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FR-Evangile-Illustre-2015-10-19
31 juillet 2022 - Saint Ignace de Loyola
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L'évangile du jour
« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : ‘Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’ Puis il se dit : ‘Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. » 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
8 septembre 28
Lieu
Arbel
Livre
Tome 4 - ch 276.6
2ème année vie publique

       (…) Ecoutez cette parabole : les champs d’un homme riche lui avait rapporté d’abondantes récoltes. Elles étaient vraiment miraculeuses. Il contemple avec joie toute cette richesse qui s’accumule sur ses champs et sur son aire au point de ne pas trouver de place dans les greniers et de devoir être abritée sous des hangars provisoires et jusque dans les pièces de la maison. Et il dit : “ J’ai travaillé comme un esclave, mais la terre ne m’a pas déçu. J’ai travaillé pour dix récoltes, et maintenant je veux me reposer pour autant de temps. Comment ferai-je pour abriter toute cette profusion ? Je ne veux pas la vendre, car cela m’obligerait à travailler pour avoir une nouvelle moisson l’an prochain. Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers et j’en ferai de plus grands pour loger tout mon blé et tous mes biens. Puis je dirai à mon âme : ‘ O mon âme ! Tu as maintenant des biens pour plusieurs années. Repose-toi donc, mange, bois et profite de la vie. ’” Cet homme, comme beaucoup, confondait le corps et l’âme et mélangeait le sacré au profane : car en réalité, dans les jouissances et l’oisiveté, l’âme ne tire aucun profit, mais elle s’affaiblit, et celui-là aussi, comme beaucoup, s’arrêtait après la première bonne récolte dans les champs du bien, car il lui semblait avoir tout fait.

       Mais ne savez-vous pas que, quand on a mis la main à la charrue, il faut persévérer une année, dix, cent, tant que dure la vie, car s’arrêter est un crime envers soi-même, parce qu’on se refuse une gloire plus grande, et c’est régresser, car celui qui s’arrête, généralement, non seulement ne progresse plus, mais revient en arrière ? Le trésor du Ciel doit augmenter d’année en année pour être bon. Car, si la miséricorde divine doit être bienveillante, même avec ceux qui ont eu peu d’années pour le former, elle ne sera pas complice des paresseux qui, ayant une longue vie, font peu de chose. Le trésor doit être en continuelle croissance. Autrement, ce n’est plus un trésor qui porte du fruit, mais un trésor inerte et cela se produit au détriment de la paix promise du Ciel.

       Dieu dit à l’homme sot : “ Insensé ! Toi qui confonds le corps et les biens de la terre avec ce qui est esprit et qui tires d’une grâce de Dieu un mal, sache que, cette nuit même, on te redemandera ton âme ; et quand elle sera partie, ton corps restera sans vie. Ce que tu as préparé, à qui cela reviendra-t-il ? L’emporteras-tu avec toi ? Non. Tu arriveras dépouillé des récoltes terrestres et des œuvres spirituelles en ma présence, et tu seras pauvre dans l’autre vie. Il valait mieux faire de tes récoltes des œuvres de miséricorde pour ton prochain et pour toi. Car, en te montrant miséricordieux envers les autres, tu serais miséricordieux envers ton âme. Et, au lieu de nourrir des pensées d’oisiveté, il aurait mieux valu mettre en œuvre des activités d’où tu pouvais tirer un profit utile pour ton corps et de grands mérites pour ton âme, jusqu’au moment où je t’aurais appelé. ” L’homme mourut cette nuit-là et fut jugé avec sévérité. En vérité, je vous dis que c’est ce qu’il se passe pour l’homme qui thésaurise pour lui-même et ne s’enrichit pas aux yeux de Dieu. (…)


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Dieu opère le bien dans l’âme

Jésus dit:

“Voici une leçon toute pour toi.

Je suis ton Maître et tu le reconnais. Cette reconnaissance de ta part me donne de la joie. Mais je veux que tu reconnaisses toute la profondeur de ce que j’accomplis en toi. Je t’ai enseigné beaucoup de choses et je t’en enseignerai beaucoup d’autres parce que tu es encore bien loin d’être telle que je te voudrais.

Une des dernières choses enseignées a été le pouvoir du silence. Je te l’ai fait comprendre en me montrantà toi alors que je me tais devant mes accusateurs d’alors et de maintenant, devant Pilate et les Pilates, lesquels ne m’accusent pas et, humainement, ne me veulent aucun mal, mais qui ne me défendent pas par peur. J’ai vu que tu as compris cette leçon et que tu étais désireuse de m’imiter, tout en reconnaissant que toute seule, tu n’y arriverais jamais.

