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FR-Evangile-Illustre-2015-10-19
3 août 2025 -
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L'évangile du jour
« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : ‘Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’ Puis il se dit : ‘Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. » 


Logo Maria Valtorta
Dans les visions de Maria Valtorta
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Date
8 septembre 28
Lieu
Arbel
Livre
Tome 4 - ch 276.6
2ème année vie publique

       (…) Ecoutez cette parabole : les champs d’un homme riche lui avait rapporté d’abondantes récoltes. Elles étaient vraiment miraculeuses. Il contemple avec joie toute cette richesse qui s’accumule sur ses champs et sur son aire au point de ne pas trouver de place dans les greniers et de devoir être abritée sous des hangars provisoires et jusque dans les pièces de la maison. Et il dit : “ J’ai travaillé comme un esclave, mais la terre ne m’a pas déçu. J’ai travaillé pour dix récoltes, et maintenant je veux me reposer pour autant de temps. Comment ferai-je pour abriter toute cette profusion ? Je ne veux pas la vendre, car cela m’obligerait à travailler pour avoir une nouvelle moisson l’an prochain. Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers et j’en ferai de plus grands pour loger tout mon blé et tous mes biens. Puis je dirai à mon âme : ‘ O mon âme ! Tu as maintenant des biens pour plusieurs années. Repose-toi donc, mange, bois et profite de la vie. ’” Cet homme, comme beaucoup, confondait le corps et l’âme et mélangeait le sacré au profane : car en réalité, dans les jouissances et l’oisiveté, l’âme ne tire aucun profit, mais elle s’affaiblit, et celui-là aussi, comme beaucoup, s’arrêtait après la première bonne récolte dans les champs du bien, car il lui semblait avoir tout fait.

       Mais ne savez-vous pas que, quand on a mis la main à la charrue, il faut persévérer une année, dix, cent, tant que dure la vie, car s’arrêter est un crime envers soi-même, parce qu’on se refuse une gloire plus grande, et c’est régresser, car celui qui s’arrête, généralement, non seulement ne progresse plus, mais revient en arrière ? Le trésor du Ciel doit augmenter d’année en année pour être bon. Car, si la miséricorde divine doit être bienveillante, même avec ceux qui ont eu peu d’années pour le former, elle ne sera pas complice des paresseux qui, ayant une longue vie, font peu de chose. Le trésor doit être en continuelle croissance. Autrement, ce n’est plus un trésor qui porte du fruit, mais un trésor inerte et cela se produit au détriment de la paix promise du Ciel.

       Dieu dit à l’homme sot : “ Insensé ! Toi qui confonds le corps et les biens de la terre avec ce qui est esprit et qui tires d’une grâce de Dieu un mal, sache que, cette nuit même, on te redemandera ton âme ; et quand elle sera partie, ton corps restera sans vie. Ce que tu as préparé, à qui cela reviendra-t-il ? L’emporteras-tu avec toi ? Non. Tu arriveras dépouillé des récoltes terrestres et des œuvres spirituelles en ma présence, et tu seras pauvre dans l’autre vie. Il valait mieux faire de tes récoltes des œuvres de miséricorde pour ton prochain et pour toi. Car, en te montrant miséricordieux envers les autres, tu serais miséricordieux envers ton âme. Et, au lieu de nourrir des pensées d’oisiveté, il aurait mieux valu mettre en œuvre des activités d’où tu pouvais tirer un profit utile pour ton corps et de grands mérites pour ton âme, jusqu’au moment où je t’aurais appelé. ” L’homme mourut cette nuit-là et fut jugé avec sévérité. En vérité, je vous dis que c’est ce qu’il se passe pour l’homme qui thésaurise pour lui-même et ne s’enrichit pas aux yeux de Dieu. (…)


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Jésus le plus grand des prophètes
Au commencement, les créatures étaient bonnes, car sans férocité.

Rm 8, 22-25.

L’Esprit Saint dit :

« Le monde est peuplé, ou plutôt, le monde a été peuplé, au commencement, de créatures douées de raison et de créatures non douées de raison. Peuplé, non qu’elles fussent nombreuses les créatures de chaque espèce, mais parce que les espèces des créatures non douées de raison étaient nombreuses. Au-dessus de ces espèces il y avait deux créatures qui formaient comme un couple royal. En effet, elles étaient douées de raison et d’une âme spirituelle et immortelle, bien différente de celle qui au verset 30 du 1er chapitre de la Genèse est appelée “âme vivante”, et qui n’est que souffle, raison pour laquelle dans le Livre on dit au sujet de ces créatures qu’elles “avaient l’âme dans les narines”. Toutes les choses créées (Is 2, 22 / Gn 1, 31) étaient bonnes, d’après le jugement du Créateur lui-même, qui est Bonté absolue et parfaite.

Elles étaient “très bonnes”, mais de quel genre de bonté ? Bonnes uniquement parce que l’homme pouvait s’en servir comme aide pour cultiver l’Eden ? Bonnes comme nourriture ? Comme agrément ? Bonnes d’une bonté passive parce que c’était là ce qu’elles devaient être ? Est-ce qu’elles étaient bonnes par leur tâche servile à l’égard de l’homme qui était différent des autres créatures, qui s’en distinguait par sa position érigée, sa démarche majestueuse, son beau visage, la noblesse de ses actes et de sa voix ? Est-ce qu’elles étaient bonnes parce que l’homme possédait la supériorité caractéristique de l’être doué de raison : volonté sûre, commandement décidé, capacité de punir ou de récompenser selon justice, qualités qui inspirent une soumission naturelle à l’être inférieur ?

Non. Elles étaient “très bonnes” parce qu’elles étaient sans férocité, sans méchanceté, sans ruse. Le lion côtoyait la brebis, le loup l’agneau, le guépard la petite chèvre, les petits de l’ours broutaient l’herbe avec les petits de la jument. Exactement comme on peut lire au verset 19 du deuxième chapitre de la Genèse, là où on dit qu’Adam s’entretenait familièrement avec les animaux de la terre et de l’air, et leur a donné un nom à chacun. Même les plus féroces n’étaient pas une menace pour Adam, et lui-même n’inspirait la crainte à aucun d’entre eux. Ils étaient tous bons, et l’instinct leur disait que l’homme, “bon” lui aussi, ne les aurait pas puni sans raison. C’est comme cela que le monde redeviendra lorsque “la science du Seigneur”, c’est-à-dire le royaume de l’esprit, aura vraiment rempli la Terre une nouvelle fois, comme il est prophétisé par Isaïe (Is 11, 6-9).

Puis Adam a péché, et par sa faute la Terre a été maudite. Parmi les nombreuses tribulations que la Terre a produit à l’homme déchu car devenu insubordonné à Dieu, il y a celle de l’insubordination des créatures qui lui étaient inférieures. En effet, en plus d’être obligé, pour avoir sa nourriture quotidienne, de travailler une terre devenue maudite, Adam s’est trouvé obligé de se protéger contre les animaux, créatures inférieures. Les animaux n’étaient plus bons. Ils lui étaient devenus rebelles comme lui-même était devenu rebelle à son Créateur. Et ils étaient devenus ennemis entre eux. Depuis, c’est le désordre qui a installé son règne, et ce désordre va durer jusqu’au Jour du Seigneur, jusqu’au retour de son Royaume. Alors disparaîtront le ciel et la terre tels qu’ils existent maintenant et surgiront des nouveaux cieux et une nouvelle terre (Ap 21, 1). Et les hostilités entre les créatures seront terminées. »

Leçons sur l’Épître de saint Paul aux Romains, Leçon n° 34