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2 janvier 2026 -
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L'évangile du jour
« C’est lui qui vient derrière moi » (Jn 1, 19-28)

Voici le témoignage de Jean le Baptiste, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur , comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.


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Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
24 janvier 27
Lieu
Gué du Jourdain
Livre
Tome 1 - ch 45.2
1ère année vie publique

(…) Pendant que j’observe tout cela, je vois la scène envahie de gens le long de la rive droite du Jourdain – par rapport à moi –. Il y a beaucoup d’hommes habillés de façon très variée. Certains me paraissent être des gens du peuple, d’autres des riches, sans oublier certains que je crois être des pharisiens au vu de leur vêtement orné de franges et de galons.

Au milieu d’eux, debout sur un rocher, se tient un homme en qui je reconnais aussitôt Jean-Baptiste – c’est pourtant la première fois que je le vois. Il s’adresse à la foule, et je peux vous assurer que sa prédication manque plutôt de douceur ! Jésus a appelé Jacques et Jean “ les fils du tonnerre ”. Mais alors, comment appeler cet orateur passionné ? Jean-Baptiste mérite le nom de foudre, d’avalanche, de tremblement de terre, tant ses paroles et ses gestes sont véhéments et sévères.

Il annonce le Messie et exhorte à préparer les cœurs à sa venue en se débarrassant de ce qui les encombre et en redressant les pensées. Mais c’est un langage frénétique et rude. Le Précurseur n’a pas la main légère de Jésus sur les plaies des cœurs. C’est un chirurgien qui les met à nu, fouille et taille sans pitié.

Pendant que je l’écoute – je ne rapporte pas ses paroles parce que ce sont celles des évangiles, mais amplifiées avec impétuosité –, je vois mon Jésus s’avancer sur un sentier qui longe la frange herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain. (Ce chemin de campagne, plus sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui l’ont parcouru pendant des années et même des siècles pour atteindre le passage où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Il continue de l’autre côté du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre rive).

Jésus est seul. Il marche lentement et arrive derrière Jean. Il s’approche sans bruit, tout en écoutant la voix tonitruante du Pénitent du désert, comme si Jésus était lui-même l’un de ceux qui venaient trouver Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres. Par ses vêtements, il ressemble à un homme du peuple, par ses traits et sa beauté à un seigneur, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.

Cependant, on dirait que Jean sent une émanation spiri­tuelle particulière. Il se retourne et en identifie immédiatement la source. Il descend en hâte du rocher qui lui faisait office de chaire et s’avance vivement vers Jésus, qui s’est arrêté à quelques mètres du groupe et s’appuie à un tronc d’arbre. (…)


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Neuvaine avec saint Jean Eudes - Jour 6
La vie de Marie avec son Fils, de l’enfance à la mort (2/3)

Marie dit :

[...] “Et ses premières gentillesses : une petite fleur cueillie au jardin ou en chemin et qu’il m’offrait, un tabouret traîné à mes pieds pour que je fusse plus à l’aise, un objet laissé tomber et qu’il ramassait pour moi.

Et son sourire. Le soleil de notre maison ! La richesse qui couvrait d’or et de soie les murs nus de ma maisonnette ! Ceux qui ont vu le sourire de mon Fils ont vu le Paradis sur Terre. Un sourire serein aussi longtemps qu’il fut enfant. Un sourire de plus en plus peiné jusqu’à en devenir triste au fur et à mesure qu’il devenait adulte. Mais toujours un sourire. Pour tous. Et ce fut une raison de son charme divin qui faisait que les foules le suivaient enchantées.

Son sourire était déjà parole d’amour. Et puis, quand au sourire s’unissait la voix, la plus belle que le monde jamais connût, même le sol et les épis de blé frémissaient. C’était la voix de Dieu qui parlait, Maria. Et ce fut un mystère, que seul les raisons insondables de Dieu peuvent expliquer, que Judas et les Hébreux pussent, après l’avoir entendu parler, arriver à le trahir et à le tuer.

Son intelligence, qui s’ouvrait de plus en plus jusqu’à atteindre à la perfection, m’inspirait admiration et respect. Mais elle était tellement tempérée de bonté que jamais elle ne mortifia personne. Mon doux Fils, qui fus doux avec tout le monde, et surtout avec ta Maman !

Lorsqu’il était jeune garçon, je m’interdisais de l’embrasser comme lorsqu’il était petit. Mais ses baisers et ses caresses ne vinrent jamais à me manquer. C’est lui qui sollicitait sa Maman, dont il comprenait la soif d’amour, à boire la vie en embrassant ses chairs sain­tes, à boire la joie.

Avant la dernière Cène, il vint chercher le réconfort auprès de sa Maman. Et il resta appuyé sur mon cœur comme pendant son enfance. Il voulut se saturer de l’amour d’une mère pour pouvoir résister au désamour du monde entier.

Plus tard, je l’eus sur mon cœur, déjà mort et glacé dans la lumière blafarde du Vendredi Saint. Et de voir mon Enfant – car pour une mère, son fils est toujours un enfant, et il l’est d’autant plus qu’il est souffrant ou éteint – de voir mon Enfant qui n’était plus qu’une plaie, défiguré par la souffrance endurée, incrusté de sang, nu, lacéré jusqu’au cœur; de voir cette bouche sainte, qui n’avait eu que de saintes paroles, désormais figée ; ces yeux adorés dont le regard était une bénédiction, ces mains qui n’avaient bougé que pour travailler, bénir, guérir, caresser; ces pieds qui s’étaient fatigués à essayer de rassembler son troupeau et que son troupeau avait transpercés ; tout cela fut un tourment infini qui déborda sur la Terre pour la racheter et envahit les firmaments qui frissonnèrent de pitié.

Tous les baisers que j’avais dans mon cœur et que, à cause des séparations forcées des trois dernières années, je n’avais pu lui donner, je les lui ai donnés alors. Pas une meurtrissure qui ne resta sans un baiser et des larmes. Et je suis seule à savoir combien il y en avait. Ce furent les baisers et les pleurs qui lavèrent les premiers son corps sans vie, et je ne me lassais pas de l’embrasser avant de le voir disparaître sous les arômes, les bandelettes, le suaire, le linceul et enfin, derrière la pierre qu’on fit rouler devant l’entrée du Sépulcre.” [...]

Les Cahiers de 1943, 8 décembre