Ton désir et ton humilité m’ont poussé à opérer mon œuvre. J’opère toujours quand je vois que quelqu’un est disposé à ce que j’opère en lui. Je ne suis pas seulement le Maître ; je suis aussi Médecin, et je sais, en tant que médecin, qu’aucune visite et aucun diagnostic ne suffisent à guérir si le malade refuse de se soumettre au médecin. Ce n’est pas la parole qui sauve: c’est l’œuvre. Alors je t’ai opérée en te serrant sur mon cœur.

Aime mon cœur, Maria, car c’est lui qui t’a guérie d’un de tes principaux défauts : celui de la véhémence, de la résistance, du manque de flexibilité aux choses de tous les jours. Ennuyeuses, irritantes, injustes, c’est vrai. Mais qu’il faut savoir rendre utiles, justes, aimées, en pensant à la vie éternelle où vous les retrouverez. Alors que je te tenais serrée sur mon cœur, et tu sais quel matin ce fut, il t’a non seulement parlé, mais il t’a purifiée de ses flammes, à la suite de quoi ton humanité s’est modifiée, perdant beaucoup de votre humanité – de votre férocité, je pourrais dire – et acquérant beaucoup de mon humanité.

J’opérerai d’autres choses en toi, si je te vois toujours pleine de bonne volonté et humble, tout comme j’en ai opéré pour te rendre plus agréable à notre Père. Tu t’es rendu compte d’avoir été guérie de bien des choses et par Qui tu l’as été. Dans d’autres cas, tu ne t’en es pas rendu compte, tant ma main est légère.

Mais pense à ceci, afin de ne pas te tromper, lorsque tu te regardes avec stupeur en voyant qu’il te pousse des plumes aux bras et que ceux-ci se changent en ailes : tout le bien que tu as vu naître là où il n’y avait que mauvaises herbes et ronces de mal, ce bien vient de moi, c’est moi qui te l’ai donné. Par toi-même, tu n’aurais rien pu faire, malgré ta bonne volonté.

De cette dernière chose que j’ai opérée en toi et par laquelle tu es devenue mon imitatrice dans le silence, qui est prudence, qui est charité, qui est sacrifice et qui me plaît plus qu’un encens, tu m’en as loué en proclamant que j’avais fait cette grâce. Cette reconnaissance me pousse à opérer davantage.

Je suis Maître et Médecin, mais je suis aussi Père. Et si je n’étais pas l’Homme-Dieu, je voudrais dire : je suis Mère pour vous tous car, telle une mère, je vous porte, je vous nourris, je prends soin de vous, je vous instruis, je pleure sur vous, je m’enorgueillis de vous. L’a­mour d’un père est en effet différent. L’amour d’une mère est l’amour des amours, après celui de Dieu. C’est pour cela que sur la croix je vous ai confiés à ma Mère. Je ne vous ai pas confiés à mon Père dont, par ma mort, je vous rachetais. Je vous ai donnés à ma Mère parce que vous étiez informes ou nouveaux-nés et qu’il vous fallait un sein de mère.

Soyez, sois une fille pour moi, une fille qui reconnaît les soins donnés à son enfance spirituelle. Observe les enfants nés d’une femme : il y a peu de lumières dans la pensée rudimentaire d’un nouveau-né, mais tu le vois sourire et caresser la mamelle dont lui vient le lait. Observe les petits des bêtes : ils aiment le giron maternel qui les nourrit, ils aiment l’aile qui les couvre.

Toi, femme, fille de femme, toi, créature faite à la ressemblance de Dieu, ne sois pas inférieure aux petits des bêtes. Reconnais mon sein qui t’élève, te nourrit et t’instruit, et aime-le d’un amour qui me com­pense et me pousse à m’occuper de toi toujours davantage. Ne te lasse pas d’aimer. Tu sais ce que je veux dire. Ne te lasse pas d’aimer si tu ne veux pas que je me lasse d’opérer en toi.

Maintenant, va en paix. Souviens-toi, écoute et aime. Tu sais ce que je veux dire. Ainsi, tu me rendras heureux. Je suis Jésus, le Jésus qui est le Sauveur.”

Les Cahiers de 1943, 28 mai