’en faut pour le battement d’une paupière. Et il glissera sur le grand Corps, soudainement devenu cadavre, suivi de ses anges resplendissants. Alors, il jugera. Partout où sera le corps, se réuniront les aigles.
Aussitôt après la tribulation de ces derniers jours — je parle maintenant de la fin du temps et du monde, et de la résurrection des ossements qu’ont annoncées les prophètes —, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus de lumière, les étoiles du ciel tomberont comme les grains d’une grappe trop mûre secouée par un vent de tempête, et les puissances des Cieux seront ébranlées.
Alors, dans le firmament obscurci, apparaîtra de manière fulgurante le signe du Fils de l’homme ; toutes les nations de la terre pleureront, et les hommes verront le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire.
Il ordonnera à ses anges de moissonner et de vendanger, de séparer l’ivraie du bon grain et de jeter le raisin dans la cuve : car le temps de la grande récolte des descendants d’Adam sera venu. Il ne sera plus nécessaire de garder des grappillons ou de la semence, car l’espèce humaine ne se perpétuera plus jamais sur la terre morte. Et il commandera à ses anges de rassembler au son des trompettes les élus des quatre vents, d’une extrémité à l’autre du ciel pour qu’ils prennent place à côté du divin Juge pour juger avec lui les derniers vivants et ceux qui seront ressuscités.
Regardez le figuier : quand vous voyez ses branches s’attendrir et des feuilles pousser, vous savez que l’été est proche. De même, quand vous verrez tous ces signes, sachez que le Christ va venir. En vérité, je vous le dis : cette génération qui n’a pas voulu de moi ne passera pas avant que tout cela n’arrive.
Ma parole ne sera pas prise en défaut. Ce que je dis sera. Le cœur et la pensée des hommes peuvent changer, mais ma parole est immuable. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. Quant au jour et à l’heure précise, personne ne les connaît, pas même les anges du Seigneur, mais le Père seul (...)
[Sainte Catherine d'Alexandrie est une vierge et martyre qui a vécu au début du 4ème siècle. L'Église la célèbre le 25 novembre. Maria Valtorta la décrit dans une de ses visions] :
« Le jeudi 8 mars au soir, après avoir mis par écrit une grande partie de la dernière Cène, je me demande comment je peux si bien comprendre les choses les plus obscures quand Jésus parle. Et je me dis :
« En aura-t-il été de même pour les autres ? »
J’entends par là les mystiques de ces vingt siècles de christianisme, les docteurs, etc.
J’entends une voix qui me parle et je sens une grande joie m’envahir. J’étais tout sauf heureuse, car la douleur des dernières heures de Jésus est sur moi et m’accable jusqu’à la souffrance physique. Elle dit :
« Sais-tu qui je suis ? »
Mais je l’ignore. J’éprouve seulement de la paix et je vois uniquement une lueur claire, lunaire, très belle, de forme corporelle mais si immatérielle que je ne la distingue pas.
« Je suis Catherine. »
Je me dis : « Oh, quelle est belle ! La dernière fois, elle avait une autre voix ! Celle-ci est cristalline, jeune, haute ; elle n’a rien à voir avec la belle voix de la sainte de Sienne.
– Je ne suis pas celle à qui tu penses. Elle aussi a reçu son enseignement de la sagesse divine. Mais moi, je suis Catherine d’Alexandrie, la martyre du Christ. Je te protège. Je te le dis, en nous aussi tout devenait lumière sous la lumière de Jésus. Ce n’est pas par étude humaine, mais par une action spirituelle que nous sommes devenues les “savantes” du Seigneur, pour l’aimer, le servir, le louer de cette manière. Et aussi pour le faire aimer, servir et louer par le biais de cet enseignement qui nous venait d’en haut ; alors que ses aspects les plus sublimes étaient humainement incompréhensibles, ils devenaient simples comme des mots d’enfant si nous écoutions son enseignement avec lui, l’Epoux. Adieu. Je t’ai répondu. Je t’aime. Tu es pour moi une petite sœur. Que l’Amour trinitaire soit avec toi. »
La lumière s’est alors assombrie et la voix s’est tue. Rien de plus. Je me suis endormie, heureuse de cette nouvelle amie du ciel. »
Les Cahiers de 1945-1950, 8 mars 1945