En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t’encercleront et te presseront de tous côtés ; ils t’anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »
(…) Quant à toi, cité qui veux ta perte et sur qui je pleure, sache que ton Christ prie pour ta rédemption. Ah ! si au moins, en cette heure qui te reste, tu savais venir à Celui qui serait ta paix ! Si au moins tu comprenais, en cette heure, l’Amour qui passe au milieu de toi, et si tu renonçais à la haine qui te rend aveugle, folle, cruelle contre toi-même et contre ton bien ! Un jour viendra où tu te rappelleras cette heure ! Mais il sera trop tard pour pleurer et te repentir ! L’Amour sera passé et aura disparu de tes routes ; il restera la Haine que tu lui as préférée. Or cette haine se retournera contre toi, contre tes enfants. Car on obtient ce qu’on a voulu, et la haine se paie par la haine.
Qui plus est, cette haine ne sera pas celle des forts contre un inoffensif : ce sera haine contre haine, et donc guerre et mort. Entourée de tranchées et d’hommes en armes, tu souffriras avant d’être détruite ; tu verras tomber tes fils tués par les armes et par la faim, et les survivants être prisonniers et méprisés. Alors tu demanderas miséricorde, et tu ne la trouveras plus parce que tu n’as pas voulu reconnaître ton Salut.
Je pleure, mes amis, parce que j’ai un cœur d’homme, et les ruines de ma patrie m’arrachent des larmes. Mais ce qui est juste doit s’accomplir, puisque, dans ces murs, la corruption dépasse toute limite et attire le châtiment de Dieu. Malheur aux citoyens qui sont la cause du mal de leur patrie ! Malheur aux chefs qui en sont la principale cause ! Malheur à ceux qui devraient être saints pour amener les autres à être honnêtes, mais qui profanent au contraire la Maison de leur ministère et eux-mêmes ! Venez. Mon action ne servira à rien. Mais faisons en sorte que la Lumière brille encore une fois au milieu des ténèbres ! » (…)
Enseignement de Jésus :
« La scène racontée par Luc paraît sans lien, pour ainsi dire illogique : je déplore les malheurs d’une ville coupable et je ne sais pas compatir aux habitudes de cette ville ? Non. Je ne sais pas, je ne peux y compatir, puisque ce sont justement ces habitudes qui engendrent les malheurs ; leur vue avive ma douleur. Ma colère contre les profanateurs du Temple est la conséquence naturelle de ma méditation sur les calamités qui vont toucher prochainement Jérusalem. Ce sont toujours les profanations du culte de Dieu, de la Loi de Dieu, qui provoquent les châtiments du Ciel. En faisant de la Maison de Dieu une caverne de voleurs, ces prêtres indignes et ces indignes croyants (de nom seulement) attiraient sur tout le peuple malédiction et mort. Inutile de donner tel ou tel nom au mal qui fait souffrir un peuple. C’est celui-ci : “ Punition d’une vie de brutes. ” Dieu se retire, et le Mal s’avance. Voilà le fruit d’une vie nationale indigne du nom de chrétienne. Au cours des dernières décennies comme aujourd’hui, je n’ai pas manqué par des prodiges de secouer les âmes et d’appeler à la conversion. Mais, comme alors, je n’ai attiré sur moi et mes instruments que moquerie, indifférence et haine. Pourtant, les individus et les nations doivent se souvenir que leurs larmes sont vaines s’ils n’ont pas voulu reconnaître leur salut auparavant. C’est en vain qu’ils m’invoquent quand, à l’heure où j’étais avec eux, ils m’ont chassé par une guerre sacrilège qui, en partant de consciences particulières vouées au Mal, s’est répandue dans toute la nation. Les patries sont sauvées, moins par les armes que par une manière de vivre qui attire les protections du Ciel. (…) »
Née le 14 mars 1897 à Caserte en Italie, Maria Valtorta est une laïque catholique italienne, membre du Tiers-Ordre des Servites de Marie.
