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FR-Evangile-Illustre-2015-03-22
10 août 2022 - Saint Laurent de Rome
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L'évangile du jour
« Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera » (Jn 12, 24-26)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
4 avril 30
Lieu
Jérusalem
Livre
Tome 9 - ch 598.13
Préparation à la Passion

       (…) Enfin Jésus arrive à l’endroit où se trouvent les païens, qui le saluent.

       « Paix à vous. Que voulez-vous de moi ?

       – Te voir. Te parler. Tes propos nous ont troublés. Depuis longtemps, nous désirions nous adresser à toi pour te dire que ta parole nous frappe, mais nous attendions de le faire à un moment propice. Aujourd’hui… tu parles de mort… Nous craignons de ne plus pouvoir nous entretenir avec toi si nous ne saisissons pas cette occasion. Est-il donc possible que les Hébreux puissent tuer leur meilleur fils ? Nous sommes païens, et ta main ne nous a pas fait de bien. Ta parole nous était inconnue. Nous avions vaguement entendu parler de toi, mais nous ne t’avions jamais vu ni approché. Et pourtant, tu le vois : nous te rendons hommage. C’est le monde entier qui t’honore avec nous.

       – Oui, l’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié par les hommes et par les âmes. »

       Maintenant, les gens entourent de nouveau Jésus, avec la différence que les païens sont au premier rang, et les autres en arrière.

       « Mais alors, si c’est l’heure de ta glorification, tu ne mourras pas comme tu dis ou comme nous avons compris. Car ce n’est pas être glorifié que de mourir de cette façon. Comment pourras-tu réunir le monde sous ton sceptre si tu meurs avant de l’avoir fait ? Si ton bras s’immobilise dans la mort, comment pourras-tu triompher et rassembler les peuples ?

       – C’est en mourant que je donne la vie. En mourant, j’édifie. En mourant, je crée le Peuple nouveau. C’est par le sacrifice qu’on obtient la victoire. En vérité, je vous dis que si le grain de froment tombé à terre ne meurt pas, il reste stérile, mais s’il meurt, il produit beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perdra. Qui hait sa vie en ce monde la sauvera pour la vie éternelle. J’ai le devoir de mourir pour donner cette vie éternelle à tous ceux qui me suivent pour servir la Vérité. Que celui qui veut me servir vienne : dans mon Royaume, la place n’est pas limitée à tel ou tel peuple. Que celui qui veut me servir vienne à moi et me suive, et là où je serai, sera aussi mon serviteur. Et celui qui me sert sera honoré par mon Père, qui est l’unique vrai Dieu, le Seigneur du Ciel et de la terre, le Créateur de tout ce qui existe. Il est Pensée, Parole, Amour, Vie, Chemin, Vérité ; Père, Fils, Esprit Saint, un tout en étant trine, trine tout en étant unique, le seul vrai Dieu.


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La purification par l’amour

Jésus dit :

“Sais-tu pourquoi tu te laisses troubler par un rien que tu ne voudrais pas commettre ? Parce que je suis en toi. Là où je suis ne peut subsister rien qui puisse avoir le moindre lien avec l’impureté. Telle est la sensibilité d’une âme qui s’est donnée à moi que la toile de mal la plus ténue lui semble pesante, insupportable, plus répugnante qu’une mer de fange à quiconque n’est pas avec moi.

Mais non par le mérite de l’âme. Uniquement parce que je suis là. Le mérite de l’âme, si mérite il y a, est seulement celui de sa bonne volonté de me garder et de se garder en moi. Souviens-t’en et ne te glorifie pas de ce qui n’est pas de toi mais de moi. Humilité toujours si je dois agir.

Aux yeux du monde, tu es d’une blancheur éclatante comme neige des cimes. Mais à mes yeux, tu es encore grise à cause de la poussière qui te recouvre. De quoi cette poussière est-elle formée ? De particules si minuscules qu’elles sont invisibles à l’œil nu. Mais ensemble, elles forment une couche grise qui salit et ternit toute chose. Il n’est pas nécessaire d’être sous des rochers pour suffoquer ou paraître laid. Un tas de poussière suffit à nous tuer par asphyxie et nous enlaidit toujours.

