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14 novembre 2022 - Saint Laurent de Dublin
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L'évangile du jour
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Lc 18, 35-43)

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
28 mars 30
Lieu
Jéricho
Livre
Tome 5 - ch 580.10
Préparation à la Passion

       (…) Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :

       « Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »

       La foule vocifère :

       « Taisez-vous, laissez passer le Maître La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.

       Mais ils reprennent d’autant plus fort :

       « Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »

       Jésus s’arrête de nouveau :

       « Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »

       Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :

       « Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »

       Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.

       Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :

       « Que veux-tu que je fasse pour toi ?

       – Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »

       L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.

       Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :

       « Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »

       Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :

       « Je vois, Uriel !;

       – Je vois, Bartimée ! »

       Puis, ensemble :

       « Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »

       Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :

       « Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »

       De son côté, Bartimée déclare :

       « Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.

       – Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. »

       Alors Jésus reprend sa marche au milieu des louanges de la foule, auxquels Bartimée se joint, criant hosanna avec les autres, et disant :

       « J’étais venu pour obtenir du pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie ! »


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Les œuvres de miséricorde physique (8/9) - Visiter les prisonniers

[Jésus dit : ]

« Croyez-vous que, dans les galères, il n’y ait que des criminels ?

La justice humaine est aveugle d’un œil, et l’autre a des troubles visuels. Elle voit des chameaux là où il y a des nuages et prend un serpent pour un rameau fleuri.

Elle juge mal.

Plus mal encore, parce que celui qui préside crée volontairement des nuages de fumée pour qu’elle voie encore plus mal. Mais même si tous les prisonniers étaient des voleurs et des meurtriers, il n’est pas juste de nous rendre voleurs et homicides en leur enlevant, par notre mépris, l’espoir du pardon.

Pauvres prisonniers !

Ils n’osent tourner les yeux vers Dieu, accablés comme ils le sont par leurs fautes.

Les chaînes, en vérité, lient davantage leur âme que leurs pieds.

Mais malheur s’ils désespèrent de Dieu !

Au crime envers le prochain, ils unissent celui de désespérer du pardon.

La galère est expiation comme l’est la mort sur le gibet.

Mais il ne suffit pas de payer ce qui est dû à la société humaine pour le crime accompli. Pour obtenir la vie éternelle, il faut payer aussi et surtout la part qui doit être payée à Dieu pour expier. Or l’homme révolté et désespéré n’expie qu’à l’égard de la société humaine.

Qu’au condamné ou au prisonnier aille l’amour des frères.

Ce sera pour lui une lumière dans les ténèbres, ce sera une voix.

Ce sera une main qui montre les hauteurs tandis que la voix dit : “Que mon amour te dise que Dieu aussi t’aime. C’est lui qui m’a mis au cœur cet amour pour toi, mon frère infortuné” et la lumière permet d’entrevoir Dieu, Père plein de pitié.

Que votre charité aille avec plus de raison consoler les martyrs de l’injustice humaine.

Ceux qui ne sont pas du tout cou­pables ou qu’une force cruelle a amenés à tuer.

Ne jugez pas vous aussi là où un jugement a été porté.

Vous, vous ignorez pourquoi un homme a pu tuer.

Vous ne savez pas que, bien des fois, le meurtrier n’est lui-même qu’un mort, un automate privé de raison parce que, sans verser le sang, un assassin lui a enlevé la raison par la lâcheté d’une trahison cruelle.

Dieu sait. Cela suffit.

Dans l’autre vie, on verra au Ciel beaucoup de galériens, beaucoup qui auront tué et volé, et on verra en enfer beaucoup d’hommes qui auront semblé avoir été volés ou tués car, en réalité, ils auront été les vrais voleurs de la paix d’autrui, de l’honnêteté, de la confiance, les véritables assassins d’un cœur : les pseudo-victimes. Victimes, parce qu’ils ont fini par être frappés, mais après que, pendant des années, ils ont eux-mêmes silencieusement frappé.

L’homicide et le vol sont des péchés, mais entre celui qui tue et vole parce qu’il y a été amené par d’autres puis s’en repent, et celui qui en porte d’autres au péché et ne se repent pas, c’est ce dernier, qui amène au péché sans en éprouver de remords, qui sera davantage puni.

Par conséquent, sans jamais juger, soyez pleins de pitié pour les prisonniers.

Pensez toujours que si tous les homicides et les vols des hommes devaient se trouver punis, il y aurait peu d’hommes et peu de femmes qui ne mourraient pas aux galères ou sur un gibet.

Ces mères qui conçoivent, mais ne veulent pas amener leur fruit à la lumière, comment les appellera-t-on ? Ah ! Ne jouons pas sur les mots !

Appelons-les franchement par leur nom : “Assassins”.

Ces hommes qui volent des réputations et des places, quel nom leur donnera-t-on ?

Mais simplement ce qu’ils sont : “Voleurs”.

Ces hommes et ces femmes qui sont adultères ou qui, tourmentant leurs conjoints, les poussent à l’homicide ou au suicide et pareillement ceux qui, étant les grands de la terre, poussent leurs sujets au désespoir et par le désespoir à la violence, quel est leur nom ?

Le voici : “Homicides”.

Eh bien ? Personne ne fuit ? Vous voyez bien que parmi ces galériens échappés à la justice qui remplissent les maisons et les villes, nous frôlent sur les routes, dorment dans les mêmes auberges que nous et partagent nos repas, on vit sans même y penser. Eh bien, qui est sans péché ?

Si le doigt de Dieu écrivait sur les murs de la pièce où banquettent les pensées de l’homme – c’est-à-dire sur leur front –, les paroles accusatrices de ce que vous avez été, êtes ou serez, peu de fronts porteraient en lettres de lumière le mot :  “innocent”.

Les autres fronts, en caractères verts comme l’envie, ou noirs comme la trahison, ou rouges comme le crime, porteraient les mots : “adultères”, “assassins”, “voleurs”, “homicides”.

Soyez donc, sans orgueil, miséricordieux pour vos frères moins heureux humainement qui sont aux galères, expiant ce que vous n’expiez pas pour la même faute.

Cela profitera à votre humilité. » [...]

L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 275.11