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FR-Evangile-Illustre-2015-08-22GIMP Logo Évangile
L'évangile du jour
« Ils disent et ne font pas » (Mt 23, 1-12)

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
3 avril 30
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 9 - ch 596.16
Préparation à la Passion

       Jésus, qui avait commencé à parler d’une voix douce, a haussé peu à peu le ton et, à la fin de son développement, elle est puissante comme une sonnerie de trompettes.

       Juifs et païens sont attentifs. Si les premiers applaudissent Jésus lorsqu’il rappelle les devoirs envers la patrie et qu’il nomme ouvertement par leurs noms les étrangers qui les ont assujettis et fait souffrir, les seconds admirent l’éloquence du discours et se félicitent d’assister à cet exposé digne d’un grand orateur.

       Jésus reprend, en baissant de nouveau la voix :

       « Je tenais par ces mots à vous rappeler la raison d’être des scribes et des pharisiens. Je vous ai expliqué comment et pourquoi ils se sont assis sur le siège de Moïse, comment et pourquoi ils tiennent des propos qui ne sont pas vains. Faites donc ce qu’ils disent, mais n’imitez pas leurs actes. Car ils demandent que l’on agisse d’une façon qu’eux-mêmes ne mettent pas en pratique. Certes, ils enseignent les lois d’humanité du Pentateuque, mais ils chargent les autres de fardeaux énormes, impossibles à porter, inhumains, alors que, s’agissant d’eux-mêmes, ils ne lèvent pas le petit doigt pour porter ces fardeaux, pas même pour les toucher.

       Leur règle de vie, c’est d’être remarqués et applaudis pour leurs œuvres, qu’ils accomplissent de manière à ce qu’on les voie, pour en être loués. Et ils contreviennent à la loi de l’amour, car ils aiment à se définir comme des êtres à part, ils méprisent ceux qui ne sont pas de leur secte, et ils exigent de leurs disciples le titre de maîtres et un culte qu’eux-mêmes ne rendent pas à Dieu. En ce qui concerne la sagesse et la puissance, ils se prennent pour des dieux. Ils veulent avoir la première place dans le cœur de leurs disciples, au-dessus des parents. Ils prétendent que leur doctrine surpasse celle de Dieu, et ils exigent qu’on la pratique à la lettre, même si elle altère la vraie Loi ; leur doctrine est pourtant inférieure à cette dernière plus que ne l’est cette montagne comparée à la hauteur du grand Hermon qui domine toute la Palestine. Certains d’entre eux sont hérétiques : il en est qui croient, comme les païens, à la réincarnation et à la fatalité ; d’autres nient ce que les premiers admettent et, de fait sinon effectivement, ils refusent ce que Dieu leur a demandé de croire, quand il s’est défini comme le Dieu unique à qui rendre un culte, et quand il a dit que le père et la mère viennent immédiatement après Dieu et, comme tels, ont le droit d’être obéis plus qu’un maître qui n’est pas divin. (…)


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Mémoires de Maria Valtorta : L'Action Catholique

L'Action catholique est le nom d'ensemble des mouvements créés par l'Église catholique au XXe siècle dans le cadre du catholicisme social à destination de catégories précises de la société. Créée en 1924, la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) constitue l'un de ses exemples célèbres.

Maria Valtorta écrit :

Durant l’année sociale 1930-1931, le concours avait pour sujet la morale chrétienne. Ce fut un concours magnifique ! Il y avait tant à dire ! Et comme il était utile que l’on sache ce qu’est la morale et surtout ce qu’est la morale chrétienne ! J’y travaillais intensément. Les examens se révélèrent un véritable succès. Les responsables de l’ A.C. diocésaine ne savaient qui choisir pour le concours diocésain, car les 10 sur 10 pleuvaient dans toutes les sections. Si bien qu’ils durent tirer au sort les candidates...

Celles qui avaient eu la note maximale, je les récompensais par un voyage à Pise, pour la visite des monuments. Durant l’année, j’avais réussi, au prix de mille privations, à mettre de côté la somme nécessaire pour cette balade avec mon groupe de jeunes filles. Ce fut une journée magnifique dont elles se souviennent encore aujourd’hui. Et ce fut d’autant plus réussi que je n’en avais parlé à personne, la surprise fut donc au comble. Car les personnes doivent faire leur devoir par devoir, puis il revient à qui de droit de les récompenser. Vous ne pensez pas ?

Pendant que je m’affairais de la sorte, une étrange agitation grandissait dans mon cœur. Au début de l’année 1931 je sentais quelque chose qui m’avertissait de l’imminence d’un danger. De quel danger s’agissait-il ? Je n’en sais rien ! Cela ne semblait pas me concerner directement, ni même ma famille. Mais un danger de caractère général s’annonçait, j’en étais sûre. Et avec cette certitude grandissait aussi en moi le désir de l’arrêter. Mais comment faire face à un danger qui provient d’une réalité beaucoup plus grande que nous ? Cela peut se faire seulement avec l’aide de Dieu. Et puisque je sentais que c’était un danger grave, très grave, qui approchait, j’éprouvais aussi le besoin d’offrir à Dieu une grande, une très grande moisson. La prière ne suffisait pas. Il y fallait le sacrifice.

J’ai toujours remarqué, dans le mouvement d’ A.C. une nette tendance vers ce que l’on appelle des “croisades”. Croisades de pureté, croisades de charité, croisades d’humilité... Ce sont là d’excellentes initiatives, même si, pour obtenir de bons fruits, il ne faut pas les organiser pour quelques mois seulement.

“On ne devient pas meilleur d’un seul coup” aimait répéter saint Bernard.

On n’acquiert pas une vertu en moins de deux, dirai-je à ma façon. Il faut longtemps insister sur l’une d’elle avant de passer à une autre. Sinon on compose un fouillis comparable à celui que provoquerait un agriculteur improvisé qui sèmerait au hasard un peu n’importe quoi, mélangeant des plantes précoces avec des plantes lentes à pousser, des plantes débordant de feuillage avec des fleurs fragiles, avec comme résultat d’en voir mourir certaines d’étouffement et de devoir en arracher d’autres, en écartant du sol celles qui seraient déjà arrivées à maturité. Un certain ordre est nécessaire, même dans le bien. Toute hâte, tout désordre, est déjà en soi un mal.

Pourtant parmi toutes les croisades que l’on lançait, je remarquais qu’il y en avait une que l’on oubliait toujours : celle du sacrifice. Pourquoi donc ne point parler aux âmes du pouvoir et de la beauté du sacrifice ? Nous chrétiens, nous avons comme Dieu quelqu’un qui s’est sacrifié lui-même et qui nous dit : “Aucun disciple n’est plus grand que son maître. Si vous faites ce que je vous ai montré, alors vous serez mes amis”.

Alors pourquoi cette crainte affreuse de la souffrance chez nous chrétiens ?

Et pourquoi exiger que ce ne soit que Jésus qui se sacrifie et croire que nous chrétiens en sommes exemptés ? [...]

Autobiographie, quatrième partie