Les rochers sont les péchés mortels, la poussière les péchés véniels. Même les imperfections sont de la poussière, plus fine mais poussière néanmoins. Et il faut l’enlever, car si elle s’accumule, quelqu’insignifiante et impalpable que soit chacune de ses molécules, elle finit par salir l’esprit et l’asphyxier. Le monde ne la voit pas. Moi si. Il y a des choses très blanches en apparence, mais qui ne le sont pas. Il y a des choses pures en apparence, mais qui ne le sont pas. Non par leur propre volonté, mais parce que d’autres volontés les ont tachées et corrompues. Tant qu’il y a de la vie, il y a du danger. C’est la vie même qui est le danger.

Regarde la neige. Comme elle est blanche ! Elle s’est formée dans les hauteurs, dans mon ciel. Regarde le lys. Comme il est nacré ! C’est moi qui en ai créé la soie. Mais si tu regardes la neige ou le lys sous un microscope, tu verras combien de germes impurs se sont mêlés au plus éclatant flocon de neige pendant sa chute à travers l’espace, avant qu’il ne se pose sur terre ; tu verras combien de microscopiques grains de poussière souillent la soie angélique du lys à peine éclos. Et pour la neige et le lys, en tant que choses inanimées, il n’y a pas de faute si cela arrive.

Mais pour l’âme rationnelle, il y en a. Car elle peut veiller et pren­dre des mesures. Comment ? En utilisant l’amour. L’amour est le microscope de l’âme. Plus une personne m’aime et voit les choses à travers moi et plus elle voit les petites taches de sa conscience. Celles-ci ne m’éloignent pas de vous car je sais comment vous êtes faits. Cependant, elles ne m’éloignent pas si l’âme les subit comme choses inévitables, mais qu’elle ne les provoque pas et que, bien au contraire, elle tente immédiatement de s’en purifier. Souviens-toi de cela toujours.

Je demeure. En fait, tu dois essayer de me recevoir le plus souvent possible, de façon sacramentelle aussi. Il n’y a que mon Sang qui lave le gris de ton âme et la rende digne du Roi, de moi. Tu as vu ce qui est arrivé quand je ne t’étais pas apporté… seule ma puissance, en opérant un miracle continu, a pu te faire avancer quand même, maintenir la vie de l’esprit sous la poussière qui s’accumulait et qui n’était pas lavée par mon Sang.

Mais il ne faut pas prétendre et oser trop ! Je t’ai sauvée à mes propres fins qui n’ont pas à être jugées ni même scrutées. Maintenant tout rentre dans l’ordre, car le miracle est l’exception. Et tu dois te repaître de moi afin d’être toujours plus digne de moi, en y mettant du tien : un amour infini, tout l’amour que tu peux extraire de tout ton être jusqu’à en être épuisée ; une infinie volonté de bien, une attention infinie, une humilité infinie, en reconnaissant ta nullité et mon tout, et une infinie volonté de pureté. A propos de cette dernière, cela me suffit pour l’instant, et je la distingue de la volonté générale de propos, comme volonté suprême.

Nous vivons en temps d’alertes * et si vous n’êtes pas vigilant, l’ennemi vous frappe. Mais que sont les bombes et les attaques ennemies, qui ne tuent que le corps, par rapport aux embûches de l’Ennemi qui veut tuer votre âme ? Cette âme que j’ai rachetée au prix d’une douleur et d’un sang qui n’ont pas de prix ! Gravis ma montagne, accroche-toi à ma croix et veille pour toi, sur toi et sur les autres. Et prie.

Je t’aime et la gaieté que tu ressens est la preuve de mon amour et du fait que tu me contentes assez. Quand je suis en paix avec un cœur, je donne la joie et la paix. C’est ça le signe.

En ce qui a trait à l’avenir… Que veux-tu savoir, pauvre âme ? ! Tu n'es pas loin de la vérité, et ce matin tu l’as effleurée… Mais aurais-tu le courage de la reconnaître pleinement ? Remercie ma miséricorde qui, pour l’instant, te la cache en grande partie. Prie. La Pentecôte est proche. [...]

Va. Je te donne ma paix”.

* Les sirènes pour alerter la population des incursions aériennes pendant la guerre.

Les Cahiers de 1943, 31 mai