Partager sur
Mt14-6
30 juillet 2022 - Saint Pierre Chrysologue
Logo Évangile
L'évangile du jour
« La fille d’Hérodiade dansa » (Mt 14, 1-12)

En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus et dit à ses serviteurs : « Celui-là, c’est Jean le Baptiste, il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l’avait fait enchaîner et mettre en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme. » Hérode cherchait à le faire mourir, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa au milieu des convives, et elle plut à Hérode. Alors il s’engagea par serment à lui donner ce qu’elle demanderait. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié ; mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, qu’ils ensevelirent ; puis ils allèrent l’annoncer à Jésus. 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
JeanBaptiste-ApparitionGustaveMoreau
Date
25 août 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 270.3
2ème année vie publique

       (…) Des voix d’hommes agités se font entendre dans le jardin. Ils demandent avec anxiété :

       « Le Maître ! Le Maître ! Est-il ici ? »

       La voix chantante de la maîtresse de maison leur répond :

       « Il est dans la chambre du haut. Qui êtes-vous ? Des ma­lades ?

       – Non, des disciples de Jean et nous voulons voir Jésus de Nazareth. »

       Jésus se présente à la fenêtre en disant :

       « Que la paix soit avec vous… Oh ! C’est vous ? Venez ! Venez ! »

       Ce sont les trois bergers Jean, Matthias et Siméon.

       « Ah, Maître ! » disent-ils en levant la tête et en montrant un visage boulversé. Même la vue de Jésus ne les apaise pas.

       Jésus sort de la pièce pour venir à leur rencontre sur la terrasse. Manahen le suit. Ils se rencontrent justement là où l’escalier débouche sur la terrasse ensoleillée.

       Les trois hommes s’agenouillent en baisant le sol. Puis Jean dit, au nom de tous :

       « C’est l’heure de nous recueillir, Seigneur, parce que nous sommes ton héritage.»

       Des larmes coulent sur le visage du disciple et de ses compagnons. Jésus et Manahen poussent un seul cri :

       « Jean ! ?

       – Il a été tué… »

       Ce mot tombe comme un gigantesque pavé qui couvre tous les fracas du monde. Et pourtant il a été prononcé très doucement. Mais il pétrifie celui qui le dit comme ceux qui l’en­tendent. On dirait que la terre, pour le recueillir et pour frémir d’horreur, suspend tout bruit tant il y a un moment de silence épais et de profonde immobilité chez les animaux, dans les frondaisons, dans l’air. Suspendu le roucoulement des colombes, coupée la flûte d’un merle, muet le chœur des passereaux ; une cigale qui stridule se tait à l’improviste comme si son organe s’était brisé tout d’un coup, pendant que tombe le vent qui caressait les pampres et les feuilles, avec un gémissement qui imite le frou-frou de la soie et le grincement des pieux.

       Jésus devient d’une pâleur d’ivoire et ses yeux se dilatent en s’humectant de larmes. Il ouvre les bras en parlant, mais sa voix est profonde par l’effort qu’il fait pour la rendre assurée :

       « Paix au martyr de la justice et à mon précurseur. »

       Puis il croise les bras et se recueille ; il prie certainement, en s’unissant à l’Esprit de Dieu et à celui de Jean-Baptiste.(…)


Logo approfondir
Approfondir
EgliseColinneCoucherSoleil-GIMP
Mémoires de Maria Valtorta : Marthe de Jésus

Maria Valtorta écrit :

« Je pense en particulier encore que lorsqu’un ministre de Dieu se consume lui-même, incessamment, dans l’exercice de son ministère, sans marquer d’impatience, de fatigue, de répugnance, de crainte, ni trop se soucier de son corps, mais faisant preuve de fidélité à toutes les exigences de sa tâche sacerdotale, avec la volonté joyeuse de faire, avec la charité vibrante qui est capable de presser contre son coeur un grand pécheur comme on sait embrasser une âme pleine de pureté, parce qu’en tout homme on voit Dieu, alors ce prêtre-là est une âme-hostie. Dieu se charge lui-même de lui fournir, à chaque instant, le sacrifice et cela suffit.

Quant à nous... fainéantes que nous sommes et qui ne sommes bonnes qu’à souffrir et à prier, nous mettons “tout” le reste pour accomplir quotidiennement la juste mesure de sacrifice qui doit être versée dans la banque des cieux et qui se transforme, avec beaucoup d’intérêt, en soutien aux travailleurs de la vigne du Christ.

Nous sommes des Marie et vous, les âmes sacerdotales, vous êtes des Marthe de Jésus. Oui, bien sûr, il a bien dit que la meilleure part avait été choisie par Marie, dans son acte permanent d’adoration, mais il ne manquait pas non plus d’être très reconnaissant à Marthe, active et pratique femme de maison qui pourvoyait à tous ses besoins humains.

Le prêtre ensuite, en montant chaque matin les marches de l’autel pour célébrer le sacrifice, devient à la fois Marthe et Marie, parce que dans un même acte il adore et il agit. »

Autobiographie, cinquième partie