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18 octobre 2022 - Saint Luc
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L'évangile du jour
« Le règne de Dieu s’est approché de vous » (Lc 10, 1-9)

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : ‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
9 septembre 28
Lieu
Magdala
Livre
Tome 4 - ch 278.6
2ème année vie publique

       (…) Notre séjour est terminé. Le temps de la fête des Tentes approche. Ceux auxquels j’ai parlé en particulier ce matin, partiront dès demain pour me précéder et m’annoncer aux populations. Que ceux qui restent ne se découragent pas. J’ai gardé certains d’entre eux pour une raison de prudence, non par mépris à leur égard. Ils vont rester avec moi, et bientôt je les enverrai comme j’envoie les soixante-douze premiers. La moisson est abondante, et les ouvriers sont toujours peu nombreux pour le travail à faire. Il y aura donc du travail pour tous. Et ils n’y suffiront pas encore. Donc, sans jalousie, priez le Maître de la moisson d’envoyer toujours de nouveaux ouvriers pour sa moisson.

       Pour le moment, allez. Les apôtres et moi, en ces jours de repos, nous avons complété votre instruction sur le travail que vous avez à faire, en répétant ce que j’ai dit avant d’envoyer les douze.

       L’un de vous m’a demandé : “ Mais comment vais-je guérir en ton Nom ? ” Guérissez d’abord l’âme. Promettez aux malades le Royaume de Dieu s’ils savent croire en moi et, après avoir vu en eux la foi, ordonnez à la maladie de s’en aller, et elle s’en ira. Et agissez ainsi pour ceux qui sont malades spirituellement. Allumez tout d’abord la foi. Par une parole assurée, communiquez l’espérance. Je viendrai à mon tour mettre en eux la divine charité, comme je l’ai mise dans votre cœur après que vous avez cru en moi et espéré en ma miséricorde. Et n’ayez peur ni des hommes ni du démon. Ils ne vous feront aucun mal. Les seules choses que vous devez craindre, ce sont la sensualité, l’orgueil, la cupidité. Par elles, vous pourriez vous livrer à Satan et aux hommes-satans, qui existent aussi.

       Partez donc et précédez-moi sur les routes du Jourdain. Arrivés à Jérusalem, allez rejoindre les bergers dans la vallée de Bethléem, et venez me trouver avec eux à l’endroit que vous savez. Ensemble, nous célébrerons la fête sainte et reviendrons ensuite plus affermis que jamais à notre ministère.

       Allez en paix. Je vous bénis au saint Nom du Seigneur. »


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Saint Luc - manuscrit armenien
Saint Luc

Luc, patient et fort comme le bœuf pour compléter, par des recherches patientes jusque sur ce qui avait précédé l’œuvre apostolique proprement dite du Christ et de ses disciples, l’œuvre de Dieu pour le salut de l’humanité.

[...] Luc, seul et patient, interrogea et mit aussi par écrit ce que l’on peut qualifier de prologue de l’Evangile, ce qui signifie annonce, si l’on parle de Notre-Dame de l’Annonciation sans laquelle – et sans l’obéissance absolue de laquelle – la rédemption n’aurait pu s’accomplir.

C’est le propre du bœuf de ruminer ce qui a été avalé depuis un certain temps.

Luc l’imite. Le temps avait englouti depuis plusieurs années les épisodes préliminaires à la venue du Messie en tant que tel, à savoir comme Maître, Sauveur et Rédempteur.

Luc les ramène à la surface. Il nous montre la Vierge comme l’instrument nécessaire pour que nous ayons Jésus Christ, l’Homme-Dieu.

[...] Luc qui, en plus d’être évangéliste était médecin, nous présente la Mère après une patiente étude de médecin qui ne s’arrête pas aux faits objectifs et au sujet étudié, mais examine le milieu de vie et l’hérédité dans lesquels le sujet a vécu, dont il a pu prendre les caractères psychophysiques. Il désire nous présenter ainsi le Dieu incarné, le Fils de l’Homme, et nous faire mieux comprendre sa douceur – même s’il sait être fort si nécessaire –, sa tendresse pour les malades et les pécheurs désireux de guérison physique ou spirituelle, son obéissance parfaite jusqu’à la mort, son humilité qui ne recherchait pas les éloges mais conseillait au contraire : « Ne parlez pas de ce que vous avez vu », sa force qui savait dépasser toute affection ou peur humaines pour mener à bien sa mission, et sa pureté grâce à laquelle rien ne pouvait ébranler ses sens ni nourrir en lui, même fugitivement, la moindre passion qui ne soit pas bonne. Or sa Mère forma toute seule son Fils et lui transmit, avec son seul sang qui devait le revêtir de chair, sa ressemblance, et même davantage; en tant qu’homme, les traits et les manières de Jésus étaient plus virils ; en tant que femme, l’apparence et le style de Marie étaient plus doux.

[...] l’admirable économie de Luc, qui ne s’est pas borné à parler du Christ Maître mais nous relate même ce qui constitue la préparation au Christ, à savoir sa Mère et les événements qui ont précédé les manifestations publiques de Jésus Christ, pour nous faire tout connaître, pour confirmer les prophètes et pour détruire – par le récit exact de la vie cachée de Jésus, de Marie et de Joseph – les futures hérésies qui allaient survenir, et ne sont d’ailleurs pas toutes éteintes. Ces dernières altèrent la vérité sur le Christ, sur sa vie, sur son enseignement et sur sa personne qui était en bonne santé, forte, patiente, héroïque comme nulle autre ne le fut jamais.

Qui nous montre aussi bien que Luc le Christ sauveur et rédempteur qui commence sa passion par la sueur de sang de Gethsémani ?

Les Cahiers de 1945-1950, L’Apocalypse, chapitre 4