En ce temps-là, les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
« (…) je veux t’entretenir d’autre chose et d’une catégorie d’adorateurs de mon Corps qui furent les précurseurs de son culte. Il s’agit des bergers. Ce sont eux les premiers adorateurs de mon Corps de Verbe fait homme.
Je t’ai dit un jour, et l’Eglise le dit elle aussi, que les saints Innocents furent les premiers martyrs du Christ. Je te déclare aujourd’hui que les bergers sont les premiers adorateurs du Corps de Dieu. Ils possèdent toutes les qualités requises pour être des adorateurs de mon Corps, des âmes eucharistiques.
Une foi certaine : ils croient promptement et aveuglément à l’ange.
La générosité : ils offrent toutes leurs richesses à leur Seigneur.
L’humilité : ils s’approchent des personnes humainement plus pauvres qu’eux, modestement, avec des gestes qui n’humilient pas, et disent être leurs serviteurs.
Le désir : ce qu’ils ne peuvent donner d’eux-mêmes, ils s’ingénient à le procurer avec un zèle courageux.
Une obéissance prompte : Marie souhaite que Zacharie soit avertie, et Elie y part sur-le-champ. Il ne remet pas à plus tard.
Enfin, l’amour : ils ne peuvent s’arracher de la crèche, et toi tu précises avec raison : “ Ils y laissent leur cœur. ”
Mais ne faudrait-il pas se comporter de la même manière envers mon Saint Sacrement ?
J’ajoute quelque chose d’autre, pour toi seule : observe quelle est la première personne à qui l’ange se révèle, celui qui mérite d’entendre les sentiments affectueux de Marie. C’est Lévi, l’enfant.
A celui qui possède une âme d’enfant, Dieu se révèle et révèle ses mystères, il lui permet d’entendre les paroles divines et celles de Marie. Celui qui possède une âme d’enfant a aussi la sainte hardiesse de Lévi et dit : “ Laisse-moi embrasser le vêtement de Jésus. ” Il le dit à Marie, parce que Marie est toujours celle qui vous donne Jésus. C’est elle qui porte l’Eucharistie. Elle est le Ciboire vivant.
Celui qui va vers Marie me trouve. Celui qui me demande à elle me reçoit par elle. Le sourire de ma Mère, quand une créature lui dit : “ Donne-moi ton Jésus, pour que je l’aime ” fait briller les Cieux d’une plus vive splendeur de joie, tant elle s’en réjouit.
Dis-lui donc : “ Laisse-moi embrasser le vêtement de Jésus. Laisse-moi embrasser ses plaies. ” Et ose encore davantage. Dis : “ Fais reposer ma tête sur le Cœur de ton Jésus, pour que j’y trouve mon bonheur. ”
Viens, et repose-toi, comme Jésus dans son berceau, entre Jésus et Marie. »
La vie de Marie avec son Fils, de l’enfance à la mort (1/3)
Marie dit :
“Luc, mon évangéliste, écrit aussi que mon Jésus, après avoir été circoncis et offert au Seigneur, ‘grandissait et se fortifiait, plein de sagesse, et la grâce de Dieu était en lui’ ; et plus loin, il répète que, maintenant un enfant de douze ans, il nous restait soumis et ‘grandissait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes’.
Une déformation de la piété des fidèles a fait en sorte que l’ordre que Dieu s’est réservé à lui-même, en vertu de son existence en tant que Fils de l’homme, a été altéré. La légende aime faire de mon Enfant un être prodigieux et pas naturel, qui dès sa naissance aurait agi en homme et aurait donc été tellement en dehors de la norme qu’il en serait devenu monstrueux.
Cette piété erronée n’est pas punie par Dieu, qui la voit et la comprend et la juge comme un acte d’amour imparfait dans sa forme, mais néanmoins agréable parce que sincère.
Mais je veux te parler de mon Enfant tel qu’il était à l’époque où, sans sa Maman, il n’aurait pu rien faire: un petit être tendre, délicat, blond, au teint d’un rose léger, et beau, beau comme aucun fils d’humain, et bon, plus que les anges qu’avait créés son Père et le nôtre. Sa croissance ne fut ni plus ni moins que celle d’un enfant sain dont sa mère prend soin.
Intelligent mon Enfant. Très. Comme peut l’être un être parfait. Mais son intelligence s’éveilla de jour en jour selon la norme commune à tous les enfants nés d’une femme. C’était comme si un soleil se levait peu à peu dans sa petite tête blonde. Ses regards, non plus vagues comme ceux des premiers jours, commencèrent à se poser sur les choses et surtout sur sa Maman. Les premiers sourires, incertains d’abord, puis de plus en plus sûrs lorsque je me penchais sur son berceau ou le prenais sur mes genoux pour l’allaiter, le laver, l’habiller et l’embrasser.
Les premiers mots informes et puis de plus en plus clairs. Quel bonheur d’être la Maman qui enseigne au Fils de Dieu à dire : ‘Maman !’. Et la première fois qu’il articula ce mot comme il faut, ce mot que personne comme lui ne sut jamais dire avec tant d’amour et qu’il me dit jusqu’à la dernière respiration, quelle fête pour moi et Joseph, et que de baisers sur la petite bouche où avaient poussé les premières dents !
Et les premiers pas de ses petits pieds si tendres, roses comme les pétales d’une rose carnée, ces petits pieds que je caressais et embrassais avec l’amour d’une mère et l’adoration d’un fidèle, et qu’on allait un jour clouer sur la croix, que je verrais se contracter dans un spasme, devenir livides et glacés.
Et ses chutes quand il commença à marcher tout seul. Je courais le relever et embrasser ses bleus... Oh ! alors je pouvais le faire! Je le verrais un jour tomber sous la croix, déjà agonisant, déguenillé, souillé de sang et des ordures que la foule cruelle lui lançait, et je ne pourrais plus courir le relever, embrasser ses contusions sanglantes, pauvre Maman d’un pauvre Fils justicié.” [...]
Je voulais vous remercier pour m'avoir fait découvrir Maria Valtorta qui
est complètement inconnue des cercles évangéliques dont je fais partie.
Vous m'avez fait découvrir de très belles pépites.