Jeune étudiante, elle est très douée pour les matières littéraires, beaucoup moins pour les disciplines scientifiques. Cela ne l’empêche pas de compléter en moins de 20 mois tout son parcours d’étude qui va de la 6ème jusqu’à la terminale.
Parallèlement, sa formation spirituelle se précise. L’Histoire d’une âme lui fait comprendre qu’elle doit parcourir le même chemin que sainte Thérèse de Lisieux (pas encore béatifiée à l’époque) dans un abandon confiant et un amour généreux. Plus tard, sainte Thérèse devient sa « marraine » lorsqu’elle se donne comme hostie à Jésus.
Atteinte par une maladie paralysante, elle ne quitte plus son lit dès sa 37ème année. Au cœur de sa souffrance, elle fait l’expérience de l’amour de Dieu, bénéficiant de grâces mystiques.
De 1943 (1ère vision le jeudi saint) à 1947, elle écrit quinze mille pages de cahiers d’une traite et sans rature. Il s’agit essentiellement de la vie de Jésus qu’elle reçoit par visions et dictées, et qui épouse harmonieusement les Écritures Saintes et la Tradition de l'Église.
Ses écrits, tous titres confondus, sont diffusés à ce jour à plus de quatre millions de volumes dans le monde entier.
Inconnue de son vivant, Maria Valtorta meurt le 12 octobre 1961 à Viareggio quelques années après la publication, alors anonyme, de ses écrits. Elle est enterrée à Florence dans la basilique de la Santissima Annunziata, où est inscrit sur sa tombe "Divinarum rerum scriptix" (historienne du divin).
Le 15 octobre 2011, la messe du cinquantième anniversaire de sa mort est présidée à Florence par un ancien nonce apostolique, Mgr Pier Giacomo De Nicolò, archevêque titulaire de Martana.
En 2019, le Vicariat commence à recueillir les témoignages afin de démontrer l’héroïcité de ses vertus chrétiennes, première étape vers un procès de béatification.
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Ouvrages de Maria Valtorta aux éditions Centro Editoriale Valtortiano
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⇒ L'Œuvre "inspirée"
L'Évangile tel qu'il m'a été révélé - 10 tomes - Traduction de 2017 par Yves d'Horrer - Dictées et visions reçues par Maria Valtorta entre le 28 avril 1943 et le 28 avril 1947.
Les Cahiers de 1943 - Dictées reçues par Maria Valtorta sur divers sujets d'ascèse, d'exégèse, de doctrine, incluant des descriptions des scènes évangéliques et du martyre des premiers chrétiens.
Les Cahiers de 1944 - Suite du précédent.
Les Cahiers de 1945 à 1950 - Suite et fin des précédents.
Les Carnets - Dictées de Jésus reçues par Maria Valtorta découvertes en 2001.
Leçons sur l'Épître de saint Paul aux Romains - Commentaires de L'Esprit Saint.
Le livre d'Azarias - Livre dicté en 1946 et 1947 par Azarias, l’ange gardien de l’auteur.
⇒ L'Œuvre "non inspirée"
Autobiographie - rédigée de février à avril 1943, à la demande de son confesseur.
Lettres à Mère Teresa Maria - 2 tomes - Correspondance avec sa mère spirituelle.
Correspondance avec le père Migliorini - Correspondance avec son directeur spirituel.
Correspondance avec Mgr Carinci - Correspondance avec le sacristain du pape.
www.valtorta.fr / www.mariavaltorta.com / www.mariavaltortastore.com
"Maria Valtorta, qui es-tu ?" de Jean Aulagnier (éditions Résiac)
Pour une présentation en ligne plus approfondie de Maria Valtorta et de la richesse de son œuvre, consulter la page "A la redécouverte de l'Évangile"
Pour une présentation en video, consulter la chaîne "Eléonore et Benoît"