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28 juillet 2022 - Saint Samson
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L'évangile du jour
« On ramasse dans des paniers ce qui est bon » (Mt 13, 47-53)

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. » Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là. 


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
6 juin 28
Lieu
Capharnaüm
Livre
Tome 4 - ch 239.5
2ème année vie publique

Jésus commence à parler :

       « Des pêcheurs sortirent au large et jetèrent leurs filets à la mer puis, après le temps nécessaire, ils les tirèrent à bord. C’était un travail pénible qu’ils accomplissaient ainsi sur l’ordre d’un patron qui les avait chargés de fournir sa ville en poissons de premier choix. Il avait ajouté : “ Quant aux poissons nocifs ou de mauvaise qualité, inutile de les ramener à terre : rejetez-les à la mer. D’autres pêcheurs les prendront et, comme ils travaillent pour un autre patron, ils les amèneront à sa ville à lui parce que, là-bas, on consomme ce qui est nocif, ce qui rend de plus en plus horrible la ville de mon ennemi. Mais dans la mienne, qui est belle, lumineuse, sainte, il ne doit rien entrer de malsain. ”

       Une fois le filet tiré à bord, les pêcheurs commencèrent le tri. Les poissons étaient abondants, de forme, de taille et de couleur différentes. Il y en avait de bel aspect, mais dont la chair était pleine d’arêtes, dont le goût était mauvais et dont l’estomac était rempli de boue, de vers, d’herbes en décomposition qui augmentaient encore le goût détestable de leur chair. D’autres au contraire paraissaient laids, ils avaient une gueule qui ressemblait à une face de criminel ou d’un monstre de cauchemar, mais les pêcheurs savaient que leur chair était exquise. D’autres enfin étaient si insignifiants qu’ils passaient inaperçus. Les pêcheurs travaillaient tant et plus. Leurs paniers étaient déjà pleins de poisson délicieux, mais il restait dans les filets les poissons insignifiants. “ Maintenant, cela suffit. Les paniers sont remplis. Rejetons tout le reste à la mer ”, dirent plusieurs pêcheurs.

       Mais l’un d’eux qui avait peu parlé, alors que les autres vantaient ou tournaient en dérision les poissons qui leur passaient dans les mains, resta à fouiller dans le filet et découvrit encore dans le menu fretin deux ou trois poissons qu’il mit par-dessus les autres dans les paniers.

       “ Mais que fais-tu là ? ” demandèrent ses collègues. “ Les paniers sont pleins, superbes. Tu les enlaidis en posant par-dessus, de travers, ces pauvres poissons-là. On dirait que tu veux les faire passer pour les plus beaux. ”

       – “Laissez-moi faire : je connais cette sorte de poissons et je sais quel profit et quelle plaisir ils donnent. ”

       Voilà donc cette parabole, qui se termine par la bénédiction du patron au pêcheur patient, expert et silencieux, qui a su discerner dans la masse les meilleurs poissons.

       Maintenant, écoutez-en l’application. (…)


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Les effets de l’Eucharistie (2/2)

Jésus dit :

“ [...] Dieu est en vous quand vous êtes en grâce. Et c’est de votre cœur que Dieu veut faire son autel. Aux premiers temps de mon Eglise, il n’y avait pas de cathédrales, mais j’avais un trône digne de moi dans chaque cœur chrétien.

Ensuite, il y a ceux qui viennent à moi seulement quand le besoin les pousse ou la peur les éperonne. Alors ils viennent frapper à mon tabernacle qui s’ouvre, accordant toujours réconfort, et souvent, si elle est utile, la grâce demandée. Mais je voudrais que les humains viennent à moi, non seulement pour demander, mais aussi pour donner.

Puis il y a ceux qui s’approchent de la sainte Table, où je me fais nourriture, par habitude. En eux, les fruits du sacrement durent le peu de temps que durent les Espèces et puis ils se dissipent. Puis­qu’ils viennent à moi sans aucun élan du cœur, ils ne progressent pas dans la vie de l’esprit, laquelle est essentiellement vie de charité. Je suis charité et j’apporte la charité, mais ma charité vient à languir dans ces âmes tièdes que rien ne réussit à réchauffer davantage.

Une autre catégorie est celle des pharisiens. Ils existent encore ; c’est une mauvaise herbe qui ne meurt pas. Ceux-ci feignent l’ardeur mais ils sont plus froids que la mort. Toujours semblables à ceux qui me mirent à mort, ils viennent et se mettent bien en vue, gonflés d’orgueil, saturés de fausseté, sûrs de posséder la perfection, sans aucune miséricorde excepté pour eux-mêmes, convaincus qu’ils sont un exemple pour le monde. Au contraire, ce sont ceux qui scandalisent les petits et les éloignent de moi, car leur vie est à l’opposé de ce qu’elle devrait être, leur piété est de forme et non de substance et elle se transforme, à peine sont-ils loin de l’autel, en dureté envers leurs frères et sœurs. Ils mangent leur condamnation car, connaissant votre faiblesse, je pardonne beaucoup de choses, mais je ne pardonne pas le manque de charité, l’hypocrisie, l’orgueil. Je fuis ces cœurs le plus vite possible.

Si l’on considère ces diverses catégories, il est facile de comprendre pourquoi l’Eucharistie n’a pas encore fait un paradis de ce monde comme elle aurait dû le faire. C’est vous qui entravez l’avènement de l’amour, qui vous sauverait comme individus et comme société. Si vous vous nourrissiez réellement de moi avec le cœur, avec l’âme, avec l’esprit, avec la volonté, avec la force, avec l’intellect, avec en somme toutes vos facultés, les haines tomberaient et avec les haines, les guerres ; il n’y aurait plus de fraudes, de calomnies, de passions déréglées qui suscitent les adultères et à leur suite les homicides, l’abandon et la suppression des innocents. Le pardon réciproque serait, non sur les lèvres, mais dans les cœurs de tous, et vous seriez pardonnés par mon Père.

Vous vivriez en anges et passeriez vos journées à m’adorer en vous et en m’invoquant pour la prochaine venue. Ma présence constante dans vos pensées vous tiendrait loin du péché, qui commence toujours par une activité intense de la pensée, laquelle se traduit ensuite par l’acte. Mais du cœur devenu ciboire n’émaneraient que des pensées surnaturelles et la Terre en serait sanctifiée.

La Terre deviendrait un autel, un vaste autel prêt à recevoir la deuxième venue du Christ, Rédempteur du monde.”

Les Cahiers de 1943, 10 juin